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Autour de Lucie + Mini Vague, la Maroquinerie, le 9 avril 2015

 

Nostalgie. C'est sous ce vocable que semblait être placée cette soirée ensoleillée d'avril.

 

Nostalgie de la Maroquinerie, salle où j'allais autrefois deux à trois fois par mois, et dont la programmation s'est progressivement éloignée de mes goûts, ou du moins de mes désirs (les excellents Russian Circles jouaient le lendemain, mais dans ces conditions...). Nostalgie (ou pas) de cette ambiance assez feutrée même quand le public est bouillant, de cette chaleur étouffante dès qu'il fait plus de 15° dehors (et c'est le cas), de cette acoustique particulière où tout à tendance à résonner.

 

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Sûrement pas en tout cas la nostalgie de ces premières parties d'il y a 15 ou 20 ans, quand les labels imposaient régulièrement aux groupes venus jouer en France des jeunes autochtones tentant maladroitement de conjuguer rock et langue de Molière. Mini Vague est loin d'être pire que ce que j'ai pu voir à cette époque (j'ai subi (deux fois!) Superbus par exemple) et se laisse écouter pas trop désagréablement (45 mn, en revanche, pour une première partie, c'est presque toujours 20 de trop). Mais ni quelques riffs ni une gestuelle de scène éculée ne font du r'n'r, de la même façon qu'un saxo ou une danse "sexy" ne suffisent pas à donner un côté soul / funk. Et si les deux voix garçon / fille sont plutôt agréables, les textes en français prêtent un peu à sourire et les chansons sont vraiment trop poussives pour que j'ai envie d'en savoir plus.

 

Nostalgie quand Autour de Lucie monte enfin sur scène. Et pas seulement pour moi, tant une très large partie du public présent (la salle est pleine) semble échappée d'un autre siècle (bah oui, même si ça fait drôle à dire). Le groupe est non seulement l'auteur de deux des seuls quatre albums en français que j'écoute régulièrement (avec le Seppuku de Taxi Girl et Le chant des terres de Marc Seberg) mais aussi la moitié d'un de mes cinq ou dix plus grands souvenirs de concert (les fantasques et noisy écossais de Urusei Yatsura avaient totalement estomaqué le public du théâtre de l'Européen en 1ère partie). Mais après un troisième album de bonne tenue puis un quatrième opus franchement décevant, le groupe avait disparu. Après 10 ans d'une éclipse que l'anecdotique album solo de Valérie Leulliot ne dissipa pas, une reformation (voire une renaissance) fut annoncée mais malgré la sortie d'un single, il allait falloir encore de très nombreux mois pour voir ce retour enfin en lumière.

 

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Et impossible de dire que ce n'est pas la nostalgie qui saisit alors le public présent. Pour preuve l'accueil triomphal accordé aux anciens titres quand les nouveaux morceaux eurent droit à une réception bien plus mesurée. Pourtant dans les deux cas, difficile de ne pas rester un peu sur sa faim. Autour de Lucie proposait une pop à la française, aussi lumineuse qu'éthérée, qui s'orienta progressivement vers le trip-hop. Ce soir, entre une batterie sourde et brutale que l'acoustique de la salle rend omni-présente voire omni-puissante, une guitare grasse multipliant les soli foireux et un chant ayant perdu sa candeur enfantine, impossible de retrouver vraiment le groupe d'autrefois. De ne pas sentir le poids des années qui ont passé. Et pourtant progressivement on se laisse emporter. Le groupe a un répertoire extraordinaire et les nouvelles chansons ont sans aucun doute un gros potentiel, si elles sont un peu moins lourdes en version enregistrée que ce soir. Et Valérie a toujours la grâce...

 

Pourtant ni la nostalgie ni la qualité de la performance ne réussiront à me faire aller au bout du concert. La chaleur étouffante et un son trop écrasant ne rendant pas service aux chansons auront raison de mon grand âge et de la fragilité de mes oreilles. Mais j'attends désormais le nouvel album avec beaucoup d'impatience.

 

lyle

 

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Commentaires

J'ai moi aussi eu la chance de les voir 2 fois en concert il y a ...... Oui, c'était un autre siècle. :)
J'attends moi aussi leur album avec une certaine impatience, mêlée de cette crainte qu'on ne retrouve pas ce qui faisait le charme de leurs débuts. Mais après avoir lu ton compte-rendu, je suis moins pressé de les revoir en concert!!! (enfin je dis ça, mais s'ils passent sur Clermont, je crois que je me laisserai quand même tenté ;) ).

Écrit par : alex | 13/04/2015

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Bon, pour le coup, tout n'est pas forcément de leur faute, l'acoustique de la Maroquinerie étant particulière. Après, trop de guitare, et une batterie trop en avant, avec le fait que forcément la voix de Valérie a un peu "vieilli"... ça change... Je pense que l'album essaiera moins de "faire rock" et que les textes, eux, seront tjrs là.

Écrit par : lyle | 13/04/2015

Ce n'est pas pour troller ni rien, mais je n'ai jamais compris l'aura de ce groupe, même en essayant à intervalles plus ou moins réguliers de lui relaisser une chance. Je trouvais ça au mieux gentillet à l'époque, et malheureusement, je n'ai pas franchement changé d'avis (même s'il y a désormais deux trois chansons égarées que j'aime bien). Je suis à peu près sûr que si leur premier avait eu en 1994 le succès des Innocents ou de l'Affaire Louis Trio, la moitié de ceux qui les adulent en 2015 seraient en train de leur cracher dessus, mais br... oh et puis, merde, qui j'essaie de tromper, là ?

Bien sûr que c'est pour troller :D

Écrit par : Thomas | 23/04/2015

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Mais non tu ne trolles pas. En tout cas pas comme les fans de Soan qui trollent le twitter et le facebok de dlmds... :-)

J'avais eu des problèmes en son temps avec le 1er album et c'est le deuxième qui avait fait de moi un fan, donc je comprends ton "trollage"...

Écrit par : lyle | 23/04/2015

Les commentaires sont fermés.