Dans le mur... du son !

Label : Fire Records

Sortie : 06/04/22

Format : CD / LP

Disponible : Partout

En écoute

Si on m'avait dit au début de l'année que le troisième album de Hater serait dans mon top25 que je ne ferai pas, je ne l'aurais pas cru. Pas que You Tried et Siesta les deux premiers albums du groupe suédois aient été mauvais, loin de là. La preuve, j'ai acheté le nouvel opus dès qu'il a été reçu par mon disquaire. Mais c'était juste de bons disque d'indie pop-rock lorgnant doucement vers le post-punk et le shoegaze.

Si je devais ranger mes étagères par association (au lieu du bon vieil ordre alphabétique), je pense que je rangerai ce Sincere à côté des albums de Cherry Glazerr et d'Eternal Summers, à un endroit facile d'accès pour les écouter souvent. Pas pour des questions de ressemblances formelles, mais pour la capacité de ces groupes à transgresser les codes des différents micro-genres du rock indé pour proposer des chansons un peu autres mais aux mélodies implacables, créant une étrange sensation de rejet - attraction qui finit à chaque fois en écoute passionnée.

Dès le 'Something' d'ouverture, on sent bien que Hater a mis la barre très haut. Rarement la dream-pop se sera aventuré dans des chemins aussi boueux tout en étant aussi incroyablement catchy. Même le chant éthéré et mutin de Caroline Landahl semble avoir pris de l'épaisseur, de la puissance, de la noirceur et de la détermination. Les morceaux qui s'enchainent réussissent à la fois à charmer et laisser un goût amer et sucré dans la bouche.

Et puis, presque à la fin, arrive le binôme 'Summers Turns To Heartburn' et 'Renew, reject'. Deux merveilles incroyablement différentes mais tout aussi fascinantes l'une que l'autre, symbole d'un groupe arrivé à maturité. Dont on attend désormais impatiemment les prochains ouvrages...

lyle

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