Dans le mur... du son !

Label : Jellyfant Records

Sortie : 23/09/14

Format : LP / MP3

Disponible : En dessous

En écoute

Voilà donc mon album de l'année 2014, le nouvel opus de Nathan Amundson, alias Rivulets, et voilà comment il a mérité son 10/10 :

1 point parce que j'adore la pochette. C'est comme ça, ça ne s'explique pas.

1 point parce qu'il paraît impossible qu'un tel disque n'ait trouvé qu'un petit label allemand pour le sortir, et encore dans une édition limitée vinyle déjà épuisée. Espérons que ce petit chef d'œuvre pourra bientôt toucher un public plus large.

1 point parce que le slowcore reste mon sous-genre préféré depuis ma découverte il y a bientôt 20 ans du I Could Live In Hope de Low. Après avoir exploré les œuvres des grands anciens (Codeine, Galaxie 500), Rivulets fut un de mes premiers amours dans le genre, et il est toujours là, et très actif, quand tant d'autres ont disparu (Arco, Broken Dog, A Northern Chorus...) ou se font rares (Savoy Grand).

1 point parce que Nathan Amundson est devenu progressivement un des plus grands songwriters de sa génération. Son slowcore dépouillé et austère teinté de drone et d'ambient s'est nourri de nouvelles influences comme Elliott Smith et Songs : Ohia, faisant évoluer sa musique vers quelque chose de moins minimaliste et glaçant, de plus enveloppant, pénétrant, immédiat et luxuriant.

1 point parce que son chant a pris au fil des années une sûreté et une ampleur nouvelle. La patine du temps semble lui donner une certaine chaleur et une plus large palette d'émotions, loin de la mélancolie monotone qu'on aurait pu lui reprocher autrefois.

1 point parce que les moments de douceur calme sont régulièrement contrebalancés par des montées de guitare rêches et poignantes. Parce que le son caractéristique de Rivulets n'a jamais sonné aussi puissamment et intensément.

1 point parce que 'Ride On Molina' est non seulement un hommage vibrant mais surtout une des plus belles chansons de 2014, si ce n'est la plus belle.

1 point parce qu'en trois mois, je ne m'en suis absolument pas lassé mais que j'ai eu au contraire de plus en plus envie de l'écouter, le signe d'un grand disque.

1 point parce que c'est juste divinement beau, et ça ne s'explique pas, ça s'écoute, ça se vit. Là. Maintenant.

1 point parce que I Remember Everything est le seul album de 2014 à mériter la note suprême. Et à rentrer dans mon panthéon personnel.

lyle

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