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Her Name Is Calla - Navigator

 

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Label : Function

Sortie : 19/05/14

Format : CD / LP

Disponible : Partout

En écoute

 

Je sais bien que sur ce coup-là, je vais prêcher dans le désert. Mais si, encore plus que d'habitude... Car soit vous connaissez le groupe et avez déjà une idée tranchée sur la question, soit vous ne le connaissez pas et je ne suis pas sûr d'avoir les mots pour vous convaincre. D'autant que, si pour moi Her Name Is Calla est un des combos les plus importants de ces dix dernières années, il y a deux grosses raisons pour qu'il ne soit pas la tasse de thé de tout le monde : une ambition musicale l'emmenant à ne rester dans aucun genre ou aucune chapelle, et un chanteur dont la voix risque de déplaire fortement à plus d'un....

 

L'ex-quintet actuellement quatuor anglais change ainsi plus souvent de style musical au cours d'un album, voire d'un morceau, qu'il n'a changé de membres au cours des années. On retrouve donc tout au long des 12 titres des passages aussi bien folk (traditionnel comme freak), que post-rock, néo-classique ou électro, tendance dark et minimaliste (liste non exhaustive) avec une instrumentation capable de jouer dans des registres bien différents, du banjo au piano en passant par le violoncelle ou les bidouillages. Si l'on ajoute à cela le fait que le groupe alterne entre des morceaux courts quasiment au format "chanson" et des titres beaucoup plus long, jusqu'à des morceaux-monde en perpétuelle évolution (huit bonnes minutes pour 'Navigator', près de douze pour 'Dreamlands'), on aura compris qu'on n'a pas affaire à des gens se reposant sur des formules éculées.

 

Et toute la force d'Her Name Is Calla est de réussir à faire de cela quelque chose d'éminemment cohérent, de créer une sorte d'immense tapisserie dont chaque écoute dévoile de nouveaux détails tous plus beaux les uns que les autres (quatre mois, une trentaine d'écoutes, toujours des découvertes) et d'en faire une sorte de symphonie féerique et mystique (certains moments ont un élan quasi-religieux) qui nous propose un voyage extraordinaire et poignant. Et c'est là qu'intervient le chant de T.E Morris. Certains le trouveront pleurnichard. Pour moi il est juste beau et déchirant, même s'il sait désormais varié davantage ses effets (sans doute grâce aux nombreux -et très bons- travaux solo du Monsieur). Et il se marie parfaitement, aussi bien à celui d'Adam Weikert, que de Sophie Green (on regrettera d'ailleurs de ne pas les retrouver se répondant en duo plus souvent et longuement comme dans 'Navigator'). Bref, voilà un de mes albums de l'année, et en plus c'est un très bel objet (quelle superbe pochette !), alors... craquez !

 

lyle

 

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