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Post-It n°19 : spécial Grands Anciens...

 

Avec Black Rebel Motorcycle Club, British Sea Power, Chelsea Light Moving, Depeche Mode, Lisa Germano, House of Love, Mogwai, My Bloody valentine & Wire.

 

 

Black Rebel Motorcycle Club - At the Down-Turned Jagged Rim of the Sky

 

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Label : Abstract Dragon

Sortie : 25/03/13

Format : CD / LP

Disponible : Partout

En écoute

 

Trois ans après un Beat The Devil’s Tatoo qui avait fait la quasi-unanimité à la rédaction pour sa médiocrité, les Black Rebel Motorcycle Club sont de retour avec un At the Down-Turned Jagged Rim of the Sky annoncé lui-aussi comme un retour au source, preuve que même le groupe a conscience que, malgré une certaine continuité dans le succès, il a du mal à approcher la grandeur de ses débuts et à se détacher de la horde de combos puisant dans les mêmes influences. Soyons clair, ce nouvel album n'apporte pas un gramme de nouveauté à la discographie du groupe et reste très loin de B.R.M.C, mais il est néanmoins de très bonne facture. Les titres les plus enlevés retrouvent une énergie garage / psyché qui s'était étiolée avec le temps tandis que les plus lents naviguent entre tristesse et espoir. On y trouve une poignée de tubes potentiels ('Fire Walker', 'Hate The Taste', 'Rival') portés par le chant d'un Peter Hayes ayant retrouvé son côté canaille. Album du deuil, le groupe ayant eu la douleur de voir partir Michael Been, père du bassiste et mentor de la formation depuis ses débuts (il lui rend homage en reprenant le 'Let The Day Begin' de The Call), At the Down-Turned Jagged Rim of the Sky (et son magnifique livret qui mérite à lui seul l'achat, ou presque) prouve qu'il faudra encore compter sur BRMC dans les années qui viennent...

 

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British Sea Power - Machineries of Joy

 

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Label : Rough Trade

Sortie : 09/04/13

Format : CD / LP

Disponible : Partout

En écoute

 

Cela me fait un peu drôle de placer British Sea Power dans les grands anciens, et pas seulement car le groupe de Brighton a 4 à 25 ans de carrière en moins que ses voisins de billet. J'ai l'impression que c'était hier (dix ans en fait...) que je découvrais le single The Lonely / The Spirit of St. Louis (et me précipitais pour trouver ses deux tout aussi excellents prédécesseurs, Fear of Drowning et Remember Me) et il sonne toujours aussi frais à mes oreilles. Et même s'il n'a jamais totalement tenu ses premières promesses (The Decline of British Sea Power reste néanmoins un très bon disque) de mêler mélodies rock pour le plus grand monde et délire pop exubérant, le sextet s'est construit au fil des ans une discographie tout à fait sympathique. A laquelle s'ajoute donc ce Machineries of Joy qui mêle sur 11 bonnes petites chansons, guitares lumineuses, orchestration luxuriante et le chant un peu râpeux de Yan. Comme d'hab quoi. Une poignée de titres au dessus du lot (le violent 'K Hole', l'étrange 'When a Warm Wind Blows Through the Glass'), le reste de très bonne tenue, mais toujours avec cette impression que le groupe hésite à lâcher totalement le frein à main, de peur de s'aliéner une partie du public. Comme d'hab quoi...

 

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Chelsea Light Moving - Chelsea Light Moving

 

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Label : Matador

Sortie : 05/03/13

Format : CD / LP

Disponible : Partout

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Seul groupe de cette spéciale Grands Anciens à sortir son premier album, Chelsea Light Moving entérine (pour l'instant) ce qui semblait impossible à au moins trois générations d'indie kids : la fin de Sonic Youth. Entouré d'amis de longue date (Samara Lubelski, John Moloney, Keith Wood), Thurston Moore fait ce qu'il fait de mieux depuis plus de 30 ans : du bruit ! C'est souvent puissant et efficace ('Sleeping Where I Fall', 'Lip', 'Burroughs', le punky 'Communist Eyes') mais aussi parfois un peu balourd ('Alighted'), pompeux ('Frank O'Hara's Hit') voire carrément foireux ('Mohawk'). Et faute d'un chant vraiment prenant, il est parfois difficile de se laisser prendre à une musique devenue bien banale en 2013. Reste que Chelsea Light Moving est tout de même nettement au dessus de la moyenne des albums noisy...

 

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Depeche Mode - Delta Machine

 

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Label : Columbia

Sortie : 25/03/13

Format : CD / LP

Disponible : Partout

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Je n'ai jamais été un fan inconditionnel de Depeche Mode. Très jeune, j'éprouvais de l'aversion en découvrant les singles de 'Just Can't Get Enough' à 'Master & Servant'. Ce fut donc une immense claque de découvrir Music for the Masses (qui reste mon préféré) et ses trois successeurs, albums à la fois d'une noirceur absolue et percés de sublimes traits de lumière. Pourquoi parler de mon expérience personnelle ? Car à mon avis, la perception qu'on peut avoir d'un groupe de cette taille est trop dépendante de l'histoire qu'on a avec lui. Ce que je ressens à l'écoute de ce Delta Machine ? La même chose que pour chaque album depuis Exciter, soit un groupe récitant à la perfection sa formule : deux / trois titres susceptibles de rejoindre la setlist pour les stades, le reste composé de chansons honorables mais sans génie jouant avec les codes du groupe tout en cherchant à donner une petite identité à l'album (ici un vague côté dark-techno-bluesy). Et le chant, de plus en plus usé par la vie mais de plus en plus maîtrisé (attention à la Smetide aigüe quand même) de Dave Gahan. Bref, on est loin du très bon disque, même si encore une fois, DM évite, contrairement à la plupart de ses contemporains, surtout ceux qui comme lui remplissent des stades, le disque honteux. Mais moyen, ça reste insuffisant, surtout quand on peut écouter à la place, entre autres, Agent Side Grinder, piller avec brio l'héritage.

 

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Lisa Germano - No Elephants

 

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Label : Badman

Sortie : 12/02/13

Format : CD

Disponible : Partout

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Telle un chat, Lisa Germano semble avoir plusieurs vies. Après un premier album autoproduit, un long passage chez 4AD marqué par une reconnaissance critique mais pas publique, une longue traversée du désert puis un retour "triomphal" chez Young Gods Records sous l'aile protectrice de Michael Gira, la voilà de retour après quatre ans d'absence sur un nouveau label.

 

Bon, musicalement, ce n'est pas une révolution non plus. Ca reste lent et minimaliste. La voix particulière de la grande dame et l'intensité habituelle dont elle fait preuve, habitent son oeuvre comme peu d'autres artistes contemporaines. Ce côté à la fois chaud et décharné ; ingénu et marqué par la vie. Cette douceur simple et familière qui prend d'un seul coup des accents spectraux. Lisa Germano est une des plus grandes artistes de ces 20 dernières années, et si No Elephants n'est pas son meilleur album, il est mille lieux au dessus de tout ce que la plupart de ces donzelles qu'on nous a proposé récemment ont pu nous offrir...

 

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House of Love - She Paints Words In Red

 

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Label : Cherry Red

Sortie : 02/04/13

Format : CD / LP

Disponible : Partout

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Après douze années d'absence, ponctuées par un très bel album solo de Guy Chadwick, des tonnes de projets plus ou moins inachevés pour Terry Bickers et des tas de rumeurs, Days Run Away était apparu comme une reformation bien fade pour un des groupes d'indie-pop anglais les plus singuliers et les plus passionnants de sa génération. Huit ans plus tard, She Paints Words In Red apparait à la fois comme un soulagement et une petite déception : Chadwick et Bickers n'ont pas perdu la formule de ces ballades pop légèrement psyché, mélancoliques et lumineuses. Mais ils n'ont pas non plus retrouvé l'étincelle qui leur a permis d'écrire quelques unes des plus belles chansons crées à l'orée des 90's. Il y a là quelques très beau titres ('Low Black Clouds' ou 'Trouble In Mind') et rien de honteux (bon, un peu d'anecdotique quand même...) mais ça s'écoute avec plaisir, et surtout en se disant que, à part peut-être The Clientele, aucun groupe ces dernières années n'a réussi à approcher la belle douceur de The House of Love. Jusqu'à ce She Paints Words In Red...

 

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Mogwai - Les Revenants

 

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Label : Rock Action

Sortie : 25/02/13

Format : CD

Disponible : Partout

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Que penserait un jeune combo écossais énervé en se voyant 20 ans plus tard aligner les tournées et les festivals lucratifs ou faire la BO d'une série branchouille d'une télé française branchouille (il y a 20 ans aussi...) ? "Putain c'est pas beau de vieillir" ou "On a bien réussi notre coup" ? Adepte dès ses débuts de coups d'éclats médiatiques faisant parler de lui, Mogwai a désormais atteint un niveau de notoriété qui semble difficile à dépasser dans le genre musical où il se complait. On peut alors considérer qu'en se lançant dans l'animation musicale de Les Revenants, soit il prend le risque d'expérimenter en se confrontant à une musique de "genre" depuis longtemps source d'audaces et d'inventions, soit il cachetonne en alignant au kilomètre une musique instrumentale battue et rebattue. N'ayant pas vu la série, je ne sais si la musique sied aux images (ni si en fait elle a réellement sa place dans la série...) mais je sais en revanche qu'à deux ou trois passages près, l'album me fait chier grave...

 

lyle

 

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My Bloody Valentine - mbv

 

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Label : mbv

Sortie : 12/03/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

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Aussi bizarre que cela puisse paraître, au début des 90's, j'étais beaucoup plus Lush et Curve que Slowdive, Ride ou My Bloody Valentine. Et si le revival shoegaze m'avait fait réévaluer Slowdive, ni Ride et encore moins MBV, pourtant influence majeure de nombre de groupes que j'apprécie n'avaient réussi à remonter dans mon estime. Jusqu'à ce que le billet de Thomas sur la réédition EP's 1988-1991 ne m'incite à redécouvrir les "débuts" du groupe. Conclusion ? Je ne comprends toujours pas, et n'arriverai sans doute jamais à comprendre ou plutôt à apprécier Loveless. Mais avant, j'aime plutôt bien...

 

Pourquoi tout cet historique personnel plutôt qu'un baratin sur les longues années d'attente de ce mbv ? Parce que je ne l'ai, moi,  jamais attendu, ce nouvel album, et que vous avez sans doute déjà lu tout ce qu'il y avait à lire sur ce retour espéré depuis 20 ans (et donc devenu inespéré...). Et que cela explique pourquoi mon avis reste relativement mitigé. A la fois successeur logique de Loveless (mais avec un tas d'années de retard) et mélange réussi des expérimentations sonores (depuis longtemps devenues obsolètes) et du côté mélodique dreamy (depuis des années copié par milliers d'exemplaires) du groupe, mbv a tout pour satisfaire les fans (saufs ceux qui espéraient une nouvelle révolution) tout en gardant les aspects qui énerveront les autres ('Who Sees You' et 'Wonder 2' m'insupportent...). 20 ans pour ça... et pourquoi pas...

 

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Wire - Change Become Us

 

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Label : Pink Flag

Sortie : 25/03/13

Format : CD / LP

Disponible : Partout

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S'il y avait un groupe de la période post-punk ayant évité à la fois la transformation en baudruche de stade et les reformations ayant pour seul but de payer les impôts, c'était bien Wire. Mais après un bien fade Red Barked Tree et un live totalement inutile, le groupe anglais semble progressivement en train de perdre pied. Composé essentiellement (désolé, je ne me suis pas imposé d'aller vérifier si c'était exclusivement...) de vieux titres autrefois laissés à l'état d'ébauches et de versions live, Change Become Us est définitivement du côté le plus indus de Wire. Le côté le plus fatigué et dépourvu de mélodie, aussi, malheureusement... Avec un chant blafard qui donne l'impression de se faire chier, des sonorités venu d"un autre temps et ayant horriblement mal vieillies, voici bien un disque de Wire qu'on aurait aimé ne jamais entendre. Et c'est le deuxième d'affilé. On va finir par ne plus y croire...

 

lyle

 

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Commentaires

Alors alors...

BRMC : pas du tout d'accord. Je trouve que cet album est une daubasse totale, et c'est uniquement parce que je manque de temps qu'il a échappé au Top of the Flops qui lui était promis.

BSP : sympa. Et en même temps je m'en fous un peu.

Depeche Mode, Lisa, MBV : totalement d'accord.

Mogwaï : je n'ai écouté que l'EP sorti au moment de la série, je ne sais donc pas ce que vaut l'album. D'ailleurs je n'ai écouté l'EP qu'une seule fois. En revanche, dans le contexte de la série, le score était tout simplement parfait (et pourtant Dieu sait qu'on ne peut pas m'accuser de complaisance vis-à-vis de Mogwai ^^)

Écrit par : Thomas | 29/04/2013

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Le BRMC, je l'ai trouvé plutôt bof au début. Et puis je lui ai laissé une chance (voire même plusieurs) et j'ai vraiment fini par rentrer dedans... Alors je serais très curieux de te lire...

Je veux bien croire que la musique de Mogwai soit parfaite pour la série. La BA que j'en avais vu paraissait tout à fait chiante... :-)

Écrit par : lyle | 29/04/2013

Sans doute que le Mogwai ne brille pas par son originalité, mais je le trouve excellent. En même temps je ne suis pas très objectif, j'ai quasiment tout aimé d'eux sauf leur BO de Zidane...

En revanche Lisa Germano ca fait quelques albums que j'ai décroché, et j'ai trouvé celui ci particulièrement inintéressant...

Écrit par : Xavier | 29/04/2013

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Comme quoi... :-)

Cela dit, ce n'est pas un problème d'originalité que j'ai actuellement avec Mogwai (groupe que j'ai tant aimé autrefois), mais bien un problème de fadeur et d'ennui. C'est très très bien fait, mais je ne ressens plus rien.

Écrit par : lyle | 30/04/2013

c'est marrant c'est exactement ce que je pense du Lisa Germano. cela dit il est plutot bien noté au CDB...

Écrit par : Xavier | 30/04/2013

Ouais ! Je suis le 1er à réagir sur 'She Paints Words In Red' ;) [probablement le dernier aussi, non ?] The HOUSE OF LOVE, c'est sacré pour moi... et je craignais de devoir me confronter (amicalement, bien sûr...) avec ce cher Lyle. Eh bien non, point de "tension amicale" entre nous cette fois : je suis 100% d'accord avec ta chronique (et mes titres préférés de cet album sont ceux que tu as cités !)

P.S. : je n'ai pas encore écouté le dernier DM, mais j'ai adoré aussi (à l'époque) 'Music For The Masses'

Écrit par : J-P. | 29/04/2013

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On est d'accord sur quelque chose !!! Ca se fête !!!!!!

Écrit par : lyle | 30/04/2013

Les commentaires sont fermés.