Depuis la dernière fois que j'ai vu Sylvia Hansel en concert, il s'est passé une dizaine d'années, elle a perdu la moitié de son patronyme, les concerts à l'international sont devenus payants et le son y est devenu correct (coïncidence ? Je ne crois pas...) et la dame semble avoir jeter sa collection d'album 4AD pour racheter le catalogue Sarah Records. Je plaisante, l'ancien 'Nationale 3' extrait du premier album Sylvia Hanschneckenbühl Does not sing Christmas joué très tôt dans le set a toujours un bon petit goût de Kristin Hersh. Mais a deux voix féminines avec juste une guitare acoustique, la plupart des titres ont plus une vibe indie pop twee 80's (c'est une soirée Another Sunny Night après tout)(et l'influence était déjà là dans ce premier disque) qu'autre chose, même si un petit côté folk grinçant n'hésite pas à se faire jour ici et là. Et puis il y a ce côté cynique / ironique / décalé dans les textes et la présentation des titres qui transforment des mélodies sucrées en petits bonbons acidulés qui arrachent la gueule. Après 40 mn de pur plaisir sans aucune seconde à jeter (même pas la (charmante) reprise d'ABBA) difficile de ne pas faire le constat que la scène indé française a été incapable de mettre Sylvia Hansel où elle le mérite : en haut de l'affiche. Et si on a toujours suivi ses sorties discographiques, on espère vraiment ne plus attendre une dizaine d'années avant de la revoir (suffirait de se bouger en fait).
Depuis la découverte de la nouvelle signature Skep Wax (label créé par Amélia Fletcher de Talulah Gosh, Heavenly...), impossible de ne pas écouter régulièrement le premier album (tout juste sorti et dont on vous aurait parlé si on avait du temps et de l'inspiration) du duo londonien Panic Pocket qu'on n'aurait jamais imaginé voir si tôt (merci encore Another Sunny Night) pour ce qui est a priori son premier concert hors de ses frontières. Et ça commence ultra fort avec 'Boyfriend' et 'Mad Half Power' les deux tubes qui devraient habiter les soirées indie pop de ces 20 prochaines années si ce monde était bien fait (SPOILER ça n'arrivera sans doute pas). Si il y aura quelques moments un peu plus calmes, le duo ne va cesser d'aligner les petites perles rappelant le meilleur des années 85 - 95. Mélodies percutantes et accrocheuses, duo de voix qui se complète à merveille, textes dont on ne sait jamais à quel degré il faut les prendre (Girl Power !), tout est déjà là alors que le groupe est encore très jeune (ce qui s'entend par moment mais ça a aussi son charme). Et on se prend à rêver de reprendre ces titres en cœur ("He's not your Mister Big" ça aurait de la gueule) dans quelques mois avec quelques milliers de personnes dans une salle beaucoup plus grande (SPOILER ça n'arrivera sans doute pas). Court, percutant, immanquable. Que les lecteurs m'excusent mais n'ayant jamais apprécié les disques de The Hidden Cameras et pas forcément accroché aux vidéos solo que j'ai pu trouver de son chanteur, J'ai préféré éviter de rentrer trop tard et garder un souvenir sans tache de cette excellente soirée.
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