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The Transcendentalists, le Café de la Danse, le 22 mai 2012

 

The Transcendentalists, ce sont Hauschka, Jóhann Jóhannsson et Dustin O’Halloran, trois poulains de l'écurie Fat Cat, option piano / post-classique, qui font une tournée ensemble. Si le moi d'il y a 30 ans (ça marche aussi avec 20)(et même avec 10 en fait) pouvait me voir à un concert mettant en vedette trois pianistes, il me traiterait sans doute de vieux con. Ce à quoi je répondrais avec les mots d'un grand poète, que ça ne change pas un homme...

 

Il me faut d'abord m'excuser auprès de mes fidèles lecteurs : il n'y aura pas les habituelles photos floues que vous aimez tant ! Ayant été retenu plus que de raison sur mon lieu de travail, je n'ai pas eu le temps d'aller chercher mon appareil et j'arrive même un peu en retard pour Dustin O'Halloran. Je n'ai pas dû en manquer trop non plus, puisque pendant 40 minutes, je vais entendre dans ma tête (vous vous doutiez que je n'allais pas très bien, reconnaissez-le) "franchement, tu ferais aussi bien d'aller voir de la "vraie" musique classique" avec la voix de ma mère... tout en luttant vaillamment contre le sommeil provoqué par une dure journée de labeur (non, ne rigolez pas). Tout cela n'est pas très bon signe, avouons-le, même si dans l'ensemble, on passe un agréable moment. Mais entre le jeu de piano plutôt sage et classique, le quatuor à cordes et les compositions bien traditionnelles, on a l'impression d'être un peu en face d'un orchestre de chambre, impression qu'une pointe d'électronique et un format un peu "chanson" ne suffisent pas à éradiquer. Et le "tu ferais aussi bien d'aller voir de la "vraie" musique classique" de résonner encore une fois dans ma tête...

 

Heureusement, l'allemand Hauschka fera un usage bien plus intéressant et inventif de son instrument (le piano, il faut suivre). Accompagné de Samuli Kosminen le percussionniste de múm (et du quatuor à cordes pendant un morceau) qui multiplie les rythmes comme les sonorités étranges (Samuli, pas le quatuor), et utilisant l'électronique de façon beaucoup moins discrète, il crée des univers beaucoup plus divers, de la valse modernisée à la trance hypnotique (si si, au piano). On ne sait jamais trop où il va aller, mais on se laisse porter avec délice. Quelques membres d'un public ma foi assez nombreux move la tête voire le body, et il faut bien reconnaitre qu'il est par moment difficile de résister au côté entraînant d'une musique qui n'a souvent pas grand chose à voir avec le "post-classique". On en ressort lessivé mais très heureux !

 

On remerciera le café de la Danse d'avoir accueilli les trois compères pour la dernière date de leur tournée ensemble et on s'excusera auprès des lecteurs de ne pas avoir eu la force de résister plus longtemps à la fatigue et de n'avoir donc attendu la montée sur scène de Jóhann Jóhannsson. Mais on était venu pour Hauschka, et après ce qu'il nous a offert, on n'avait pas envie de risquer de finir la soirée sur un moment ordinaire.

 

 lyle

 

Dustin O’Halloran

Hauschka

Jóhann Jóhannsson

 

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