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Low - The Invisible Way

 

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Label : Sub Pop

Sortie : 18/03/13

Format : CD

Disponible : Partout

En écoute

 

J'ai déjà dit plusieurs fois en ces pages à quel point Low est un groupe important pour moi. La découverte de I Could Live In Hope il y a bientôt 20 ans fut la porte d'entrée sur un univers musical en perpétuelle expansion. Je ne pense pas en revanche avoir assez insisté sur le fait que pour un groupe dont il est aisé de résumer le style en "musique lente" / "instrumentation minimaliste", il a réussi à produire 11 albums (oui, je compte le EP / mini Songs For A Dead Pilot parmi eux) d'une grande diversité de ton, il suffit d'écouter Long Division, The Great Destroyer et Drums and Guns pour s'en convaincre. Chacun à ses propres caractéristiques et son ambiance particulière, et donc ses fans absolus et ses détracteurs (perso, je n'écoute pas souvent Trust ou Songs For A Dead Pilot). Jusqu'à un C'mon d'excellente facture mais ayant un côté patchwork étonnant pour le groupe de Duluth.

 

En apprenant la présence de Jeff Tweedy à la production de ce nouvel opus, un mélange d'excitation et d'angoisse me saisit : Low allait s'attaquer à quelque chose de nouveau ! Mais allais-je aimer ? Grosse déception sur les premières écoutes : The Invisible Way sonne affreusement comme de Low le plus banal, du Low affadi cherchant à trouver sa place sur la playlist de FIP. L'intro de l'introductif 'Plastic Cup' par exemple semble provenir directement d'anciens "classiques" du groupe alors que le "I Know I Shouldn't Be Afraid' répété en refrain dans Clarence White ressemble à une mauvaise gimmick déjà trop entendue quand il devrait être poignant. Et malgré quelques bons morceaux ('Just Make It Stop' a sa place sur un best-of du groupe), c'est avec un petit goût amer dans la bouche que se termine les premiers jours avec le nouvel album d'un de mes groupes préférés : non, ce n'est pas possible, Low n'a pas pu céder à la facilité de la formule et d'un son un peu plus mainstream...

 

Il m'aura fallu le ressortir régulièrement, malgré mes réticences premières, pour qu'un soir, enfin, je comprenne The Invisible Way. Pas que je l'apprivoise, la musique du groupe n'est pas de celle dans laquelle il est difficile de rentrer, en particulier ici. Mais que je l'accepte pour ce qu'il est, l'album à la tonalité la plus chaude d'une abondante discographie. Que je mette le doigt sur ce qui pouvait me gêner afin de pouvoir vraiment découvrir et apprécier les chansons. Ce qui est nouveau ici ? Une rythmique bouleversée, la basse étant souvent peu présente voire quasiment absente, et la batterie, quand elle est là, ayant abandonné son côté glacé et tout juste frôlé pour une ampleur et une puissance nouvelle. Une instrumentation beaucoup plus acoustique aussi bien par la guitare (on oubliera le (ba)lourd passage électrique de 'On My Own') que la présence régulière (voire envahissante) d'un piano doux et léger. Un chant désormais équitablement partagé entre Mimi Parker et Alan Sparhawk, mais utilisant moins les habituelles et somptueuses harmonies.

 

Une fois mis à plat ce qui caractérise The Invisible Way des autres albums de Low et réussi à s'approprier les onze titres qui le compose, est-on en face d'un grand cru ? Pas pour moi en tout cas, peut-être bien parce que la tonalité musicale ne colle pas toujours harmonieusement avec les parties chantées. Prenons l'exemple d''Amethyst' : la plainte quasi-religieuse qu'est le chant d'Alan semble plaquée artificiellement à une jolie ballade éthérée et printanière avec un agréable mais discret côté americana. Quand à 'Holy Ghost', il prend un étrange aspect pub-rock alangui, aussi décalé qu'inattendu chez le groupe. D'autres fois, la sauce prend parfaitement : les émotions nées des envolées vocales d'une Mimi qu'on a jamais entendu aussi lyrique et épanouie se combinent superbement avec les montées de piano sur 'So Blue' alors que 'Four Score' semble nous plonger avec délices dans une uchronie victorienne. Quant à 'Just Make It Stop', à la fois sombre, épique et entraînant, avec là encore une Mimi au top, touchante et virevoltante, il s'impose parmi les nombreux chef d'oeuvres du groupe.

 

Bref, si la principale force de Low est d'avoir su conjuguer depuis toujours et de mille façons le feu et la glace, le bruit et les silences, The Invisible Way n'arrive que trop rarement à l'équilibre magique des meilleurs chansons du groupe. Il reste néanmoins un fort bon disque...

 

lyle

 

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