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Sufjan Stevens - The Age of Adz

  

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Label : Astmatic Kitty

Sortie : 27/09/10

Format : CD / LP

Disponible : Partout

 

Ecoute, Sofian, viens dans le salon, ta mère et moi avons quelque chose à te dire.

(Bon ben vas-y, commence, maintenant qu'il est là). Oui, alors, heu... je, enfin nous...

 

Ecoute mon chéri, ce que ton père essaie de te dire, c'est qu'il y a un petit souci. Il va, hum, il va falloir, heu... c'est pas facile à dire mais tu es grand maintenant, tu peux comprendre, c'est au sujet de ta chambre...

 

Voilà, ce que ta mère essaie de te dire, c'est qu'on a prévu des travaux dans ta chambre, et que, heu, donc, heu, ta chambre ne sera plus tout à fait ta chambre. Voilà, ton père à raison Sofian, c'est exactement ça.

 

"C'est à cause de ma musique ?"

 

Non non non non non non, holala non non tu penses bien, toutes ces notes, tous ces instruments, et puis le mal que tu te donnes, hein, pas vrai chéri, l'autre jour on t'entendait faire des trucs avec la scie sauteuse et le mixer, on s'est dit "holala, notre fils quand même qu'est-ce il est imaginatif, il déborde d'idées c'est magnifique". Oh oui, c'est vrai ma chérie, je me souviens, tu m'as fait un clin d'oeil admiratif et je t'ai répondu "c'est pas parce qu'on comprend pas et qu'on dort avec des bouchons d'oreille que c'est pas magnifique". C'est très beau ce que tu fais, c'est certainement très beau, et puis ton nouveau, heu...

 

"Mon nouveau disque ?"

 

Voilà, ton nouveau, heu... disque. Chéri, ça s'appelle un album, pas vrai Sofian, que tu appelles ça un album ?

 

"Oui maman, c'est un album, j'en ai déjà fait une bonne dizaine tout de même."

 

Mais pas dans ta chambre, ça change tout. On sent que ça t'a inspiré, pas vrai chéri. L'aspirateur, la ponceuse électrique, holala quelle imagination c'est magnifique, et puis musicalement c'est certainement très beau, pas vrai chéri ?

 

Oui ma chérie, certainement, certainement, hein.

 

"Mais j'ai jamais touché à l'aspirateur, papa, maman. C'est ma guitare, et mon clavier, mon ordinateur, des instruments de musique!"

 

Oh oui, alors mais c'est encore mieux qu'on croyait alors! Et puis on avait peur que tu te coupes avec la scie sauteuse quand même...

 

"Mais c'est ma basse, maman, ça coupe pas une basse! Et vous voulez me virer de ma chambre à cause de ma basse!? J'en reviens pas, mais c'est mes albums qui vous ont payé cette baraque, merde, j'ai plein de fans, moi, vous avez même pas idée, des gens qui comprennent ce que je fais."

 

Oh mais oui Sofian, mais certainement, et puis c'est certainement très beau, si tu as des admirateurs alors ça change tout, n'est pas chéri? Oui, heu, d'ailleurs, qui sait, ils ont peut-être un logement à te proposer? Ils habitent où tes amis fans ?

 

"En France. Dans une ville loin de Paris, y'a pas d'aéroport."

 

Ah. C'est ennuyeux, c'est loin, et puis la France c'est pas très civilisé, mais bon, si eux ils disent que ta musique est bonne, hein, on peut pas aller contre ça, hein, les Français parfois ils ont eu du goût, hein, souviens toi Yves Montand. Ah oui chéri, Montand, c'était beau ça, et quel bel homme hein, quel chanteur! Pourquoi tu ne ferais pas des reprises de Montand, pour changer ?

 

"Oh c'est bon, vous me saoulez, vous n'avez aucun goût, vos Charlie Haden, vos Neil Young, vos Tindersticks, vous allez pouvoir les écouter à nouveau, je fais mes valises et je pars en Bretagne !"

 

Ne le prends pas mal, Sofian, c'est notre médecin qui nous a dit que ça devenait dangereux pour nous, notre mutuelle allait résilier notre assurance si ça continuait. Même les boules quies ça ne marche plus. Ne sois pas en colère, tu peux même emporter la ponceuse si tu veux.

 

arbobo

 

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Grand naïf que je suis, je pensais jusqu'à récemment que tout le monde aimait Sufjan Stevens, que c'était chose acquise et reconnue que la trilogie Michigan/Seven Swans/Illinoise était un triple sans-faute, une partie marquante de la décennie passée. Il est vrai qu'en 2005 les blogs n'étaient pas encore aussi nombreux qu'aujourd'hui, et en Bretagne on savait à peine ce que voulait dire "internet". Cinq ans après tout a changé, tout le monde veut donner son avis sur le premier vrai album du génie américain depuis Illinoise, et je dois bien me rendre à l'évidence : les détracteurs sont nombreux, d'autant plus que Sufjan n'a pas choisi la facilité pour son grand retour.

 

Ampoulé, grandiloquent, mégalomane lit-on: oui en effet on peut le voir comme ça. Mais Sufjan a toujours eu un penchant pour ce style, pour des longs morceaux bien chargés, dès son premier album ou encore plus Enjoy Your Rabbit, son album électro. Si c'est plus flagrant ici, c'est qu'il revient avec The Age of Adz vers des sonorités électroniques, mais qu'en plus il n'a pas voulu renoncer aux cordes, vents et cuivres, préférant superposer les couches. Un peu indigeste sur les premières écoutes, même pour un fan convaincu, il faut du temps pour que les compositions se dévoilent et laissent voir leurs mélodies sous ce fracas sonique. Il reste bien quelques résistances ici ou là ('Too Much', comme son nom l'indique, 'Get Real Get Right' que je commencerais presque à aimer), mais ailleurs Sufjan touche juste sur des titres comme 'The Age of Adz', 'I Walked' ou 'I Want To Be Well'. Au point de me surprendre en me faisant aimer des instruments électro avec lesquels j'ai un peu de mal d'habitude, jusqu'à apprécier l'autotune que j'abhorre quand il est utilisé par d'autres (sur l'épique 'Impossible Soul' et sa partie centrale entre hip-hop et dance (?!?)).

 

Mais finalement ce qui me plaît le plus sur cet album (et sur l'Ep sorti récemment), c'est que Sufjan Stevens se dévoile enfin un peu dans ses textes, par une écriture beaucoup plus directe et réaliste par rapport à ses albums précédents, donnant ainsi un bizarre antagonisme entre des paroles plus humaines qu'avant et une musique moins organique. Ceux qui ne seront pas intéressés par cet aspect de l'album et ne sont pas fans de Sufjan passeront totalement à côté de The Age of Adz ; ils ne rateront pas un chef-d'oeuvre, mais juste un retour en forme de l'américain.

 

Erwan

 

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Allez hop, le dernier album de Sufjan Stevens en quelques nombres...

 

8 : comme le nombre de fois où The Age of Adz a subi l'humiliation de la touche STOP de la chaîne stéreo avant d'être enfin écouté une fois dans son intégralité.

 

4,25 : soit le morceau moyen sur lequel l'infâmant arrêt a eu lieu. Il faut dire que l'enchaînement 'Age of Adz' / 'I Walked' ferait perdre toute contenance au plus placide des députés centristes.

 

5 : est le nombre de fois où je me suis forcé de m'avaler le machin en entier parce qu'il paraît qu'il se découvre et se révèle par écoutes répétées, soit 375 minutes de vie perdues (une demi-journée d'activité !) qui s'ajoute aux 15 € dépensés. Peine perdue, si après la troisième fois on arrive sans trop de problèmes à l'écouter en entier, ce n'est pas qu'on commence à l'apprécier mais qu'on peut s'habituer à tout (même au pire), voire réussir à l'ignorer si on ne met pas trop fort...

 

2 517 : à la louche, le nombre de trucs différents que Sufjan a cru bon d'ajouter pour polluer ses nouvelles chansons : instrumentations inutiles, bidouillages, changements de direction aussi impromptus que ridicules, chorale... Heureusement qu'au moins il n'avait pas mis ses plus belles mélodies (même si ça reste par moment honorable de ce point de vue). Impossible par contre de se concentrer sur les textes dont il se dit qu'ils seraient fort intéressants au milieu de cette cacaphonie.

 

24 : le nombre de minutes de trop... et puis non, elle est trop facile celle-là...

 

0 : sera très probablement le nombre de fois où je ressortirai cet album. Pourtant, sans jamais avoir fait partie de ceux qui prient St Sufjan, j'avoue ressortir très régulièrement, malgré le côté toujours pompeux mais délicieux, Seven Swans et Michigan et même les autres régulièrement. Mais là...

 

lyle

 

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S'il y a bien une catégorie de personnes schizophrènes, c'est bien celle du blogueur ou, plus globalement, du passionné de musique. Car à y regarder de plus près, nous sommes constamment en train de nous plaindre (et cela dure depuis des décennies, ce n'est pas nécessairement propre à notre génération).

 

Car oui, au-delà de l'exigence, ne nous pouvons nous empêcher d'être chafouin. Un artiste sort un nouvel album dans la même veine que ses prédécesseurs ? On s'insurge de son immobilisme créatif, et on en appelle à plus d'envie de prises de risques et d'inventivité. Un artiste sort un album éloigné de son pré-carré habituel et expérimente? On dubite, on se pose des questions et on remet en cause ses choix.

 

Dernier exemple en date, Sufjan Stevens, héros des années 2000 grâce à Come on Feel The Illinoise, et qui revient avec des chansons pleins les bras depuis la rentrée, notamment sur The Age of Adz, son 7è - vrai - album si le compte est bon (et il l'est).

 

Plutôt que de reprendre ce qui a fait son succès et sa notoriété (balade folk lumineuses, avec chœurs à foisons, mélodies entêtantes et histoires passionnantes), Sufjan Stevens prend tout le monde à rebours en sortant un album pleins de «bippp», de «boump» et de «tzzzzzdim». Et déroute son auditoire.

 

C'est en effet circonspect que l'on ressort d'une première écoute : l'électro cheap utilisée par Sufjan Stevens est bizarre, trop appuyée, l'emphase est trop importante. Et puis, ce qui faisait le charme de l'américain, ce souci du détail dans ses compositions, tout semble ici avoir disparu dans une sorte de gloubigoulba sonore. Et là ressort le sempiternel «Mais pourquoi s'est il autant fourvoyé ? Pourquoi ne s'est-il pas contenté de composer de belles balades pleines de poésies plutôt que nous infliger ça ?».

 

Sauf que… il le fait. Car en fait, tout est là. Rien n'a changé. Alors certes, Sufjan Stevens la joue baroque, s'emballe par moments peut-être plus que de raisons, envoie valser les conventions (ce 'Impossible Soul' de plus de 25 mns et 5 mouvements). Mais tout est là. Tout ce qui a fait sa force est bien présent. Il est juste caché derrière des rideaux de sons plus abrupts, perturbants, délirants, étouffants.

 

Pourquoi me direz-vous ? Quel intérêt ?

Depuis le début de sa carrière, Sufjan Stevens a sans cesse tenté d'appréhender d'une façon différente son approche de la musique (A Sun Came, Enjoy Your Rabbit, The BQE). Ce n'est donc pas étonnant qu'il tente une nouvelle façon de concevoir ses compositions. De plus, dans The Age of Adz, Sufjan Stevens raconte ses malheurs, ses déboires sentimentaux. Cet album là est tout sauf un album heureux. Et c'est peut-être également une manière d'expliquer que derrière ces mélodies somptueuses (et elles le sont), derrière l'emphase qui se dégage de cet album, rien n'est bien rose, tout est plutôt sombre, triste, désespéré, heurté.

 

The Age of Adz est un album vraiment difficile d'accès pour qui connaît bien l'œuvre de Sufjan Stevens. J'ai mis du temps à y rentrer, à comprendre (ou tout du moins à me faire une image de) sa conception.

Et j'ai eu face à lui le même sentiment que j'avais eu face à Loveless de My Bloody Valentine. Pendant longtemps, je n'ai pas compris ce disque, je n'ai pas su en saisir le moindre sens, malgré des écoutes répétées. Je me heurtais à un constat simple et basique : c'était un album du bruit, sans mélodies, sans rien, chose difficilement compréhensible pour un jeune homme de 15 ans dans les années 90.

Et puis un jour, j'ai compris. Comment, pourquoi, je n'en sais rien. Mais j'ai compris ; enfin au moins à ma façon.

 

Aujourd'hui, c'est pareil. The Age of Adz m'a paru très abscons de prime abord. Il ne l'est finalement pas. C'est un disque ambitieux, qui demande du temps et qui voit un artiste prendre des risques plutôt que de surfer sur une vague qui ne demandait qu'à grossir. On appelle ça le talent.

 

-Twist-

 

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http://www.myspace.com/sufjanstevens

Commentaires

D'accord avec Twist : "C'est un disque qui demande du temps". Je dirais même beaucoup de temps...

Écrit par : mmarsupilami | 12/11/2010

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Enormément de temps, même...

Écrit par : mmarsupilami | 12/11/2010

Et peut-être même encore plus que ça!

Écrit par : mmarsupilami | 12/11/2010

exact mmarsu,
il va me falloir au moins 30 ans avant de le remettre sur la platine.
le temps que je remette.

Écrit par : arbobo | 12/11/2010

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30 ans ?
Seulement ?

Écrit par : lyle | 13/11/2010

Bon, sérieux, maintenant!

Je n'aime pas cet album. Une argumentation que j'entends est qu'il serait "baroque".
Parce qu'il est bourré de fioritures et élans?
Pour moi (je ne suis pas critique d'art), dans ma perception du baroque en général et appliqué au rock en particulier (je me fais rire, là!), la réussite dépend justement du fait que les digressions et les noix de crème fraîche ne tuent pas le gâteau et le support. Ici, à mes oreilles, le collage de moments épiques, alambiqués ou choraux ne fonctionne pas. C'est un collage qui, dans ma perception, ne sert pas le propos, la ligne directrice ou la construction musicale globale. Un patchwork de clichés peut-être géniaux. Mais patchwork et clichés, néanmoins. C'est éminemment subjectif -et je le redis donc "à mes oreilles"- il est sorti cette année des opus "bas rock" bien plus intéressants...

Ceci dit, en ce lendemain de 11 novembre, ne campons pas dans nos tranchées. Paix sur terre! :-D

Écrit par : mmarsupilami | 12/11/2010

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J'aime comme cet album divise :D

Écrit par : -Twist- | 13/11/2010

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C'est surtout la note qu'on divise en fait...

Écrit par : lyle | 13/11/2010

Arbobo : lol ptdr et toute cette sorte de choses XD

Écrit par : Christophe | 13/11/2010

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Oui, ça a été dur de passer après lui...

Écrit par : lyle | 13/11/2010

Fin de première écoute : après les 3 premiers morceaux j'ai commencé à accrocher à des tas de petits trucs de ci de là. Même l'autotune est supportable parce que tous ces petits trucs de ci delà sont dépassables : la trame de fond me semble très forte, il y a une cohérence incroyable derrière tout celà, sinon je ne me frocerais pas à réécouter en intégralité cet album dans 2'.

Mais je me réserve : je suis intéressé à aller plus loin, mais rien ne m'assure que je ne décrocherai pas au finale.

En tout cas, la polémique est légitime, surtout pour ceux qui étaient fans (ce qui n'était pas mon cas, estimant bons mais sans amour particulier les œuvres précédentes de SS).

Écrit par : Christophe | 13/11/2010

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3 écoutes : pas dégueu. un petit côté polyphonic Spree revu par Beck période Midnite Vulture. C'est à la fois léger, joyeux, un peu vulgos (comme j'aime quoi ! ^^)

Écrit par : Christophe | 13/11/2010

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par vulgos, tu parles des 3 parfums mayonnaise-chantilly-huile de vidange?

Écrit par : arbobo | 13/11/2010

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huile de vidange ???? certes le mélange parait hétéroclite, limite baroque, mais aucunement de l'huile de vidange. c'est beaucoup plus léger que ça. d'ailleurs je lance une 4e fois cet album, pour m'accompagner sur mon début de journée de travail.

Écrit par : Christophe | 14/11/2010

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Et je relance ma 6e écoute ! Très bel album. je le trouve très cohérent, ne partant pas dans tous les sens. Sincèrement, je ne vois pas d'où viendrait tous ces empilages inutiles ? Ils sont peut être désarçonnant au démarrage pour certains, mais je ne les entends plus que comme un constituant de l'ensemble, comme une sorte de tableau pointilliste.

Un album qui va compter en 2010, très reposant, très beau, très touchant.

Écrit par : Christophe | 14/11/2010

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Il y aurait une version 'light' ou 'zero' de cet album moins indigeste que la version normale ? :-)

Écrit par : lyle | 14/11/2010

Whaaaaa trop ptdr Lyle !! ^^

Écrit par : Christophe | 14/11/2010

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Mais je suis très sérieux. Je me demande parfois si on a vraiment tous la même version. Si ça se trouve, on ne m'a pas vendu le bon et je me suis fait avoir ! :-)

Écrit par : lyle | 14/11/2010

^^.

Tu n'as peut-être pas ce magnifique I want to be well ? Rien que ce morceau justifie l'intérêt pour cet album.

Écrit par : Christophe | 14/11/2010

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qu'on aime c'est une chose, mais léger et reposant?
hum...

Écrit par : arbobo | 14/11/2010

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Ah oui, reposant, je confirme ! C'est comme Polyphonic spree, il y a une ambiance gaie et mélancolique à la fois, une sorte de cocon sonore et affectif qui me protège et me repose.

Écrit par : Christophe | 14/11/2010

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J'ai accroché dès les premières écoutes pour ma part et au fil des écoutes mon amour pour ce disque grandit... A chaque écoutes je découvre quelque chose de nouveau, ça fourmille d'idées, et tous les "«bippp», «boump» et «tzzzzzdim»" s'allient vraiment bien avec les instruments plus classique. C'est pour moi en tout cas un grand album, alors peut être que Lyle a raison, on ne doit pas avoir la même version!

Écrit par : Panda Panda | 15/11/2010

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Comme Pandi panda, cet album devient très attachant (je ne saurais dire s'il est un grand album). je trouve que les grandiloquences des cordes ou des cuivres soutenues par les bouiiiiiizzzz sont magistrales pour moi. Sûrement ce que certains considèrent comme grotesques.

je réitère : il y a un côté Beck période Midnite vultures é-vi-dent !

Écrit par : Christophe | 15/11/2010

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Je n'aime pas Beck, finalement tout ça est cohérent...

Écrit par : lyle | 15/11/2010

Oh mince... moi qui attendais avec impatience la chronique de THOMAS sur cet album ! Dommage :-)

Écrit par : J-P. | 15/11/2010

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Pareil! J'étais sur qu'il devait participer et puis ... non.
Il s'est dégonflé, le pleutre! Ouais, dégonflé!

Écrit par : -Twist- | 15/11/2010

ouais, thom, arrête de pleutrer !

Écrit par : arbobo | 15/11/2010

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Z'êtes mignons...

J'ai effectivement songé à participer... quand Arbobo a défouraillé, j'ai su que je ne ferais pas mieux. Pour moi d'ailleurs sa chronique se suffit à elle-même ^^

Écrit par : Thomas | 15/11/2010

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ça va être de ma faute ^^

Écrit par : arbobo | 15/11/2010

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Mais oui c'est de ta faute. Tu as vu la qualité de ton texte ?

Écrit par : lyle | 15/11/2010

"Car oui, au-delà de l'exigence, ne nous pouvons nous empêcher d'être chafouin. " c'est très très laid comme phrase ça. Bravo.

Écrit par : Kirk | 15/11/2010

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Très très beau commentaire...

Écrit par : lyle | 15/11/2010

Texte d'Arbobo de qualité dans le plus pur style absurdité complètement fictionnelle pas vraie du tout imaginaire et toute cette sorte de choses.

Écrit par : Christophe | 15/11/2010

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J'ai déjà dit ce que je pensais du disque autour de la chronique de All Delighted People.
Sinon, je me suis bien marré avec Arbobo et je suis complètement d'accord avec Lyle.
Ce disque est laid. Ce disque est moche. Pourtant, il surprend constamment. Pourtant, il y a quelques belles trouées gracieuses (c'est la moindre des choses, c'est quand même Sufjan Stevens !). Il a au moins le mérite de ne pas être tiède, c'est sûr. Mais il me laisse surtout l'impression d'être le disque d'un mec autiste se tapant un grand délire sonique, grandiloquent, tapageur et, oui, souvent grotesque.

Écrit par : Ska | 16/11/2010

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Hélas, bien d'accord avec Ska au sujet de "The age of adz", alors que, comme je l'avais expliqué chez lui et ici-même, j'aime beaucoup le "pseudo-EP"... Je ne mets décidément pas ces deux sorties dans le même panier.

Christophe, je sais pas trop à quoi il tourne en ce moment, ça a l'air étrange comme came ;D

Écrit par : Dahu Clipperton | 16/11/2010

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The Age of Adz, billet le plus lu et le plus commenté sur DLMDS ?

Je rappelle qu'il y a une colonne "le choix de la rédaction" avec plein de bon disques (il y a même du Sufjan :-)) sur la page d'accueil.

Au hasard celui là :
http://www.danslemurduson.com/archive/2010/10/27/album213-annabeth-mcnamara-extra-orchard.html

Écrit par : lyle | 16/11/2010

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Code de sécurité 32 U2 ?

Est-ce un signe ?

Écrit par : lyle | 16/11/2010

Et j'ai oublié de dire que le texte d'Arbobo m'avait fait crever de rire ^^

Écrit par : Dahu Clipperton | 16/11/2010

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Moi aussi, je n'ai cessé de me marrer à la lecture de (certaines) chroniques et des commentaires... J'adore ce mot de Thomas : "quand Arbobo a défouraillé" Non, je n'ai pas l'esprit mal placé... promis :)

Écrit par : J-P. | 16/11/2010

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Cet album a passé le fameux "Test de la ZX" et l'a emporté haut la main en passant du statut de "disque très intéressant" à "disque que j'adore et je vais avoir du ma l à m'en passer tellement il m'est devenu indispensable".

Le test de la ZX, c'est tout simple : vous écoutez un album en bagnole sur une autoroute limité à 110, toute droite, toute plate (les Landes) avec quasiment rien dans le décor pour vous troubler, rien d'autre à faire que de conduire.
je l'ai fait 2 fois hier, de jour à l'aller vers Bordeaux (avec un brouillard masquant un halo de soleil, pas mal) et de retour la nuit. Brefle : le parfait cocon.

Et je vais vous dire : cet album est sûrement plus difficile d'entrée que grotesque. Je n'ose imaginer que que certains d'entre vous ont ressenti aux premières écoutes d'Odelay ou de Midnite Vulture (Beck), de Kid A, d'Homogenic, etc. Il ne s'agit pas d'un délire sonore avec des tas de trucs empilés, mais bien d'une construction bien pesée et travaillée. (certains penserons alors : "mais en plus c'est voulu ?" mais ui, mais ui, je crois que c'est beaucoup de travail ^^).

Plus que pour ses albums précédents, la grâce de Stevens est à son paroxysme (Now that I'm older, I walked...). les croisements d'instruments acoustiques "classiques " (cors, harpe, trombones) et ce qui me semble être du Ableton du meilleur usage (un logiciel qui reprend la crème des sons electro des 30 dernières années) sont d'une finesse loin de la balourdise maladroite que les béotiens que vous êtes laissent accroire.

Allez, je vous laisse bande d'ingrats blasés et folkélitistes, je vais réécouter à donf la 2e partie de I want to be well pour me doper avant mon prochain rdv.

Écrit par : Christophe | 17/11/2010

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@ Christophe : si je peux te suggérer quèqu'chose, écoute donc "All delighted people", son "EP-qui-dure-une-heure". Je soupçonne que les 17 minutes de "Djohariah" (entre autres) puissent te mettre en émoi (si je te dis que la gratte électrique m'a renvoyé à "Maggot brain", ça te fait envie ? ;D).
Je trouve ce "EP" infiniment plus direct et touchant que "The age of adz", malgré une instrumentation et certaines constructions parfois grandiloquentes (mais pas du même tonneau que le pudding de l'album...^^)

Écrit par : Dahu Clipperton | 17/11/2010

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Hé ! Oh ! Christophe, sache que j'ai adoré Kid A et Odelay dès les premières écoutes... Non mais !

Je ne doute pas par ailleurs que ce soit beaucoup de travail que de composer/arranger ceci. Mais si je trouve ça laid et de mauvais goût au final qu'y puis-je ? Le pire étant que j'ai réessayé d'écouter l'album hier après l'avoir laissé reposer plusieurs jours et que, non, vraiment, ça ne passe toujours pas, à part le morceau titre et un ou deux autres évidemment.

Écrit par : Ska | 18/11/2010

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"Hé ! Oh ! Christophe, sache que j'ai adoré Kid A et Odelay dès les premières écoutes... Non mais !" Ha ha ha ! je savais bien que je provoquerai, mais je ne savais pas si ce serait pour Beck ou Radiohead :D

Sinon, il faut qu'on organise un apéro "Age of Adz" avec Amaelle et d'autres, le fight va être saignant (je prendrai d'ailleurs un Bloody Mary pour m'encourager).

Sinon, je découvre en ce moment le ep, et j'ai hâte d'écouter Djohoria et sa guitare Maggot Brain (j'imagine le MB de Mike Watt avec la terrifiante guitare de J Mascis, pas celui de Funkadelic)

Écrit par : Christophe | 18/11/2010

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J'ai aussi adoré Kid A et Odelay à la première écoute... et je ne vois pas trop le rapport...

Beck, à l'époque en tout cas, il y avait un second degré, une auto-dérision impeccable, qui rendait le mauvais goût largement supportable (et il n'y avait pas tellement de mauvais goût, dans Odelay, juste des bonnes blagues). Sufjan c'est à peu près l'inverse de ça. C'est super lyrique, super premier degré et parfois super pathos (y compris sur les albums d'avant, dont je suis loin d'être fan). Je doute qu'il se soit découvert un don pour l'auto-dérision entre temps. Et puis Odelay, aussi, n'était pas un album "déroutant". Il était dans la droite ligne des précédents, et même plutôt accessible avec ses refrains killers...

Écrit par : Thomas | 18/11/2010

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J'ai détesté Kid A et Odelay à la première écoute... et je ne vois pas trop le rapport non plus... :-)

Écrit par : lyle | 18/11/2010

Christophe, c'est de très mauvais goût de suggérer d'écouter un album de Sufjan Stevens sur une autoroute!
Enfin, c'est vrai que ça permet de reconnaître son génie... civil (BQE!).
Pourquoi pas écouter un morceau dans chaque état américain, par exemple?
Ca, ce serait une idée originale!
:-D

Écrit par : Mmarsupilami | 18/11/2010

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Ouhlala, l'invocation d'une intention de l'auteur 1er degré / 2nd degré est casse-gueule (enfin pour moi l'utiliser): je ne sais si Beck était si 2nd degré que ça. Plus globalement, je trouve que le lofi (Beck ou Pavement pour prendre des extrêmes) n'est pas de la sous-musique (nous sommes sûrement beaucoup à être d'accord ^^), ni de la sur-musique qui fait semblant d'être de la merde (là je suis moins sûr). c'est une manière de faire (un genre ?) qui peut ressembler à de la daube en 2e lecture mais qui s'attache sincèrement à faire ces trajets musicaux un peu "rentre-dedans" (et que je te balance ceci tellement évident qu'on dirait du Pink Floyd, et que je joue ça comme ça qu'on dirait un refrain de l'Eurovision 74). Mais je ne sais pas si c'est parce que les auteurs sont des gars fins et second degré qui le font exprès ou s'ils laissent échapper quelques sincères fautes de bon goût mais que ça donne bien aussi (cf. la tartine de corned beef / villageoise de Desproges).

Brefle, pour en revenir à SStevens, je le trouve bien plus convaincant dans cette outrance que lorsqu'il a ces arrangements joulis tout plein (voilà pourquoi j'étais moi même loin d'être fan).

Ces gros délires (the age od adz, mais aussi le dernier morceau du ep aussi, effectivement très Maggot brain version Mike Watt) me sont bien plus agréables parce que cohérents : tous ce lyrisme grandiloquent a du sens, c'est joussif, émouvant, ça racle ma putasserie dans le sens du poil.

Mais je conçois que certains puissent trouver ça un peu difficile à digérer :D

Écrit par : Christophe | 18/11/2010

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Je crois qu'initialement, ce sont juste les moyens du bord...

Et puis bon, Beck période Odelay ce n'est déjà plus vraiment lo/fi...

Écrit par : Thomas | 18/11/2010

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ouais, Odelay ou Wowee Zowee sont davantage que des moyens du bord, et c'est bien ce qui me fait rattacher cet album de stevens à ces albums de la grande époque lofi : ça a l'air foutraque mais les mecs ont méga produit leur boxon.

Mais je ne mets pas Odelay et Wowee au même niveau que age of adz !

Écrit par : Christophe | 18/11/2010

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Pour Beck, un peu de mauvais goût assumé (ou tout du moins une certaine ironie), c'est surtout sur Midnite Vultures que ça apparaît...

Écrit par : Ska | 19/11/2010

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Allez hop, un 51ème com juste pour dire qu'il y a aussi plein de bons disques chroniqués qui méritent des commentaires...

Écrit par : lyle | 20/11/2010

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