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Violens - True

 

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Label : Slumberland

Sortie : 15/05/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

 

J'étais encore assez loin d'être majeur. J'étais donc encore jeune. Mais déjà con. La musique était alors loin d'être une passion. Il faut dire que les radios passaient déjà de la merde à cette époque. Et que trouver cette année là The Queen Is Dead dans une ville de la banlieue parisienne éloignée n'avait pas été une sinécure. The Cure que m'avaient fait découvrir les potes en même temps que Siouxsie ou Joy Division n'était pas encore devenu l'alpha et l'omega de l'adolescent (et du post-ado) tourmenté par ses tourments imaginaires que je ne devins qu'un ou deux ans plus tard. Les cassettes sur lesquelles j'avais copié les compils Chaos en France et autres groupes de la même veine avaient fini par s'abîmer.

 

Les mots "reverb" et "distorsion" n'avaient alors pas de sens pour moi, du moins dans le cas du second pas en matière de musique. L'idée même de groupes faisant pleurer leurs guitares sur des rythmes éthérés sans se soucier du format couplet / refrain et chantant d'une voix trafiquée et inarticulée m'était totalement étrangère et le resterait encore quelques années. Impossible d'imaginer qu'une simple cassette donnée dans un magazine allait accompagner la naissance d'une nouvelle conception de l'indie-pop et participer à l'éclosion de « sous-genres » qui deviendraient, bien plus tard, certains de mes préférés (twee, dream-pop, shoegaze...). Eh oui, C86 changed my life... mais 10 ans plus tard... et sans que je ne l'ai jamais écoutée !

 

Elle a aussi changé la vie de tous (ou presque) les groupes de l'écurie Slumberland qui semblent disques après disques chercher à recréer une époque où bon nombre d'entre eux n'étaient sans doute pas encore nés (ou étaient encore bien plus jeunes que moi...). Parmi ceux-ci, True, le deuxième album de Violens n'est pas le plus original mais se révèle terriblement efficace. Certes les références se bousculent dans notre tête (Pale Saints, Lush, Cocteau Twins... mais aussi Ivy, étrangement) mais sans que jamais cela ne dérange le plaisir que l'on a à entendre se succéder douze titres courts et bien construits, à la fois suffisamment brumeux et catchy pour nous envoûter et portés par un chant doux et fluide.

 

De temps en temps, une guitare tonne un peu ('Every Melting Degree'), le rythme s'accélère un moment ('All Night Low'), mais ni un orage ni une éclaircie n'arrivent jamais à percer le ciel confortablement gris et cotonneux. Alors si vous n'en avez pas encore totalement marre de ce genre de trucs dreamy qui prolifèrent depuis quelques années, il y aura sans doute difficilement mieux cette année. Après, on comprendra que vous ayez atteint le stade de l'indigestion. Ou que vous préfériez en revenir aux classiques...

 

lyle

 

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