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Vex Ruffin - Crash Course EP

 

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Label : Stones Throw

Sortie : 25/10/11

Format : CD

Disponible : Import

 

C'est assez rare, mais j'ai bien du mal à savoir si je l'aime ou si je le déteste, ce Crash Course EP. Il faut dire que l'annonce "premier artiste signé par le label sur la seule foi d'une démo non sollicitée", je l'ai maintenant entendue un paquet de fois, et rarement pour le meilleur. Que chaque écoute me fait me demander si Vex Ruffin est bien honnête ou s'il cherche à tout prix à être dans l'air du temps. Et qu'il y a tellement à boire et à manger dans les sept titres qui composent cet EP que l'on frise facilement l'indigestion.

 

S'il fallait qualifier Vex Ruffin, je dirais qu'il est une version hip hop de Bradford Cox (Atlas Sound, Deerhunter) et de Freddy Ruppert (Former Ghosts, This Song Is A Mess But So Am I). Avec le premier, il partage une capacité à tisser une mélodie à partir de peu et un travail sur les sonorités. A la manière du deuxième, il pioche dans le punk, l'indus, l'électro et le post-punk pour créer des univers urbains sombres et glauques. Comme les deux, il semble prendre plaisir à se mettre en marge, à brouiller les pistes et à mettre mille idées en trois minutes. Sa différence à lui vient donc de l'utilisation de beats et de samples venant du hip hop old school, renforçant le côté urbain et donnant un certain côté hallucinatoire à la musique.

 

Oui mais voilà, si cela fonctionne très bien pour quelques titres (en particulier 'I'm Creative' ou 'Man With A Plan' (quelle fin délicieusement abrupte)), on a un peu trop l'impression par moment d'écouter quelqu'un élevé au sein de PiL, The The, Throbbing Gristle ou Joy Division et cherchant par tous les moyens comment cela pourrait ne pas trop se voir... Alors si on en sera gré à Vex Ruffin de ne pas vouloir comme tant de groupes actuels se contenter de copier servilement les grands anciens, on attendra l'album pour se prononcer sur sa capacité à créer quelque chose de vraiment différent et intéressant. Et pour crier au génie. Ou à l'usurpateur... 

 

lyle

 

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Myspace

 

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