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Low - I Could Live In Hope

 

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Label : Plain

Sortie : 21/08/12

Parution originale : février 1994

Format : CD

Disponible : Partout

En écoute

 

Encore plus que d'habitude, ce billet va être 200% subjectif. Car I Could live in hope est l'album qui, à un âge déjà avancé, m'a fait aimer la musique. M'a fait aimer PASSIONEMENT la musique. M'a donné envie d'aller sans arrêt découvrir de nouvelles choses puis éventuellement d'en parler. Et a fait du slowcore, genre aux contours on ne peut plus flous (une certaine encyclopédie gratuite en ligne mettait autrefois (la page a disparu) Cat Power parmi les artistes slowcore...), mon genre musical préféré.

 

Pourtant, Low n'est pas à l'origine du genre, créé dans les milieux indie rock ricains à partir des ouvrages novateurs de Codeine et Galaxie 500. Mais, à la façon de Mogwai pour le post-rock, il a créé un moule que de nombreux groupes allaient utiliser pour façonner d'innombrables chansons tristes, lentes et minimalistes. Il est par ailleurs ailleurs amusant de constater que si on demande aux fans leur album préféré, c'est souvent le disque avec lequel ils ont découvert et aimé le groupe qui reviendra (du coup on a souvent droit à Secret Name, Things We Lost in the Fire, Trust ou The Great Destroyer), preuve que le groupe réputé pour son minimalisme voire son immobilisme a eu au contraire une évolution très marquée.

 

Un (encore) jeune imbécile a dit autrefois à Mimi Parker après un concert (le deuxième du groupe sur une péniche parisienne, vers 1996) que son groupe avait commencé son premier album par une chanson totalement insurpassable. Façon à peine polie de dire que le groupe ferait finalement aussi bien de s'arrêter, incapable qu'il est de répéter cet instant de grâce absolue. La réponse fut courte et glaciale... Pourtant en réécoutant I Could live in hope une décennie et demie plus tard, la certitude est toujours là que 'Words' est juste le manifeste définitif du groupe, voire sans doute même d'un genre, morceau jamais égalé et finalement rarement approché (à part sur les 10 autres titres de l'album...).

 

Cette intro hallucinée avec une basse fantomatique (on n'a sans doute pas assez dit à quel point les changements de bassistes ont influencé le son du groupe, on peut d'ailleurs se demander ce que serait devenu Low si Zak Sally n'avait pas remplacé John Nichols dès Long Division), cette batterie à peine frôlée, cette guitare profonde, nette et économe, ce chant à la fois crépusculaire et euphorisant... Car là est la plus grande force du groupe : réussir en bons croyants (mormons)  qu'ils sont, à créer une musique d'apparence sombre et désespérée qui se révèlent au final incroyablement réconfortante et chaude. Pas un hasard que le disque se termine sur une superbe reprise du 'Sunshine'...

 

Ainsi 'Cut' évoque-t-il (il n'est pas le seul) les Cure (il me semble d'ailleurs que j'ai découvert le groupe dans une interview de Robert Smith) s'essayant à une marche funèbre (oui, encore plus que sur Faith) ultra-ralentie, alors que même après des centaines d'écoutes, l'arrivée de la voix de Mimi après la longue introduction rêveuse de 'Slide' me fiche des frissons indescriptibles. Et puis il y a cette trilogie magique en plein milieu : 'Lazy' vous hypnotise, 'Lullaby' vous berce longuement (10 minutes) dans la douce chaleur du liquide amniotique en menaçant régulièrement de vous en expulser et 'Sea' vous fait goûter (brièvement, moins de deux minutes...) le paradis. 'Drag', 'Drown', et 'Rope' (oui, tous les titres ne font qu'un seul mot) n'ont plus qu'à vous guider (très) doucereusement et tel un bienheureux vers l'explosion lumineuse finale...

 

Les quatre titres bonus de cette réédition n'apporteront malheureusement rien au fan puisque ce sont les quatres premiers titres du premier CD de l'indispensable coffret Lifetime of Temporary Relief. Ils permettent cependant de noter à quel point 'Lullaby' et 'Cut' avaient un côté encore plus Curesque en version démo (et que Kramer n'est finalement pas pour grand chose au son Low...), d'admirer encore une fois avec 'Heartbeat' la capacité extraordinaire du groupe à faire des reprises et de lui découvrir un certain sens de l'humour sur 'Peanut Butter Toast And American Bandstand'. Rien qui ne puisse inciter le possesseur de l'album original à investir (sauf si sa copie a fini par s'abîmer après des passages trop répétés et quelques prêts malencontreux...) mais pour ceux qui découvrirait I Could live in hope (oui, moi aussi, mais finalement non), cette nouvelle version se justifie pleinement.

 

lyle

 

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Commentaires

Et bien, bravo, tu t'en es sorti plus que joliment !
Chouette, l'anecdote avec Mimi Parker ;-)

C'mon m'avait profondément ennuyé et cela fait donc plusieurs années que je me suis pas replongé dans ce I could live in hope.

Je termine mon Necro Deathmort, et je le lance !

Écrit par : Thierry | 05/11/2012

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C'est toujours chouette de passer pour un con... :-)

Sinon c'est toujours dur de parler d'un disque qu'on adore et qu'on connait par coeur.

Écrit par : lyle | 08/11/2012

Mes potes sont de très gros fans (ils ont meme aimé C'mon), mais je n'ai pour l'instant flashé que sur Long Division (malheureusement trouvé qu'en vinyle, donc je l'écoute peu).
du coup celui ci m'intéresse, je vais essayer de le trouver en écoute sur le net.

Écrit par : Xavier | 08/11/2012

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Il est bien C'mon (je l'avais dit ici, d'ailleurs...). Long Division est sans doute mon deuxième album préféré de low et trouverait sans doute sa place dans mon TOP 20 ou 30 de tous les temps...

Sinon, il y a un lien pour écoute dans la colonne de gauche maintenant...

Écrit par : lyle | 08/11/2012

Merci de rappeler à nos oreilles endormies ce beau vieux disque toujours aussi bon... ;)

Écrit par : Deadvegas | 06/12/2012

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Juste un chef d'oeuvre impérissable (malheureusement pour trop peu de personnes :-))

Écrit par : lyle | 06/12/2012

Les commentaires sont fermés.