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Dave McPherson - The Hardship Diaries

 

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Label : Graphite

Sortie : 16/05/11

Format : CD

Disponible : Import

 

Qu'est ce qui fait que 95% au moins des chanteurs de groupes ayant connu un succès tout relatif décident un jour de sortir un album solo ? Vanité mal placée ou besoin profond de s'exprimer, le résultat est en général décevant quand il n'est pas risible. Mais que voulez-vous, tout le monde n'est pas le chanteur d'Heatmiser... Dave McPherson avait beau gratouiller en solo depuis des années, l'arrivée du premier véritable album du frontman de Inme (les Stereophonics du post-hardcore) (oui, ça fait peur, comme raccourci, mais ils ont fait quelques très bons morceaux) avait de quoi inquiéter. A raison...

 

Disons-le tout net, The Hardship Diaries souffre de deux défauts majeurs : l'absence d'une voix et l'absence de chansons (oui, ça fait beaucoup, je vous l'accorde). On ne sera pas surpris du premier manque : si l'organe à la foix aigü et rocailleux (si si si, c'est possible) du petit Dave peut masquer son incapacité à atteindre toute note potable en beuglant au milieu des riffs de son groupe de hardcore pour midinettes, avec juste une guitare acoustique, cela n'est bien évidemment plus possible. Il a beau essayer d'y mettre tout le pathos possible (oui, le titre était un indice, en plus l'abum est dédié à son grand-père décédé), on ne marche pas un seul instant. Personne n'a envie d'entendre sa voisine qui fume trois paquets par jour chanter du Dylan sous sa douche.

 

Sauf qu'en plus c'est pas du Dylan. Le gars Dave semble plutôt avoir déniché tous ses accords et ses mélodies dans "Devenir un chanteur pop-folk acoustique en 3 leçons" (ouvrage de référence pour beaucoup de nos artistes français, malheureusement souvent incapables de le lire correctement) sans avoir réellement cherché à les mettre à sa sauce. Bref, le plat n'est ni spécialement mauvais ni vraiment indigeste, mais sent un peu le surgelé Pitiers avec la tête d'un grand chef sur l'emballage... Ajoutons à cela le découpage de l'album en quatre saisons de trois chansons chacune absolument pas notable à l'écoute, quelques arrangements franchement ridicules et des textes pseudo-poétiques de post-ado malheureux, et on pourrait se croire en face d'une bonne grosse bouse. Sauf que sur une poignée de titres ('Last Year' en particulier), un charme étrange opère, sortant The Hardship Diaries de la catégorie des "à jeter" pour le mettre dans celle des curiosités. Qu'on ne risque pas de ressortir trop souvent, même en attendant le prochain Inme.

 

lyle

 

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Myspace

 

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