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FareWell Poetry - Hoping for the invisible to ignite

 

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Label : Gizeh

Sortie : 26/09/11

Format : CD + DVD

Disponible : Partout

 

Quand il y a presque deux ans, je regardais avec un scepticisme certain FareWell Poetry ouvrir la soirée du festival Out of the Blue, j'étais loin d'imaginer que non seulement le "groupe" rejoindrait un jour certains de ses camarades de scène sur l'excellent label Gizeh Records mais qu'en plus leur premier album serait un des meilleurs de l'année.

 

Il faut dire que quand ça commence en retard (normal pour une soirée parisienne) alors qu'on attend avec une certaine impatience les trois groupes suivants en maugréant sur le fait qu'on va probablement devoir rater une partie de la soirée, le concert d'un tout nouveau combo regroupant des têtes connues, certaines aimées (un Heligoland), d'autres moins (la partie masculine de 21 Love Hotel), se la jouant arty à mort depuis le nom jusqu'à l'attitude (non-chanteuse déclamant des textes inaudibles, musiciens assis, projection d'images sans queue ni tête...), on n'est pas forcément enclin à l'indulgence, malgré des performances musicales pour le moins intéressantes.

 

Mais deux ans plus tard, en écoutant Hoping for the invisible to ignite tout en se baladant sans réel but sur le net, la musique de FareWell Poetry se révèle autrement plus excitante. Oh, elle est toujours aussi arty, rassurez-vous (ou pas...) ! Le nom du groupe est arty. Le nom de l'album aussi. Jayne Amara Ross déclame ses textes poétiques (pour ceux qui les comprennent, moi j'ai arrêté d'essayer assez vite) avec un bel entrain (et moins de fausseté qu'autrefois) et une diction évoquant Sarah Nixey aux débuts de Black Box Recorder. Et les musicos autour prennent un malin plaisir à tisser des compositions complexes héritées aussi bien du post-rock que du shoegaze ou de l'ambient (comme des tas d'autres groupes depuis des mois, me direz-vous).

 

Oui mais là, non seulement ça fonctionne super-bien, mais en plus ça parait éminemment accessible, voire totalement immédiat, pas au sens "putain merde j'ai l'affreux refrain de cette nullisime bouse pop dans ma tête" mais plutôt "mais oui, mais c'est bien sûr, pourquoi personne n'a jamais fait ça avant aussi bien". Il y a une fluidité dans les guitares qui donne l'impression de pouvoir toucher le son du doigt. Les sonorités s'enchevêtrent avec raffinement et délicatesse, parfois douces et rêveuses, d'autres fois beaucoup plus agressives. La montée (très) progressive de 'As true as Troilus' révèle à chaque écoute des trésors de variété et d'audace, et on se surprend à chaque fois à dire "déjà" à la fin de ses... 20 minutes ! Et quand le court et apaisant 'In dreams airlifted out' finit de raisonner dans nos oreilles, on se dit que franchement, on a fait un sacré beau voyage...

 

Alors si on n'est certes pas (encore ?) totalement convaincu de ce que les textes (qui semblent collés parfois bien artificiellement) et la vidéo (présente sur le DVD avec un live enregistré à St Eustache à Paris) apportent à 'As true as Troilus' et donc du côté "art multimédia" du projet FareWell Poetry, nul doute que Hoping for the invisible to ignite fait partie des meilleurs disques expérimentaux de ces dernières années, à la fois ambitieux et facile d'accès, complexe et lumineux.

 

lyle

 

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