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Tamaryn à la Boule Noire, Paris, le lundi 3 février 2020

 

Changement total d'ambiance : quelques jours après un groupe de stade dans un Olympia bondé, me voilà devant une artiste indé dans une Boule Noire sonnant le creux... Il faut bien reconnaitre que le changement de label n'a pas été profitable en France à Tamaryn vu que son dernier opus Dreaming The Dark n'y a pas été distribué contrairement aux trois précédents et que ce concert n'a pas franchement bénéficié d'une grande publicité...

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Oui c'est le grand retour des photos floues

 

C'est trempé et un peu inquiet qu'on arrive juste à l'heure : que va pouvoir donner sur scène sa musique assez complexe et raffinée, quelque part entre dream-pop, shoegaze, gothique et, surtout sur le dernier opus, synth-pop ? Réponse dès le premier morceau : quelque chose d'assez différent des versions enregistrées... Accompagnée du seul Dylan Travis alias Some Ember qui a fait sa première partie (qu'on n'aura donc pas pu voir) à la basse et d'une boîte à rythme jouant l'intégralité de la musique, Tamaryn va nous proposer un spectacle intéressant mais aussi, par bien des égards, frustrant.

 

Le côté synthétique voire quasi techno est ainsi bien plus présent que sur disque, avec une rythmique hypnotique et dansante, omniprésente. L'ambiance ne cesse de fluctuer entre morceaux rythmés et alanguis ; bien sombres et plus légers. Le chant lui-même semble parfois trop trituré pour convaincre, alors qu'à d'autres moments il fiche des frissons. Tamaryn fait de son mieux pour occuper seule la scène,  mais sa gestuelle semble parfois presque forcée et maniérée. Soyons clair, il y a de très très bons moments et on passe une bonne soirée, mais avec l'impression qu'on est face à une métamorphose pas encore terminée et dont on n'est pas certain qu'elle correspond à nos goûts... Le concert s'achève, il est temps d'aller se demander, sous la pluie battante, ce que va devenir Tamaryn...

 

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