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Heligoland + She-Owl, Paris, l'Index, le 25 janvier 2014

 

Pendant que des millions de temps de cerveaux disponibles téléspectateurs s'écorchaient les oreilles en entendant des toutous à leurs maîmaîtres apprentis chanteurs tenter d'impressionner des has-been cachetonnant stars reconnus, nous étions une petite cinquantaine, dans ce lieu si particulier qu'est l'index, à profiter du spectacle offert par deux groupes venus nous montrer ce qu'est vraiment être musicien (et si on n'aura pas tous la même opinion sur ce que c'est, on sera d'accord pour dire que ce n'est pas en faire des tonnes sur une reprise pour épater des people).

 

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J'avais adoré (quoi ! Vous ne m'aviez pas lu !) le premier album du duo italien She-Owl. Mais je dois bien avouer que j'étais assez curieux (voire même légèrement inquiet) avant le concert : comment allait-il réussir à retranscrire ses chansons, à la fois si simples d'apparence mais si sophistiquées, en live et à deux ? Réponse : en les épurant encore et en laissant faire la magie d'une des plus belles voix apparues ces dernières années. Quelques notes de piano, des boucles de guitare un peu dreamy, par fois un peu de percussions, les chansons du premier album, flirtant entre folk crépusculaire et slowcore, prennent une allure encore plus solennelle et puissante ici (soit dans une grande salle à manger, avec des gens assis par terre, conquis par la beauté du moment...) et sont un écrin magnifique pour le chant de Jolanda Moletta. Par moment encore plus chaud et organique que sur disque, il est capable de se faire, d'un coup glaçant et saisissant. Rarement on aura été autant impressionné par l'étendu d'un registre vocal qui semble être capable d'interpréter aussi bien du blues et de la soul que du dark-folk. Et les nouveaux titres entendus ce soir, explorant de nouveaux territoires, plus exotiques et basés sur les percussions, vont lui permettre de varier encore plus ses effets. Le dernier titre, agrémenté d'une petite mise en scène entre les deux musiciens, s'arrête, et on se dit qu'on a décidément trouvé à nouveau groupe à chérir pour de nombreuses années.

 

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Faut-il vraiment que j'essaye encore une fois de vous convaincre qu'Heligoland est un des plus grands groupes en activité ? J'ai un peu l'impression de me répéter pour rien, vu que, un an après, c'est à l'Index qu'on se retrouve, quasiment juste entre amis... et encore une fois pour présenter les nouveaux titres d'un EP qui ne paraîtra que dans quelques mois. C'est cette fois avec une batterie et pour des titres un peu plus musclés (c'est relatif...), mais dans toutes les configurations, le combo australien basé en France est un ravissement. Toujours ce subtil mélange de shoegaze, de folk et de slowcore. Toujours ces mélodies qui coulent avec douceur et puissance. Et toujours la voix sublime de Karen, forte et chaude, soyeuse et charmeuse. Les titres s'enchaînent, morceaux nouveaux et anciens s'entremêlent, et on est comme toujours conquis. Difficile après de sortir dans le froid et la pluie. Difficile de se dire, dès janvier, qu'on ne vivra sans doute pas de meilleur concert dans l'année... 

 

lyle

 

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