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Cvantez - Tigers

 

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Label : Drunk Dog

Sortie : 21/02/11

Format : CD

Disponible : Par ici

 

Vous aviez toujours rêvé d'entendre Cat Power reprendre les Sisters of Mercy ? Eh bien Cvantez l'a en quelque sorte fait pour vous en concluant son deuxième album par une version subliment lente et poisseuse de 'Lucretia', très nettement supérieure à tout ce que l'on peut trouver sur 'The Covers Record'. Cette introduction est un peu rude ? En effet, surtout pour le groupe d'ailleurs, mais comme ça on évacue pour de bon le fait que Cyrielle Martin prend de temps en temps des tics de chant semblables à ceux de Chan Marshall et puis c'est finalement mieux que les autres trucs que j'avais envisagés genre les difficultés actuelles des petits labels (il aura fallu trois ans à ce disque pour arriver sur nos platines) ou la surabondance de (bons) groupes français chantant en anglais.

 

Alors voilà, un peu comme les toulousains de Call Me Loretta il y a quelques mois, Cvantez nous ramène de longues années en arrière et à une autre idée de l'indie rock, quand on n'avait ni besoin de jouer à 47 avec des instruments improbables ni l'envie de pomper éhontément tout album des 80's passant sous les oreilles, si possible post-punk ou new-wave. Une époque (on va dire des Throwing Muses à Linoleum, que Cvantez évoque beaucoup par moment) où de jeunes femmes interprétaient de bonnes petites chansons tendues et énervées, sensibles aux expérimentations noise-rock tout en étant à la recherche de belles mélodies pop.

 

On trouve ainsi aussi bien quelques titres alanguis aux guitares fluides et lumineuses ('Tigers' ou 'No Longer') ou a la basse oppressante ('So Low') que des petits hymnes nerveux, lourds et brutaux ('James Steward Story' ou 'Positions'). Avec toujours cette voix féminine, mi-menaçante mi-rassurante, au phrasé lent, avec quelques intonations grinçantes, qui hante ces compositions sans doute pas particulièrement novatrices (on pense à des tas de choses en écoutant Tigers) mais diablement efficaces et ressortant sans peine de l'immense majorité de la production actuelle. Un bien beau disque comme on n'en fait (presque) plus, malheureusement.

 

lyle

 

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Myspace

 

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