Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

 

Marc Carroll - Stone Beads and Silver

 

carroll.jpg

Label : One Little Indian

Sortie : 28/01/13

Format : CD / LP

Disponible : Partout

En écoute

 

Le 500ème album (hors Post-It) présent sur dlmds ne pouvait être que spécial. Et quoi de plus spécial qu'un artiste dont on suit une carrière pleine d'aléa (Puppy Loves Bomb, The Hormones, plein de labels, plein de déceptions...) depuis plus de 15 ans et qui nous offre sans aucun doute son plus bel album. Un album dont on dira affectueusement qu'il fait partie de ces grands disques mineurs. Ces disques qui, ignorés, encensés ou défoncés par la critique, passent plus ou moins totalement inaperçus (le gars n'a même pas de page Wiki...) mais seront chéris par une poignée de personnes, qui les placeront très haut dans leur discothèque personnelle, sans vraiment comprendre pourquoi les autres ne partagent pas leur opinion.

 

Alors soyons honnête, Marc Carroll n'est pas Neil Young, Bob Dylan, Nick Cave, Elliott Smith... bref il n'est pas un singer-songwriter de génie qui révolutionne le genre. Il a toujours eu des influences marquées (The Byrds ou The Beach Boys autrefois, d'autres aujourd'hui), qu'il n'a jamais hésité à reconnaitre humblement (dans mon univers, 'Mr. Wilson' est un énormo-tube). Et Stone Beads and Silver ne peut à coup sûr prétendre au titre de "référence" ou de "classique", même s'il est jusqu'à présent le chef d'oeuvre de son auteur, tant l'irlandais (à la manière de son homologue gallois Christopher Rees) reste fidèle à une tradition, qu'il prend plaisir à ne surtout pas remettre en cause mais au contraire à honorer. Mais peut-être en fait faudrait-il dire à des traditions...

 

Car on navigue sans cesse entre titres évoquant le bon vieux terroir britannique ('Sat Neath Her Window') et d'autres reluquant allègrement du côté des cousins d'Amérique (le banjo bluegrass de 'Muskingum River'), bref, entre imagerie folklorique locale (oui, bon, enfin, d'outre-Manche) et bonne vieille americana des familles. Rien de neuf ? Certes... Mais Marc Carroll, outre le fait qu'il arrive toujours à garder un côté simple, familier et authentique, fait preuve ici de trois qualités essentielles. Sa voix, chaude et un poil éraillée, n'a jamais touché aussi juste, capable de jouer discrètement l'émotion comme de prendre un petit côté canaille ('(It Was) Lust Not Love'). Ses chansons ne se départissent jamais d'une immédiateté pop qui les rend évidentes à la première écoute et encore irrésistibles à la 30ème.

 

Et surtout, il a évité sur ce nouvel opus l'écueil qu'est habituellement la présence d'un tas d'invités prestigieux (oui, les invités sont toujours prestigieux sur un disque, même quand on en a jamais entendu parler), pour au contraire bénéficier d'une instrumentation particulièrement raffinée mais sachant se faire discrète et se mettre au servir de ses chansons. On note ainsi la présence de Larry Campbell (musicien de Dylan), McKenzie Smith (Midlake), Bo Koster (My Morning Jacket)... et même d'un producteur réputé (Chris Testa), alors qu'il était jusqu'ici habitué à tout faire tout seul. Le résultat est particulièrement bluffant car les fans y retrouveront le son et les compositions auxquels ils ont été habitués mais amplifiés et magnifiés d'une façon surprenante.

 

De la lente et subtile ballade 'They'll Never Find Us Here', agréablement soulignée par la douce voix de Courtney Marie Andrews et par une pedal steel guitar particulièrement inspirée au beaucoup plus enjoué 'The Silence I Command', il y a là une diversité et un côté très accessible particulièrement bienvenus mais qui pourront éventuellement irriter. Pas votre rédac'chef préféré, qui a trouvé là non seulement un de ses disques de l'année mais aussi un de ses compagnons favoris pour de longues années à venir...

 

lyle

 

jauge10rouge.jpg

 

 

 

 

 

 

Facebook

 

Commentaires

Cher rédac'chef préféré,

Cet album ne terminera certainement pas dans mon top 3 de l'année, mais grâce à toi, et à ta proposition chez les MSTiens, j'ai tout de même découvert un artiste aux titres sublimes, qui m'ont souvent ému, et vers lesquels je reviens de plus en plus (d'où une note chez Thierry qui devrait monter), et avec un plaisir grandissant.

Je lis dans ta chronique que Bo Koster et McKenzie Smith (qui était aussi bon avec The Fieros qu'avec Midlake, ah Midlake, ah Van Occupanther, bref, revenons à nos moutons), que ces deux énergumènes donc sont venus voir ce qui se passait chez pépère Carroll. Ceci explique peut-être celà quant à la qualité générale de "Stone beads and silver". Non d'ailleurs, même pas sûr, Marc Carroll a suffisamment de talent pour ne pas avoir besoin qu'on vienne l'épauler pour nous pondre un bijou.

Cher rédac'chef préféré,ce n'est donc pas sans une certain respect que je viens te remercier mille et une fois pour cette découverte.

Alex, ton humble lecteur, qui de ce pas de clavier s'en va augmenter la note chez le compère du Nord...

Écrit par : alex | 22/02/2013

Répondre à ce commentaire

Merci à toi d'avoir écouté !

Sinon, au niveau des invités, il y a aussi (entre autres) Nelson Bragg et Brian Mitchell... Mais d'une part j'allais pas transformer le billet en catalogue, d'autre part ça reste foncièrement un album de Marc Carroll, juste avec un son plus étoffé. Tu vas essayer le reste de sa discographie ?

Écrit par : lyle | 23/02/2013

Oui oui, je vais essayer de trouver les autres albums sous les autres noms que tu cites, même si j'ai bien compris que c'est a priori cet album le meilleur.

Écrit par : alex | 23/02/2013

Répondre à ce commentaire

Puppy Loves Bomb n'a fait que des singles, je pense. J'avais mis un lien vers l'album de The Hormones chez Thierry.
Sinon, a priori, ses anciens albums solo ne sont que sur Groovershark...

Écrit par : lyle | 23/02/2013

Tu as tout dit ;-)
Un album mineur très important qui a un potentiel d'accompagnement bien plus élevé que nombre de machins plus "marquants" sur l'instant mais dont on se lassera finalement bien plus vite.

Écrit par : Thierry | 23/02/2013

Répondre à ce commentaire

Comme quoi je ne dis pas (et je n'écoute pas) que de la merde... :-)

Écrit par : lyle | 23/02/2013

1ère intervention de la soirée, pour te remercier encore et toujours de m'avoir fait découvrir cet album qui tournait encore cet après-midi à la maison, toujours avec le même plaisir immense que lors des premières écoutes. Je disais il y a 3 mois qu'il ne terminerait pas dans mon top 3 de l'année. Et bien finalement je ne m'engagerais peut-être plus autant sur une telle affirmation!!!

Écrit par : alex | 05/06/2013

Répondre à ce commentaire

Il revient régulièrement chez moi aussi...

Écrit par : lyle | 06/06/2013

Les commentaires sont fermés.