Dans le mur... du son !

Label : Sacred Bones

Sortie : 29/08/2025

Format : CD / LP / MP3

Disponible : Partout

En écoute

Il y a des disques qu'on chérit d'autant plus qu'on les a achetés un peu par hasard un jour où les rayons du disquaire ne présentaient rien d'attendu et qu'on n'allait quand même pas repartir les mains vides. Un label de référence, un nom de groupe, une pochette et une photo du groupe en verso, et on repart avec Aurora de Lathe of Heaven sous le bras en se disant que ça doit être un disque de post-punk comme on les aime. Et qu'elle bonne idée ce fut.

Là première surprise fut à la première écoute que, là où on s'attendait à un disque bien sombre et rugueux, on se retrouve avec un truc bien plus entraînant et lumineux (dans les limites du raisonnable, hein) que ce que l'on s'était imaginé. On parlerait presque de new-wave si on avait une vision précise de la différence entre les deux genres. Disons qu'il y a par moment un (tout) petit côté dansant, des synthés et un chant anthemique plutôt que chouineur.

Une grosse poignée d'écoutes plus tard l'évidence : Lathe of Heaven c'est un peu White Lies où les ados boutonneux britanniques au spleen né des premières déceptions amoureuses (et j'aime White Lies...) auraient été remplacés par des trentenaires new-yorkais ex-métalleux après deux divorces et un trop grand amour de la littérature de SF. Vous n'êtes pas plus avancé mais c'est réellement ce à quoi j'ai pensé à ce moment.

L'album est désormais revenu avec une grande régularité sur la platine et je n'ai que trois certitudes :  1. il est bien plus varié que les premières impressions ne me l'avaient laissé pensé, que ce soit dans les rythmes ou les ambiances (des tas de noms viennent en tête de Frustration à The Cure, ne passant par The Chameleons ou The Mission... sans qu'aucun ne soit totalement convaincant) ; 2. il y a là deux des plus belles chansons de l'année avec 'Aurora' et 'Infinity's Kiss' ; 3. il sera très haut dans mon classement de l'année si j'en fais un. Ah oui, et il ne fait que devenir de plus en plus brutal tout le long des 11 titres...

lyle

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