Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

 

Chinese Robots + Burning Alms + Moslyve, l'Espace B, le 26 juin 2014

 

Et si faire la révolution, en 2014, en musique, c'était de sortir des disques ? Parce qu'adopter une posture pirate / rebelle bien anonyme revendiquant la gratuité de la culture, c'est quand même autrement moins courageux que de dépenser ses sous sans trop d'espoir de les revoir un jour pour proposer aux amateurs un joli objet à mettre sur la platine. C'est donc pour fêter la sortie de la compilation Underground Revolution (part 76) chez Mind Riot Music qu'on s'est déplacé (alors qu'on vit dans les cartons) à l'Espace B voir deux groupes bien connus en ces pages ainsi que la nouvelle incarnation de gens qu'on suit depuis longtemps...

 

moslyve.JPG

 

On ne sait plus combien de fois on a vu Moslyve ces dernières années mais ce qui est sûr c'est que ça n'a jamais été deux fois la même chose, aussi bien au niveau du line-up que de la musique proposée (les titres restent (enfin certains, il y en a aussi régulièrement des nouveaux) mais leur interprétation change sans arrêt). Et si on avait l'impression que le groupe avait tendance à devenir plus pop, on a été drôlement surpris ce jeudi, tant, en formation quatuor, il allait se montrer explosif et tendu comme un arc. Les morceaux s'enchaînent avec une détermination et une violence renouvelées. On pense à Sonic Youth et toute une certaine scène noisy mais avec une forme d'innocence et un sens de la mélodie accrocheuse. Bref on tient là une valeur sûre de la scène française...

 

burning alms.JPG

 

Si on est venu, c'est surtout (on a déjà beaucoup vu et on reverra sans aucun doute les deux autres) pour voir Burning Alms où officient des anciens Distophia et Calories. S'il n'y avait leur côté extrêmement pro, impossible d'imaginer que ces jeunes (la musique ça conserve finalement) gens ont plus de 10 ans de «carrière», d'autant que le temps ne les a pas ramollit, bien au contraire. Ce doivent être les aléas de la vie qui les ont rendu encore plus féroces... Batterie frénétique et brutale, guitare lumineuse mais à déchirer les tympans, chant ultra-affirmé... la noise-pop du trio mêle à merveille passages ultra-catchy et expérimentations sonores. On commence par se laisser emporter et on finit lessivé puis assommé... Dommage néanmoins que, s'il était très bon, le son ait été quand même vraiment trop fort. Mais voilà en tout cas un des albums qu'on attendra le plus pour 2014, avec l'espoir qu'enfin, ces petits gars-là feront beaucoup parler d'eux.

 

chinese robots.JPG

 

Désolé, mais on ne sera resté que pour les six premiers titres de Chinese Robots. Pas que le groupe ait été moins bon que d'habitude, notez bien. Le trio chanteur / guitariste / bassiste occupe toujours aussi bien la scène, les titres s'enchaînent, toujours aussi accrocheurs dans leur style bien particulier (en résumé indie-noise pour faire danser), aussi bien les anciens ('A Place', 'Party Time') que le petit nouveau 'Super Junkie' présent sur la compilation dont on fête la sortie (et disponible là) et on a même l'impression que le quintet gagne en assurance. Mais entre le déménagement, l'heure (certes pas trop tardive pour une fois) et la fatigue auditive née de leurs deux prédécesseurs sur la scène, on a préféré rentrer. Avec la certitude de les revoir bientôt. Dans une grande salle ?

 

lyle

 

Facebook Chinese Robots

Facebook Burning Alms

Facebook Moslyve

 

Les commentaires sont fermés.