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Lone Wolf - The Lovers

 

vs

 

Algernon Doll - Camomile

 

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Label : It Never rains

Sortie : 12/11/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

En écoute

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Label : /

Sortie : 26/11/12

Format : CD / LP

Disponible : voir en dessous

En écoute

 

Vous ne saviez pas comment dépenser en petites galettes les sous donnés par votre mémé à Noël ? Pas de problème, DLMDS va pendant quelques jours vous aider à trier le bon grain de l'ivraie à coup de Versus entre albums tirants dans la même catégorie. A ma gauche, un single / songwriter torturé que même son nom le prouve. A ma droite, un single / songwriter torturé que même son nom le prouve... Que le meilleur gagne...

 

Abandonné par Bella Union, Paul Marshall alias Lone Wolf a décidé d'être fidèle à son nom de plume et de passer par Pledge pour produire son deuxième album (son troisième si on compte celui sorti sous son propre nom) et le distribuer lui-même. Bon, notre loup solitaire aime bien s'entourer (on trouve au générique de The Lovers les noms de Jon Foulger et James Kenosha (Duels), Tom Hudson (PABH), Tom Woodhead (Forward Russia), Owen Brinley et Laura Groves)(oui, c'est un peu un best-of de la scène de Leeds) mais c'est surtout quelqu'un qui cherche apparemment à avoir un contrôle absolu de ce qu'il fait. Et ça se sent.

 

Pendant neuf titres, il va tisser une pop / folk orchestrale plus que teintée d'électronica, qui semble d'abord se refuser à vous avant de vous absorber totalement. Sous les influences conjuguées de Talk Talk, Peter Gabriel et Kate Bush (entre autres), il crée un univers éminemment étrange et personnel, mais surtout totalement instable : la voix plutôt fluette et fragile tente de se faire suave et puissante ; l'orchestration part dans tous les sens avec un aplomb remarquable. Le résultat tutoie parfois le sublime ('The Swan Of Meander') comme il peut s'enfoncer dans le mauvais goût ('Two Good Lives'), mais il ne laisse jamais indifférent. En tout cas pour un type que ses interviews présentent plutôt heureux et équilibré, Lone Wolf nous propose un disque totalement perturbé. Et perturbant.

 

Ewan Grant, alias Algernon Doll souffre lui, semble-t-il, de graves troubles bipolaires et de l'anxiété. Et ce serait le principal sujet de son premier album. Pour être honnête, cela n'a rien d'évident à l'écoute de Camomile, peut-être en partie parce que sans les textes écrits (pu**** de version digitale), il n'est pas évident de saisir le sens des paroles. Mais la musique totalement habitée (on pense aussi bien à Elliott Smith ou Perfume Genius qu'à la période la plus noire de Depeche Mode) et le chant perpétuellement sur le fil du rasoir suffisent amplement à provoquer une sensation diffuse de malaise tout en vous emportant vers les cieux.

 

Ils ne sont pas si nombreux les artistes qui en quelques notes de guitares et quelques lignes de chant, arrivent à vous saisir et à provoquer l'empathie (OK, ils sont beaucoup à essayer, mais à réussir ?) sans pour autant jamais tomber dans la pathos. Algernon Doll y arrive et pourrait facilement multiplier les ballades nostalgiques susceptibles de plaire à un vaste public. Mais ça serait bien trop simple... Il n'y a jamais ici de mélodies faciles mais au contraire une sorte de cacophonie brutale qui se met en place au fur et à mesure des écoutes. Un chant brut et par moment maladroit qui étale ses fragilités. Sans phare. Mais pas sans pudeur. Et c'est beau...

 

Et le vainqueur est... le fan de musique qui pourra se régaler de deux albums par forcément très faciles d'accès mais particulièrement riches et touchants. J'aurais peut-être une légère préférence pour le Algernon Doll plus cohérent et poignant, mais le Lone Wolf possède les titres les plus mémorables, alors...

 

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Lone Wolf

 

  

 

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Algernon Doll 

 

  

 

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Commentaires

Ah...lgernon Doll, si seulement je ne bloquais pas à cause de la voix ...

Écrit par : Thierry | 29/12/2012

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Elle n'est pourtant pas si particulière sa voix... Mais elle a quelque chose de profondément personnelle qui peut mettre mal à l'aise...

Écrit par : lyle | 29/12/2012

Pour moi, c'est vraiment un "rejet" quasi-instantané, la greffe ne prend pas :-(

Écrit par : Thierry | 29/12/2012

Répondre à ce commentaire

Ca arrive...

Écrit par : lyle | 30/12/2012

Ca arrive...

Écrit par : lyle | 30/12/2012

Les commentaires sont fermés.