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September Girls - Cursing The Sea

 

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Label : Fortuna Pop!

Sortie : 13/01/14

Format : CD

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Disponible : Partout

En écoute

 

"Dis papa, pourquoi tu écoutes toujours la même chose ?"

"Mais mon chéri, tu sais bien qu'avant de parler d'un disque, j'aime bien l'écouter en boucle quelques jours pour le connaitre parfaitement (oui, pour ce que je finis par réussir à écrire...) et voir s'il supporte bien des écoutes fréquentes."

"Oui, je sais bien, tu me l'a déjà dit. Mais pourquoi tu écoutes TOUJOURS la même chose ?"

"???????"

"Bah oui, la dame, là, avec la voix bizarre et les guitares qui font des drôles de bruits, tu l'écoutes tout le temps !"

"Euh, qu'est ce que tu veux pour goûter, mon grand ?"

 

Les enfants sont cruels et en plus ils ont souvent raison. Oui, depuis cinq ans (au bas mot), j'ai beaucoup écouté ce disque (et je l'ai beaucoup écouté bien avant qu'il soit né, aussi). Mais non, ce n'était pas le même disque... Les petites irlandaises de September Girls sont les dernières (enfin jusqu'aux prochaines)(dont le disque est sans doute déjà sorti en fait) d'une longue lignée de groupes pillant allègrement, souvent jusqu'au pastiche, les années 90 (et la fin des 80's), ici essentiellement le côté shoegaze / dream-pop / C86. Mais si Cursing The Sea ne propose strictement aucune originalité, il est pourtant un des disques (si ce n'est LE disque) les plus efficaces de ce revival.

 

Une voix féminine fantomatique, des nappes de guitares alanguies, une mélodie légère, le tout noyé dans du reverb, la recette est désormais éculée et on s'est parfois pas mal ennuyé ces derniers temps à l'écoute de disques du genre. Mais rarement, il faut l'avouer, avec une sortie du label Fortuna Pop!, gage d'une certaine qualité et surtout d'un je-ne-sais quoi de sincérité qui rend sympathique. Mais les cinq dublinoises ont indubitablement un petit truc en plus, et peut-être bien leur capacité à rester en marge de tous les styles qu'elles abordent pour finalement créer leur petit truc bien à eux.

 

Ainsi, si on classerait par défaut Cursing The Sea avec les disques shoegaze, il est aussi tour à tour dreamy, twee (le premier morceau, qui donne son nom à l'album, fait étonnamment penser à ce qu'aurait pu faire Lush comme reprise d'Heavenly vers 1991...), garage (ce qui donne un petit côté urgent à certains titres), post-punk (belle utilisation de la rythmique pour donner un côté poisseux à d'autres)... On navigue ainsi sans cesse entre des ambiances plutôt optimistes, entraînantes et enlevées, à d'autres beaucoup plus sombres et inquiétantes (le crépusculaire 'Sister' de clôture fait un peu penser à Siouxsie, mais par par la voix, pour une fois...). Mais toujours avec une évidence mélodique et un petit côté charmeur rendant les 12 chansons indispensables.

 

Alors oui, j'ai beaucoup écouté la même chose depuis une dizaine de jours. Mais cela n'a finalement presque rien à voir avec des tas d'autres trucs écoutés avant...

 

lyle

 

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