Dans le mur... du son !

Label : Domino

Sortie : 01/07/13

Format : 7" / MP3

Disponible : Partout

En écoute

Les plus jeunes de nos lecteurs (si jamais il y a quelques jeunes lecteurs sur dlmds...) auront sans doute du mal à y croire, mais Franz Ferdinand fut autrefois (il y a 10 ans, soit quasiment une vie, vu la vitesse où le temps passe actuellement) un groupe important. Parmi tous ces groupes du nouveau rock (Strokes, Libertines, BRMC, Interpol, White Stripes... oui, une bien belle brochette de déjà morts ou has-been...), il était un peu le vieux cousin (Alex K avait déjà quelques kilomètres au compteur...) écossais branché prenant plaisir à utiliser des références "obscures" (Aztec Camera, Orange Juice... Josef K !)(et locales en plus, du moins pour eux...).

Mais la grande force de FF par rapport à leurs concurrents directs était que non seulement il transformait avec maestria le post-punk en un truc à faire danser les midinettes indie et pas seulement (à 18 mois, ma fille se trémoussait sur 'Take Me Out', de nos jours elle écoute Tal, One Direction et M Pokora, une éducation ratée...) mais il le faisait avec une coolitude invraisemblable, genre on joue dans des galeries d'art et des squats musicaux au moins trois ans avant que ce soit la mode, qui non seulement faisait oublier que Alex K était juste beaucoup trop vieux pour être une rock star mais aussi que la repompe était vraiment trop grosse (hein ? Qui a dit que pour Interpol ou BRMC, c'était encore pire ?). Oui mais voilà, après un Tonight : Franz Ferdinand déjà oublié au moment de sa sortie (et avec raison), le groupe se retrouve un peu obligé de faire parler de lui pour subsister dans un marché ultra-concurrentiel. Du coup pour lancer un album au titre raté (Right Thoughts, Right Words, Right Action), il sort un single sans face A, genre "bon les fans, on vous laisse choisir la face (si si, il y a une version vinyle, pas que du MP3) que vous préférez !".

Le résultat ? Loin d'être honteux... loin d'être convaincant. 'Right Action' semble directement sorti du premier album du groupe, ligne de basse éculée à l'appui. Et quand je dis directement... j'avoue avoir encore du mal à croire qu'il s'agit d'un nouveau titre et pas d'une face B (il y en avait plusieurs par single à l'époque...)(hein, je passe encore pour un vieux con ?) un peu oubliée, tant il laisse une impression de familiarité. Mais il faut bien reconnaître que c'est très efficace. Un poil plus "aventureux", 'Love Illumination' mélange prog et pop 70's avec des choeurs et des synthés semblant échappés du premier album d'Alphaville. Et bizarrement, c'est aussi fun qu'assez indigeste... Conclusion ? Si le retour  du quatuor écossais n'est pas le retour du messie, il offre une bonne tranche d'indie pop ultra-mélodiques, joyeuse et dansante et finalement suffisamment différente de ses semblables pour offrir un très bon moment. Et quand on réécoute Franz Ferdinand 10 ans plus tard, on se dit que finalement, ça a toujours été l'objectif du groupe...

lyle

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