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Roxy Jules - II

 

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Label : Bad & Pen Records

Sortie : 06/06/13

Format : LP / MP3

Disponible : Ici / Partout

En écoute

 

S'il est toujours triste de voir disparaître un label, il faut bien avouer que Bad & Pen Records aura, en quelques années d'existence, multiplié les sorties ambitieuses, et nous quitte sur un dernier bon disque avec le deuxième album du trio danois Roxy Jules.

 

La pochette de ce II semble ainsi annoncer la couleur : les deux comparses de Julie Runa aiment vivre dans l'ombre. Et il est clair que la première chose qu'on remarque en écoutant les neuf titres plutôt sombres mais qui s'écoulent sans qu'on s'en rende compte, c'est ce chant féminin très particulier, quelque part entre Siouxsie (mais en plus mélodieux), VV (sans le coté ultra-sexué) et Liela Moss (usée par la vie). Puissant, profond, pénétrant chaque note, oppressant même par moment, il est bien plus impressionnant et personnel que chez la plupart des jeunes femmes entendues ces derniers temps.

 

Musicalement aussi Roxy Jules évite de trop ressembler à ses confrères. Oh certes, on pense par moment aux Kills, à The Duke Spirit ou The Raveonettes, mais la ressemblance n'est toujours que très superficielle. Le trio se garde en effet toujours de s'approcher de près ou de loin de l'écriture d'une pop song, préférant jouer sur des rythmes ambigus, une instrumentation sinistre et des ambiances un peu glauques et malsaines. On n'hésiterait ainsi pas à dire qu'on se situe quelque part entre un JAMC étiré et déformé par un passage à la mauvaise vitesse et un Mazzy Star en voie de putréfaction.

 

Tout cela peut sembler bien peu engageant, mais II n'est définitivement pas un album facile (à éviter en tout cas pour agrémenter les derniers jours de plage) et nécessite un temps certain avant de rentrer dedans. Quand la demoiselle répète plusieurs fois «I'm angry with you» au début de 'Blood Make Noise', non seulement on la croit, mais en plus on n'aimerait pas être l'objet de son courroux... Du plaisir à se faire du mal ? Je n'irais pas jusque là, nos danois ne cherchant jamais à heurter de façon excessive les oreilles de l'auditeur. Mais du plaisir à entendre quelqu'un avoir mal...

 

On appréciera ainsi la combustion lente et implacable du 'Butterflies' d'ouverture, la lente ballade mélancolique et minimaliste qu'est 'I Left You A Note', la rythmique brutale, hachée et plombante de 'Lilies Of The Valley', toute la douleur ressentie grâce à quelques notes et un chant déchirant sur 'Apple Tree'... Quand au 'Join The City & Me', il conclut l'album en laissant dans la tête la vision d'une mégalopole aussi futuriste que déglinguée et menaçante. Un bien beau disque qui nous fait regretter que Bad & Pen Records ne soit plus là pour nous faire découvrir de telles pépites...

 

lyle

 

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