Dans le mur... du son !

Label : Sacramento

Sortie : 21/01/13

Format : CD / MP3

Disponible : Voir en dessous

En écoute

De la même façon qu'il parait qu'il ne faut pas juger un livre à sa couverture (un lit par contre, on peut) (ouais, la semaine a été dure, je m'autorise des vannes pourries), il vaut mieux éviter de juger un disque sur sa pochette (surtout que 98,57% sont moches depuis quelque temps). Dans le cas présent, un petit coup d'oeil au visuel de Voronia le premier album du sémillant et sévillan (je vous avais prévenu) trio Deviante aurait tôt fait de vous laisser imaginer un bon gros truc de métalleux primaires (non, ce n'est pas un pléonasme), impression renforcée par les tags Bandcamp : post-hardcore, post-rock, progressive...

Et en fait non, on reste "sagement" dans le domaine du post-rock. Enfin, bon, avec un nom comme ça, vous imaginez bien que c'est pas non plus Sigur Ros, hein, même pas EITS ou Mogwai... mais plutôt ASIWYFA (oui, c'est soirée acronyme, d'un autre côté, c'est post-rock...), Tera Melos, Neurosis ou Isis. Donc aussi un peu (beaucoup) post-metal et légèrement mathy, aura aussitôt conclu le lecteur intelligent et cultivé (tout lecteur de dlmds, donc). Et en effet, on a le droit à quelques bonnes rasades de bons gros riffs bien violents et à des passages de rythmiques qui dépotent sec. Mais c'est surtout la dynamique dans (et entre) chaque morceau (seulement six, mais aucun de moins de sept minutes)(bon, OK, 'Atlantis' fait 6:57...) qui permet à Voronia de sortir de la masse.

Car dans les moments les plus doux et légers (oui, ça reste encore une fois tout relatif, hein), le trio fait preuve parfois d'un côté étrangement ludique dans le jeu de guitare, avec un résultat tressautant et joyeux, et d'autre fois d'un côté vaguement spatial, ce qui contraste fortement dans les deux cas avec les moments où le groupe s'excite et met le son à fond, beaucoup plus basiques, speedés et brutaux. Bon, à part ça tout amateur de musique instrumentale découvrira plein de petits bouts qui lui feront penser à plein de choses, mais la façon dont ils sont liés, s'enchaînent et s'entrelacent donne un petit goût particulier au disque. Pas de là à le considérer comme indispensable, mais de quoi en faire une belle petite découverte... D'autant que c'est gratos en digital...

lyle

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