Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

 

Gaoler's Daughter - How To Make Time

 

gaoler.jpg

Label : /

Sortie : 26/08/13

Format : CD / MP3

Disponible : En dessous

En écoute

 

A chaque fois (et c'est souvent ces derniers temps...) que j'écoute le premier album de Gaoler's Daughter, je ne peux m'empêcher de penser que n'importe quand entre 1985 et 2005, le quatuor londonien aurait vu les labels se battre pour le signer et la presse encenser une suite de singles ne cessant de passer en boucle sur les radios branchées (je parle bien entendu d'Outre-Manche, hein, parce qu'ici...). Au lieu de ça, il a multiplié EPs et singles dans une quasi-indifférence polie (pas en ce pages, allez voir l'Index pour vous en rendre compte)(et comment il faut qu'on vous le dise que c'est bien ?) et a dû se résoudre (comme de plus en plus d'artistes voire de labels) à passer par le financement par les fans. Qu'importe si le succès artistique est au rendez-vous ? Encore faut-il que le public suive...

 

Loin des modes et des revivals du moment (shoegaze / dream / psyché / que sais-je encore...), How To Make Time enchaîne onze petits bijoux de mélodies entraînantes sur coulis de guitares coquines, se situant dans une longue tradition britannique de groupes rock excellant dans la chanson pop totalement irrésistible mais pas dépourvue de venin (The Kinks, The Jam, The Libertines...). L'héritage pourrait sembler bien trop lourd à porter, il le serait sans aucun doute pour tout groupe mineur, mais pas pour Gaoler's Daughter, qui en quatre ans (déjà !) a eu le temps d'affuter son sens de l'écriture et ses guitares, de faire le tri parmi ses nombreuses compositions (pas de trace ici apparemment des premiers EPs, contrairement à tant de premiers disques bourrés de titres déjà entendus) et de se débarrasser des quelques scories post-Libertines (un peu inévitables quand on compte dans ses rangs d'anciens membres de Larrikin Love ou des Littl'ans) qui peuplaient certaines de ses premières compositions.

 

Finies donc les ruptures de rythmes aussi sympathiques qu'impromptues, les petites maladresses dans le chant et les petites faiblesses mélodiques, le groupe enchaîne désormais les ritournelles accrocheuses et dansantes sur fond de rythmique irrésistible et de guitares anguleuses. Le trio 'St. Peter', 'Invisible Man', 'How Do You Know' ouvre ainsi How To Make Time sur des chapeaux de roue (meilleur trio d'introduction depuis... pfiou....). Et après cinq minutes de (relatif) répit, le duo 'Cordelia' et 'Cut and Dry' enfonce le couteau dans la plaie béante : on n'a pas entendu telle profusion de titres aussi diaboliquement énervés et déviants mais délicieusement pop depuis... le premier album des Libertines (m*** on y revient encore).  Sauf que le chant possède ici une puissance, une coolitude (mais si ça existe) et une douceur suave remarquable (que de progrès en quelques années !) alors qu'un petit côté chaud et exotique apporte une touche estivale et légère particulièrement bienvenue.

 

Bref si vous avez un meilleur disque de britpop / britrock à nous proposer en 2013, on est preneur. Mais il va falloir qu'il soit sacrément bon...

  

lyle

 

jauge8.jpg

 

 

 

 

 

 

Facebook

 

Les commentaires sont fermés.