Dans le mur... du son !

Label : Sonic Cathedral

Sortie : 14/09/13

Format : CD / LP

Disponible : Partout

En écoute

Oui, Dromes est encore un album dreamy / psyché / shoegaze... Sans doute le 1 368ème ce mois-ci... Difficile pourtant d'accuser le label ou le groupe de surfer sur une vague (le revival dreamy / psyché / shoegaze... il faut suivre...) beaucoup plus importante par le nombre de disques qu'elle charrie que par le succès qu'ils connaissent... Sonic Cathedral est un des principaux soutiens britanniques de ce genre de musique (avec Club AC30 et Northern Star Records) depuis bientôt 10 ans et Younghusband a pris tout son temps pour peaufiner son premier album alors qu'il n'est pas franchement un perdreau de l'année.

On affirmera pourtant sans remord que, même si Dromes est un fort bon disque, il arrive bien trop tard et ses auteurs ont bien trop l'air de fans énamourés de genres passés pour réussir à convaincre totalement. Tenez, rien que le 'Running Water' d'ouverture ! Impossible de ne pas le croire sorti d'un album 4AD d'il y a 20 ans. Il fait penser à une chute de studio de Spooky interprétée par une petite voix masculine fragile et mollassonne. Pas franchement ultra-enthousiasmant (et dieu sait pourtant -mes lecteurs les plus fidèles aussi- (je ne sais d'ailleurs si je dois croire plutôt en l'existence de l'un ou des autres...) à quel point j'aime le premier (OK, deuxième si vous considérez Scar comme un album) album de Lush.

Et tout Dromes (12 titres et un nombre non négligeable de minutes, surtout vu tout ce qu'il y a comme musique à écouter) vous donnera cette sensation là : le sentiment de plonger dans le passé. Ou dans les passés, tant Younghusband passe d'un genre à l'autre (ajouter space et kraut aux genres précités)(dreamy / psyché / shoegaze pour ceux qui ne suivraient vraiment pas) comme votre **** (introduire ici le nom de votre lecteur MP3 favori) passe d'un groupe à l'autre quand il est en mode lecture aléatoire (enfin, je suppose que c'est comme ça, moi en vieux con, je n'écoute que des albums en entier...).

On pense ainsi par exemple aussi bien à Spiritualized ('Left of the Rocks') qu'aux Jesus & Mary Chain ('Constantly in Love'), tout en se disant que Younghusband a sans doute aussi écouté les classiques (Beatles, Byrds, Velvet...). Il y a là un sens certain de la mélodie pop, une maîtrise indéniable des genres abordés qui permet de donner à l'album une jolie cohérence sonore et une capacité d'écriture intéressante. Mais faute d'une voix vraiment convaincante et d'une personnalité affirmée et originale, il est difficile de s'enthousiasmer pour un disque affreusement trop connoté d'aujourd'hui... par sa façon de sonner comme hier... Bref, c'est (très) bien fait, mais ça manque furieusement de quelque chose...

lyle

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