Dans le mur... du son !

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Sortie : 08/04/13

Format : 12" / MP3

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Il était une fois un duo garçon / fille qui avait choisi un nom superbe mais peut-être pas idéal pour communiquer sur le ouèb (Joy of Sex...) et dont on avait dit beaucoup de bien du art-rock-post-punk en ces pages... De nombreux mois plus tard, sous un nouveau nom bien mais nettement moins bien quand même, arrive un premier album financé par les internautes (c'est franchement moche comme expression, financé par les internautes, non ?) et dont le titre se moque gentiment de la consommation actuelle de musique. Et c'est vachement bien...

S'il fallait résumer en quelques mots la musique de Totem Terrors, on vous dirait d'essayer d'imaginer The Kills essayant de se prendre pour The Fall reprenant du Soft Cell. Vous ne seriez peut-être pas plus avancé, mais au moins on pourrait espérer que vous soyez un minimum intrigué... Une voix masculine pas toujours assurée, en particulier quand elle s'engage dans les aigües, et qui prend parfois des intonations mâles assez amusantes. Une voix féminine qui préfère souvent rester gentillette dans l'ombre alors qu'elle montre parfois qu'elle ne manque pas de souffle et d'ampleur. Une rythmique simple et souvent tribale. Une instrumentation pour le moins minimaliste (allez hop, un coup de guitare anguleuse, et zou, un clavier vintage). Totem Terrors ça pourrait être tout ridicule et raté mais ça fonctionne juste super-bien...

Car Repeat Play Torrent Rar est plein de tubes post-punk décharnés (voire carrément réduits à l'état de squelette) ne sombrant jamais dans la noirceur bas de gamme pour garder toujours un côté ludique parfois accompagné d'un humour plein d'auto-dérision ("I have a handsome face but only in the darkness" susurre-t-il sur l'imparable single 'Disco Tryst'). On est bien loin ici du revival propret de ces dernières années ou des corbeaux débitant de la cold-wave au kilomètre. C'est rêche, ça râpe, c'est empli d'une tension (sexuelle) palpable, c'est court et nerveux, on sent les instruments souffrir et on s'en prend plein la gueule avec un sourire grand comme ça. Même quand le duo tente de nous offrir une petite douceur sur le 'How Late It was, How Late' final. Bref, c'est fortement anecdotique et totalement indispensable.

lyle

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