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AC Acoustics - Victory Parts

 

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Label : One Little Indian

Sortie : 24/06/13

Sortie Originale : juin 97

Format : CD

Disponible : Partout

En écoute

 

Après les albums de référence, les disques "culte", les discographies presque entières de groupes "importants" (juste histoire de nous filer au prix fort des rarities moisies sur un disque bonus alors qu'il aurait été plus simple de faire un coffret)(enfin on peut aussi faire les deux, n'est-ce-pas les Cure...) puis les albums "anniversaire" de groupes ayant perdu toute crédibilité et 97,38% de leur public, voilà que sont réédités les albums oubliés de presque tout le monde sauf l'ex-copine du chanteur... J'exagère mais à peine...

 

Au milieu des années 90, le quatuor écossais AC Acoustics n'a jamais enthousiasmé les foules. Une petite recherche internet prouvera facilement qu'il n'a pas non plus suscité un engouement critique considérable (très très loin de là...) et n'était pas non plus un des petits favoris des tastemakers indie (Lenoir chez nous, Peel outre-Manche). Il est très improbable de voir son nom cité comme influence par un groupe à la mode et la version originale de ce Victory Parts est tout sauf difficile à trouver (même (surtout ?) à prix modique)...

 

On peut donc se demander ce qui a pu inciter One Little Indian à ressortir ce deuxième (je refuse de considérer le 9-titres Able Treasury comme un mini...) album. Et on peut même dire à le dénaturer complètement, tant il parait incompréhensible d'avoir totalement changé l'ordre des titres pour y insérer trois morceaux ('Shoka', 'Violent Peep' 'Hand Passes Plenty', par ailleurs fort bons) qui n'ont strictement rien à y faire (moi qui croyait que c'était le but du disque bonus de mettre les face B et autres rarities...). Tout en ne jugeant pas utile de garder la pochette d'origine ni de proposer un petit livret avec les textes (pourtant présents dans la version d'origine...), des notes de production, des interviews, des photos... bref le minimum syndical d'une réédition quoi.

 

Pourtant j'ai eu envie d'en parler de ce Victory Parts (même si je conseillerais plutôt de vous le procurer pour une bouchée de pain dans sa version originelle chez un disquaire d'occaz), car, s'il ne s'agit pas d'un grand disque, c'est quand même un p***** de bon disque, qui a finalement très peu vieilli. Il faut dire qu'en tentant (et en réussissant la plupart du temps) de concilier une certaine scène locale (JAMC en particulier) à ses homologues d'outre-Atlantique (Pavement, Dinosaur Jr, Sonic Youth...), en mêlant désir bruitiste et ambition mélodique, il ne fait qu'anticiper ce que des tonnes de groupes feront dans les 15 années suivantes.

 

La principale caractéristique de Victory Parts reste l'omni-présence (apparente) des guitares. Capables d'être douces et enjôleuses de temps en temps, elles sont très souvent anguleuses et féroces, occupant tout l'espace à coup de riffs dévastateurs. Textes un peu obtus, rythmique sauvage... le groupe aurait pu s'imposer comme le cousin un peu trash et violent des Pumpkins... ou de Placebo (Brian, en bon pote, viendra d'ailleurs poser sa voix sur un single plus tardif du groupe). Il n'en sera rien puisqu'il disparaitra dans l'anonymat après deux nouveaux albums (le suivant Understanding Music ayant eu lui aussi droit à une réédition il y a trois ans, encore plus incompréhensible).

 

Et pourtant, il est très bon ce disque. La moitié des titres au moins sont des tubes potentiels ('Hammerhead', 'I Messiah am Jailer', 'Stunt Girl', 'High Divers', 'Fast'... la liste est longue...). Il n'y a pas l'ombre d'un morceau faiblard et malgré le changement / rallongement du tracklist (plus d'une heure de musique désormais), on ne s'ennuie pas une seule seconde, même quand le quatuor lorgne bizarrement vers le prog. Reste que le chant un peu nasillard de Paul Campion manque nettement de personnalité et d'ampleur, ce qui a sans doute empêcher le groupe d'entrer dans une autre dimension.

 

Alors si les (rares) fans se sont sans doute déjà précipité sur cette réédition pour se procurer le live à Reading baptisé The Silver Echo And The Golden Echo et "offert" en disque bonus (par ailleurs tout à fait dispensable, le son étant franchement moyen et le groupe en mode reverb), on n'hésitera pas à conseiller ce disque à tous les fans de noise-rock à la british (genre ceux qui attendent toujours un nouvel album de Male Bonding). Ils devraient y trouver leur bonheur. De là à le rééditer... On attend maintenant la version "expanded" des disques d'Urusei Yatsura ou la compil ultime de Cartoon...

 

lyle

 

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