Rialto - Neon & Ghost Sign
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Label : Fierce Panda Sortie : 25/04/2025 Format : CD / LP / MP3 Disponible : Import |
Et le vainqueur de la catégorie "reformation inattendue de l'année" revient à... roulements de tambour... Rialto. Pour les plus jeunes ainsi que ceux qui auraient totalement oublié le groupe (on peut les comprendre), il a surtout été connu pour trois choses dans la deuxième moitié des 90's : deux micro-tubes indé ('Monday Morning 5.19' puis 'Untouchable') ; le fait d'avoir été viré deux fois par le même label (trop long à expliquer) et celui d'avoir pour leader un authentique noble, deuxième fils du 10ème comte de St Germains (couillu quand les héros de l'époque sont les prolos d'Oasis...).
Peut-on d'ailleurs parler de reformation étant donné que Louis Eliot est apparemment le seul membre d'origine présent et que s'il est resté sporadiquement dans la musique (on imagine qu'il a d'autres occupations) avec de rares disques solo en 25 ans et un rôle de musicien de tournées, on peut se demander si on est vraiment face à un nouvel album de Rialto. D'autant que le premier single extrait de Neon & Ghost Sign fut un étonnant 'No one leaves this discotheque alive' sorte de titre italo-disco fatigué et dépressif, donnant l'impression de se réveiller dans le lit d'une inconnue dans une chambre qu'on ne connait pas avec un gout de vomi dans la bouche... Drôle d'introduction !
Heureusement l'album arrivé trois mois après ce premier contact assez désastreux s'est révélé après plusieurs écoutes fort agréable (une fois oublié le léger côté disco de quelques titres d'abord très irritant) pour deux raisons essentielles : Louis Eliot a un vrai sens de la mélodie, dont il a fait preuve dès Kinky Machine qui précédait Rialto et avait tout pour triompher au début de la britpop, ce qui nous donne dix titres qui s'écoutent bien et supportent aisément de passer en boucle ainsi qu'une voix suave et pleine de charme, d'autant que la patine du temps lui a donné un petit côté crooner vraiment délicieux.
Musicalement, les morceaux au rythme le plus enlevé (tout est relatif) évoquent la britpop avec une touche de glam ('I Want You', 'Car That Never Comes) ou de disco ('Cherry') alors que ceux au rythme le plus lent, à mon gout les plus réussis ('Remembering to forget', 'Sandpaper Kisses'), font penser à des délicates balades chamber-pop, écrin parfait pour ce chant mâle et sucré. Et loin de toute nostalgie, ça fonctionne, pas génialement certes, mais ça fonctionne. Neon & Ghost Sign apporte une fraîcheur assez bienvenue dans une production actuelle assez stéréotypée (après tout le gars peut faire ce qu'il veut sans se soucier des modes du moment) tout en nous rappelant, mais jamais de façon négative, le temps qui passe, un peu comme l'album d'un autre vétéran The Gentle Spring sorti aussi cette année. Et on espère que le très beau 'Gone' qui conclut l'album n'est pas définitif. Car on en reprendrait bien un peu plus (mais sans la touche disco SVP).
lyle
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20:49 | Lien permanent | Commentaires (0)






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