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Declan de Barra - Fragments, Footprints & the Forgotten

 

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Label : Black Star Foundation

Sortie : 18/04/11

Format : CD

Disponible : Partout

 

Rarement un artiste aura réussi à dépasser les limites du too much avec autant de grâce que Declan de Barra. Parce que, soyons bien clair, par bien des aspects, Fragments, Footprints & the Forgotten est un album qui devrait être inaudible. Et pourtant le bonhomme (le colosse devrais-je dire) arrive à faire passer cela avec une facilité désarmante, qui tranche avec l'âpreté et la brutalité extrême de son nouveau disque.

 

Commençons par la voix. Difficile de ne pas commencer par là, vu que c'est la première chose sur laquelle on tombe, qu'il n'y a parfois qu'elle, et que dans tous les cas elle est totalement au centre des compositions. Une voix mâle et râpeuse, apte à faire passer Garou pour une pucelle effarouchée, qui descend parfois tellement brutalement qu'on a l'impression que le gars Declan va se casser quelque chose (ou se mettre à entonner 'I Want to Break Free'...). Il semble tellement y mettre toute son âme qu'une impression de malaise à tendance à gagner. Comme les textes ne font pas forcément dans la fleur bleue et la guimauve, il s'installe une tension à couper au couteau et une puissance émotionnelle qu'on n'a pas souvenir avoir ressenti depuis le Heartworm des Whipping Boy (tiens des irlandais eux aussi).

 

Musicalement, Fragments, Footprints & the Forgotten est tout aussi extrême... mais dans son désir de dépouillement ! Parfois absente, ou juste là pour rehausser la voix, la musique est, elle aussi, très frontale et très directe, faite pour pouvoir être interprétée seule, face au public. Le choix est audacieux (surtout quand certains folkeux du moment font dans l'instrumentation ultra-luxueuse...). Il offre quelques moments sublimes. Et d'autres nettement moins convaincants, quand une certaine tradition celtique se fait un peu trop présente ou quand la légèreté mélodique et instrumentale se transforme en invisibilité et provoque l'impression qu'il finit par manquer le principal : une chanson (phénomène particulièrement sensible sur 'Black Crow' par exemple).

 

Au final, on se retrouve avec un disque bon, mais difficilement écoutable en entier (je vous déconseille fortement d'essayer de l'écouter plusieurs fois d'affilée), tant le côté écorché vif devient vite oppressant, seul dans son salon. Sur scène par contre, c'est une sacrée expérience à vivre...

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/declandebarra

http://www.declandebarra.com

 

Commentaires

Eh, eh, je ne comprends vraiment pas ce qui empêche de l'écouter d'une traite.
En tout cas, ça ne me pose pas de problème, c'est beau de long en large...

Écrit par : mmarsupilami | 02/07/2011

Répondre à ce commentaire

Je ne suis sans doute pas d'humeur en ce moment... :-)

Écrit par : lyle | 02/07/2011

Les commentaires sont fermés.