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Mr. Moccasin - Xaha

 

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Label : Bleek

Sortie : 15/01/13

Format : MP3

Disponible : Partout

En écoute

 

Le nom. C'est important pour un groupe ou un artiste. Ca doit claquer, faire envie, éventuellement donner une idée de ce à quoi on peut s'attendre. Ou intriguer, interloquer, exciter, stupéfier... Et puis il y a Mr. Moccasin... Et non, ce n'est pas un faux ami. A quoi ça vous fait penser vous ? Au pire un folkeux pantouflard, au mieux (à moins que ça ne soit l'inverse) un kéké des plages adepte de la surf pop. Eh bien en fait il s'agit d'un quatuor de Baltimore avec à sa tête une chanteuse, Hanna Badalova, née à Bakou en Azerbaïdjan, et dont le nom en cyrillique donne le titre de ce (semble-t-il) troisième album.

 

Comment je suis tombé là-dessus ? Le label Bleek Records semble avoir décidé de mettre en valeur des gens trop peu médiatisés (il a ressorti les albums de Natureboy et House of Wolves) comme de lancer de nouveaux projets ambitieux (Heart of Hearts, Cloud Seeding) et fait donc partie des nouveaux labels à suivre. Et il ne s'est vraiment pas trompé en sortant ce Xaha... Car certes, voilà un disque qui n'invente rien, mais qui se permet un sacré voyage dans la musique indie ricaine à voix féminine de ces 20 dernières années des Throwing Muses à Cat Power...

 

'Black on Black' qui ouvre l'album est à la fois le morceau le plus long (avec même pas 5:30 au compteur, ça reste néanmoins très raisonnable), le plus rock, le plus planant et le plus déjanté d'un disque à la fois très classique et provoquant sans cesse l'étonnement. Ainsi 'Andy' hésite-t-il tout du long entre freak-folk à la Kate Bush et pop épique tandis que 'Old Pearl' commence comme un inédit de Belly avant de se transformer en cauchemar puis de finir en rayon de lumière. Pendant ce temps-là 'Euthymic Mood' conclut l'album sur une jolie note acoustique alors que 'Walk Backwards' avait mixé étrangement bonne vieille americana des familles, dark folk plombante, et musique traditionnelle de l'est, force cordes à l'appui. Le tout en moins de trois minutes... Bel effort...

 

A la fois point fort et fragilité de l'ensemble, le chant de la demoiselle Hanna tient pour l'instant un peu trop du caméléon. Touchant et charmeur quand il s'aventure dans la dark folk ('Zebra Herd'), il irrite un peu quand il prend des intonations un peu trop connues au lieu de tracer sa propre route qu'on pressent brillante. Pas de quoi cependant empêcher de recommander un album très traditionnel et très doux, mais dont la personnalité s'affirme au fil des écoutes.

 

lyle

 

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