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Tennis - Ritual In Repeat

 

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Label : Communion

Sortie : 09/09/14

Format : CD / LP

Disponible : Partout

En écoute

 

Je n'aime pas dire du mal d'un disque. Parce qu'il y a des gens qui se sont défoncés pour le faire et pour qui il est important. Alors que je ne suis qu'un simple petit auditeur à qui il n'était pas forcément destiné. Mais voilà, j'avais bien aimé les deux premiers albums de Tennis, même si j'avais quelques réserves, et je l'ai donc acheté dès que j'ai su, bien tard (sortie il y a plus de 6 mois outre-Atlantique mais mauvaise distrib', contrairement aux précédents, chez nous) qu'il était disponible. Et ce Ritual In Repeat est un parfait exemple des parois de plus en plus poreuses entre indie et mainstream.

 

Indie, le duo / couple de Denver l'est sans aucun doute, si l'on considère que Cape Dory et Young & Old sont tous deux sortis chez Fat Possum et que ce nouvel opus a eu droit une chronique somme toute positive sur Pitchfork. Mainstream, difficile de dire autre chose, car il ne fait aucun doute que la plupart des onze chansons présentes, non seulement trouveraient leur place sur n'importe quelle radio, mais surtout plairaient sans doute au plus grand nombre. Pas une surprise finalement de voir ce disque sortir sur le label de Ben Lovett de Mumford & Sons...

 

Cela ne vous dit toujours pas ce que je n'ai pas aimé dans ce Ritual In Repeat. Car si malgré mon côté pédant et ma propension à écouter des groupes connus de 12 personnes et demi, j'ai toujours revendiqué mon droit d'aimer aussi des Coldplay ou des Muse, depuis longtemps tombés dans le côté obscur. Le problème n'est finalement pas que Tennis soit tombé dans le mainstream, terme qui n'a presque plus de sens en 2015. Mais dans ce que le mainstream a pu nous offrir de plus horrible, 80's style.

 

Car après un 'Night Vision' très 90's qui n'est pas sans rappeler le Elysian Fields des débuts, le duo va enchaîner un horrible trio 'Never Work For Free', 'Needle And A Knife' et 'I'm Callin'' n'évoquant ni plus ni moins que le chaînon manquant entre Cyndi Lauper et Madonna. Oui, ça fait peur. Très peur. On s'attend presque à voir le clip coloré et les coupes de cheveux d'époque... Mélodie trop facile, rythmique pour les nuls et même quelques notes de clavier baveuses, rien ne nous est épargné, pas même le phrasé et les chœurs en écho vintage...

 

Tout n'est pas aussi affreux dans l'album (mais 2 / 3 autres morceaux le sont...), sinon je n'aurais jamais pu l'écouter suffisamment pour en parler et il serait parti direct à la poubelle ou dans les bacs d'occaz. Mais même quand un morceau commence bien comme le mi-dreamy mi-soul 'Bad Girls', il est capable de partir en couille, dans le cas présent en partant dans une démonstration vocale aussi vaine que moche. Pourtant le sens des mélodies acidulées printanières et mélancoliques accompagnées d'une instrumentation sensible est toujours là comme le prouvent la surf pop intemporelle de 'Timothy' et 'This Isn't My Song' ou le folk délicat de 'Wounded Heart'.

 

Et le chant d'Alaina est toujours capable par moment de faire battre les cœurs très fort. Mais cela ne peut suffire à compenser les pires fautes de goût. Du moins à mon oreille...

 

lyle

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Commentaires

C'est bien la première fois que je lis une critique aussi dure de ta part . d' habitude tu trouves toujours un point positif .

Écrit par : eileen | 17/03/2015

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Oh punaise, c'est pratiquement l'équivalent d'un 6-0 / 6-0, ça !

Écrit par : Thierry | 17/03/2015

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Il y a eu des beaux points des deux côtés :-)

Écrit par : lyle | 17/03/2015

Les commentaires sont fermés.