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Einkaufen - Einkaufen

 

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Label : Herzfeld

Sortie : 10/11/11

Format : CD

Disponible : Partout

 

Avec un nom pareil et des nombres en chiffres romains pour titres de chanson, on pourrait s'attendre à ce que Einkaufen ne soit juste un groupe de plus s'essayant à la kraut (et finissant dans les choux). Fort heureusement, il n'en est rien, mais la superbe pochette nous avait déjà un peu rassuré. Ce qu'elle ne nous avait pas révélé par contre, c'est qu'on est ici en face d'un bien beau disque d'indie pop / rock, sorte de cocktail à base de Breeders et d'Autour de Lucie avec un petit soupçon de Lush (période Spooky) et de Depeche Mode (période Black Celebration).

 

Le trio mulhousien aux deux-tiers féminin (et avec un vieux bricard) mélange donc mélodies plus ou moins speedées, guitares acérées et nerveuses, rythmique brutale sur vagues noires et synthétiques, chant féminin tantôt ferme et décidé, tantôt langoureux et éthéré, sur des textes essentiellement en français (mais on trouve aussi de l'allemand...). La mixture est des plus goutues et si on remarque d'abord la brutalité des guitares, rare dans un groupe adoptant le format chanson, on est progressivement frappé par la pertinence de l'utilisation de notre langue dans un genre où la plupart des groupes préfèrent le confort de l'anglais (il faut dire  qu'on a vu tellement de ratages...), par la façon naturelle dont ses sonorités se mêlent à la musique et par la qualité des textes (même si on aura quelques réserves sur le coquin 'IX').

 

Mais Einkaufen tient d'abord et avant tout la route par la qualité de sa musique, qui en remontre sans problème à nombre de ses collègues anglo-saxons. C'est court (8 titres, 32 minutes, pas une seconde de gras), ça alterne entre urgence ('XIII', 'XII'), attente sombre et tendue ('VII', 'IV') et petite douceur ( 'IX' ou 'XV' (enfin là, elle est toute relative, la douceur)) sans jamais se départir d'une immédiateté de bon aloi. C'est même parfois bien dansant (l'intro de 'XI' est irrésisitible). Bref du bon rock français comme on aimerait en entendre plus souvent.

 

lyle

 

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