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Russian Circles - Empros

 

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Label : Sargent House

Sortie : 25/10/11

Format : CD / LP

Disponible : Partout

 

Jusqu'où peut-on suivre un groupe qu'on aime dans une démarche artistique ne correspondant pas franchement à nos goûts ? Si Enter le premier album de Russian Circles n'hésitait déjà jamais à flirter avec le prog et le post-metal, il restait indubitablement un disque de post-rock de la part de jeunes gens ayant d'évidence écouter des "classiques" comme Mogwai ou Explosions in the Sky mais aussi des "contemporrains" comme This Will Destroy You ou Tera Melos (ah, cette batterie frénétique...). Cinq ans et trois albums plus tard, les périodes de calme et les montées progressives ont laissé place à une violence quasi-permanente et c'est plutôt du côté d'Isis et de Mastodon, soit pas forcément ma tasse de thé, qu'il faut aller chercher les comparaisons...

 

Sauf que ça serait bien trop simple si le trio de Chicago se contentait de suivre les codes d'un post-metal tout aussi sclérosé que le post-rock... La force du groupe a toujours été d'oser briser les conventions et de n'en faire qu'à sa tête, et cela ne va pas changer maintenant, même si la musique est bien plus lourde et brutale. '309' annonce tout de suite la couleur : ce quatrième opus ne va pas faire dans la dentelle ! C'est pesant, violent ; la batterie tonne ; la guitare sature, scie, tronconne ; le cerveau explose ! Mais 'Mladek', son intro très space-rock, ses passages très indie-rock dansant immédiatement remplacés par des brulôts soniques, nous rappelle qu'il ne faut s'attendre à rien mais profiter de l'instant, ou plutôt des instants, tant Empros est changeant dans ses rythmes et ses ambiances. Des lenteurs neurasthéniques des trois premières minutes de 'Schipol' aux envolées finales d'un 'Praise Be Man', en passant par le déchaînement mathy de 'Attackla', Russian Circles ne se refuse rien et ne se cantonne pas à aligner les clichés post-metal.

 

Pourtant, malgré toutes ses qualités techniques (on imagine qu'en concert, ça doit être quelque chose (à condition d'avoir les oreilles bien protégées)), malgré son désir de ne jamais rester dans les clous, Russian Circles n'arrivent toujours pas (contrairement à And So I Watch You From Afar par exemple) à s'élever vraiment loin au dessus de la mêlée et se contentent d'aligner les bons albums instrumentaux flirtant sans cesse avec le très bon. Ce qui est déjà, avouons-le, pas mal du tout...

 

lyle

 

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