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Thirteen Senses - Crystal Sounds

 

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Label : B-sirius

Sortie : 21/02/11

Format : CD

Disponible : Import

 

Thirteen Senses est sans doute le groupe que vous avez le plus entendu sans même le savoir, si vous regardez un minimum la télévision. Ses singles 'Thru the glass' et 'Into the fire', extraits du très bon premier album The Invitation, ont en effet été utilisés (surtout leurs intro respectives en fait...) un nombre incalculable de fois pour illustrer des séries ou des reportages. Pourtant le groupe de Penzance (moi non plus, je n'ai aucune idée d'où ça peut bien être, ni même s'ils viennent réellement de là, mais j'ai trouvé cette information Wiki jolie...) n'a connu que ce que l'on appelle poliment un succès d'estime dans son pays et une ignorance profonde partout ailleurs. Ce qui explique sans doute pourquoi Mercury arrêta les frais après un deuxième album pour le moins oubliable et qu'il fallut de très nombreux mois au groupe pour réussir à sortir enfin ce troisième album par ses propres moyens.

 

Et on est tenté de dire qu'il aurait mieux fait de s'abstenir. Car si en 2004, il était sans doute le plus intéressant des combos post-Coldplay (et là, je vois déjà sourire 90% des lecteurs), ce qui n'empêcha pas Keane d'empocher le jackpot, en 2011 il est difficile de ne pas considérer Crystal Sounds comme l'album le plus inutile depuis... Star Tiger, Star Ariel des Delays, autre groupe s'étant fait coiffer au poteau du succès en 2004. Dieu (et les quelques fidèles qui me lisent religieusement) sait pourtant que j'ai tendance à marcher, que dis-je, à courir, pour les groupes abusant de ballades pop épiques et de falsetto baveux. Mais, là, vraiment, c'est un peu difficile à avaler. Le 'Crystal Sounds' d'introduction a beau tenter de nous refaire à la fin le coup des trois notes de piano impossibles de se sortir de la tête et qui vont illustrer des centaines de reportages, impossible de ne pas vomir les "oh oh ah" pseudo-religieux, la rythmique éculée et les synthés échappés du pire des 80's.

 

Et tout l'album va ainsi être ponctué de "mais qu'est-ce qu'ils foutent ?" pas franchement révélateurs d'un album réussi. D'un 'The Loneliest Star' dont l'intro curesque laisse place à un horrible gloubiboulga technoïde au fadasse 'In The Crowding' de conclusion avec sa batterie militaire (pour quelques secondes, rassurez-vous) et ses guitares vaguement shoegaze (de nuit par temps de brouillard), on compte les moments où l'on a envie d'appuyer sur la touche STOP. Et une seule conclusion s'impose : si Thirteen Senses a tenté de rendre son son plus "now" (oubliant que le now de 2009 est le has-been de 2011), il a surtout réussi à produire un disque vraiment indigeste (genre grapaccino double latte double crème de chez Starfuck) et quasi-dépourvu des qualités qu'on avait aimé chez lui. En plus, Will South a tendance à en faire des caisses vocalement pour tenter de faire oublier la quasi-absence de mélodies mémorables, ce qui rend l'écoute encore plus difficile. Pourtant le temps d'un 'Suddenly' ou d'un 'I Saw Stars Disappear', le groupe montre à quel point il peut être sympathique (on reste quand même loin des sommets passés) quand il fait dans la simplicité (et la brièveté, la plupart des morceaux dépassant pour une raison inconnue les cinq minutes, ce qui reste inconcevable pour un groupe "pop") et se contente d'être lui-même...

 

lyle

 

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