Dans le mur... du son !

Label : Noosphere

Sortie : 26/09/2025

Format : CD / LP / MP3

Disponible : Partout

En écoute

Si la reformation de Rialto était inattendue alors que celle d'Heavenly était prévisible, que dire de celle d'Unbelievable Truth ? Imprévue ? Déroutante ? Saugrenue ? Il faut dire que la carrière du groupe d'Oxford fut météorique avec une ascension aussi rapide que la chute fut brutale, qu'Andy Yorke avait totalement disparu après un album solo passé inaperçu pendant que Nigel Powell restait dans l'ombre avec ses différents projets (Dive Dive, The Sad Song Co. ...). Et malgré une poignée de concerts pour fêter les 25 ans de Almost Here, il était difficile d'imaginer un EP et un album en 2025. Comme quoi...

J'aurais aimé pouvoir dire du bien de Rich Inner Life. Vraiment. D'abord parce que quand on achète un album, on n'aime pas être déçu et avoir l'impression d'avoir dépenser ses sous inutilement. Ensuite et surtout car je n'ai jamais compris ni les dithyrambes précoces (le premier single 'Building' sorti sur le "mythique" label indé Shifty Disco cota un court temps très cher) ni les critiques acerbes ou moqueuses qui arrivèrent bien vite (en tout cas outre-Manche), si ce n'est que dans les deux cas, le qualificatif de "frère de" revenait sans cesse. Unbelievable Truth n'était certes pas un groupe génial mais il a écrit quelques putains de bonnes chansons parfaitement dans le ton de ce qui était recherché dans l'indie pop-rock des années 98-05.

Malheureusement il manque beaucoup de choses à Rich Inner Life. D'abord la  présence de la moindre ligne mélodique ou vocale immédiatement mémorable comme en regorgeaient des titres comme 'Higher Than Reasons', 'Almost Here', 'Who's to Know', 'Settle Down'... De moments musicaux qui marquent l'oreille : tout est ici parfaitement compétent mais affreusement scolaire et ce ne sont pas quelques cordes par ici, un vague côté jazzy par là qui vont pimenter la soupe. Enfin parce que la voix d'Andy Yorke autrefois touchante et à fleur de peau ne s'est pas franchement bonifiée en mûrissant, plus chaude mais fatiguée et beaucoup moins porteuse d'émotions.

Si on ajoute une production bien lisse, on a l'impression de tenir là un de ces disques pop/rock de la période 98-05 (ce qui en ferait déjà un truc ayant mal vieilli)... enregistré par des quinquas. Ce qu'il est au final. Alors c'est peut-être moi, les quelques critiques lues sur ce disque étant nettement positives, mais quand je ressortirai en 2025 un album d'Unbelievable Truth (ce que je fais régulièrement depuis plus de 25 ans et continuerai à faire), ça ne sera malheureusement pas Rich Inner Life...

lyle

Facebook