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Kaiser Chiefs - The Future Is Medieval

 

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Label : B-Unique

Sortie : 27/06/11

Format : CD / LP

Disponible : Partout

 

J'en connais qui vont bien rire : pensez-vous, les Kaiser Chiefs sur dlmds ! Mais des has-beens complets à côté de quasi-inconnus, ça se tient finalement non ? Et si on peut facilement taxer nos petits chefs d'avoir été en leur temps de fieffés opportunistes et de malins pompeurs (le revival brit-pop, il fallait oser quand même, et réussir à être toujours là quand leurs collègues ont depuis longtemps disparu (n'est-ce pas les garçons ordinaires...)), on ne peut que leur reconnaître d'avoir su sentir l'air du temps et écrire une poignée de tubes aussi cons qu'imparables ('I Predict a Riot', 'Oh My God', 'Everyday I Love You Less And Less, titre assez prémonitoire du futur de leur carrière ou 'Ruby').

 

Oui mais voilà, en 2011, qui se soucie encore d'un groupe dont il est difficile de comprendre qu'il ne fut pas seulement un one-hit-wonder (OK, three-hits-wonder) ? Quelques dizaines de britanniques si l'on en croit un classement dans les charts (tout juste le top10) à la fois décent et bien loin de la gloire passée, mais à part ça ? Même l'innovation principale de ce The Future Is Medieval n'a pas réussi à recréer de l'intérêt pour les Chiefs dont tout le monde se fout maintenant autant que de son premier CD. Il faut dire que mettre 20 morceaux en ligne en laissant les fans en choisir 10 pour créer leur propre version de l'album sentait, suivant que l'on soit cynique ou très cynique, l'incapacité du groupe à faire un album des chansons enregistrées ou le souhait mercantile de vendre deux albums aux fans décidés à tout posséder. Si on ajoute à cela l'opportunité laissée à tous de vendre son propre choix de 10 titres en récupérant 1£ et le fait que la version physique propose un inédit (le plutôt sympa et r'n'r 'Kinda Girl You Are') et la version iTunes un autre, on aura tendance à penser que le jour (prochain ?) où le succès les aura abandonnés, ces gars-là trouveront sans problème des jobs de commerciaux.

 

Bon et cet album ? Vous imaginez bien que si on est arrivé jusque-là sans en parler réellement, c'est qu'on n'avait pas forcément envie d'en parler... Objectivement, il n'est pas si affreux, en tout cas pas pire que bien des groupes hype du moment allant puiser dans les mêmes sources. Les « na na na » et autres ont définitivement été rangés au placard (mais on s'était déjà rendu compte du désir progressif de « grandir » et d'abandonner ce gimmick des débuts) dans un disque d'une totale incohérence stylistique (raison ou conséquence de sa façon originale d'avoir été d'abord mis en vente ?) qui semble tellement désespéré d'accrocher la nouvelle tendance du moment qu'il tente tout et n'importe quoi, des mélodies 60's jusqu'aux effets synth-pop. Un bon exemple de cette façon indigeste de passer du coq à l'âne est le duo d'introduction, où le rock de stade gras du bide de 'Little Shocks' voit lui succéder le new-waveux baveux 'Things Change'.

 

Tout n'est cependant pas à jeter dans ce The Future Is Medieval. D'abord parce que la gouaille de Ricky Wilson reste souvent délectable. Ensuite parce qu'une petite poignée de titres rappellent la capacité du groupe à écrire d'efficaces tubes pop-rock, comme sur le post-punk nerveux de 'Dead Or In Serious Trouble' ou le vaguement dark-wave 'Out Of Focus', en gros les moments où il ne fait pas de ballades mielleuses et où il ne tente pas de se prendre pour the Human League, Soft Cell ou OMD. Mais il y a bien trop de mauvais moments (dont l'infâme 'If You Will Have Me' de conclusion avec ses cordes larmoyantes) et une totale absence de single imparable pour ne pas se dire que, décidément, les Kaisers Chiefs n'étaient pas que le tube d'un été. Comme quoi les indie-kids aussi ont droit à leur Lambada de temps en temps...

 

lyle

 

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