Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

 

The Kills - Blood Pressure

 

the kills.jpg

Label : Domino

Sortie : 04/04/11

Format : CD / LP

Disponible : Partout

 

Hou les fainéants ! Hou que ça sent la compile RFM un morceau comme 'Baby Says' ! Et puis cette arrivée du beat dans 'Damned If She Do', affreusement à contre-temps et avec un mix très étrange... Les Kills rentrent dans le rang, l'énergie passe ailleurs qu'entre Mosshart et Hince désormais, et ça se sent. Rien de grave ni de nul, mais par comparaison on réévalue Midnight Bloom dont on n'avait pas pensé que du bien à sa sortie. Certes, on peut compter sur le coeur de l'album, la triade 'Heart Is A Beating Drum', 'Nail In My Coffin', 'DNA', malheureusement coupée dans son élan par 'Wild Charms', sorte de parodie de 'Jealous Guy'. On dirait que l'inspiration n'est plus tirée des premiers PJ Harvey, mais plutôt des Pretenders milieu de carrière, on perd au change. La différence est dans le tempo, déjà. Pas de tension, pas de nervosité, bref pas l'énergie rock dont ils étaient en train de devenir un étendard. Entre deux albums les Kills ont pris plus de 10 ans dans la vue, il va falloir penser à se reprendre pour retrouver le niveau des débuts. Est-ce la néfaste influence de la première pharmacienne d'Angleterre, en tout cas il faudra faire mieux la prochaine fois si vous ne voulez pas épuiser la bienveillance du public, les amis.

 

arbobo

 

jauge6.jpg

 

 

 

 

 

 

Jamie, c'est un peu votre copain de collège qui voulait devenir rockstar. Au lycée, après avoir participé à des petits groupes avec des potes, il a monté le sien, plutôt bon en plus, mais sans grand succès. Après il est parti quelque temps jouer les fermiers hippies dans le Larzac et tout le monde l'a oublié. Jusqu'à ce qu'une rencontre avec une touriste lui redonne le démon du rock et qu'il se lance avec elle dans du garage plus vraiment de son âge tout en rencontrant et s'installant avec une régulière bien bourgeoise. La quarantaine bien frappée et toujours un peu ado...

 

La différence avec votre copain de collège, c'est que Jamie, lui, et contre toute attente, est bien devenu une authentique rockstar. Et qu'il a l'air bien décidé à le rester même s'il lui faut pour cela ne prendre strictement aucun risque. La tension sexuelle ? Ca pourrait fâcher bobonne et la ménagère de moins de 50 ans. La rythmique syncopée et les guitares rugueuses ? Bien lissées pour garder le look Kills tout en flattant les radios dans le sens du poil. Une version light de leur brillance passée proposant 11 titres pas forcément désagréables (encore que 'Satellite' ou 'Pots And Pans'...) mais totalement inutiles. Un peu comme les Gossip quoi, sauf que ces derniers ont au moins gardé le sens du morceau irrésistible, fut-il un peu putassier. Des Kills, il ne reste plus rien.

 

lyle

 

jauge3.jpg

 

 

  

Ironiquement, voici sans doute le disque le plus consensuel de l'année. Toute la presse est d'accord, c'est un super disque (ah ah ah). La plupart des blogs sont d'accord, c'est un disque "bien mais pas top mais sympa mais banal mais cool mais vain", pour reprendre l'idéale synthèse de Benjamin. C'est surtout le typique album de rockstars fatiguées... le typique album "dix ans après" (enfin, vingt en ce qui concerne Hince). Et dix ans après, donc, ne reste plus grand-chose du groupe de Keep on Your Mean Side. La vie et le succès sont passées par-là, ma bonne dame, et d'une certaine manière Blood Pressures est la suite logique non de l'œuvre entamée en 2003, mais de la carrière des Kills telle qu'elle s'est emballée. On a légitimement le droit d'être déçu - on pourrait difficilement être surpris. Même s'il le voulait, le duo ne pourrait plus être cette formation proto-punk suintant le danger et la frustration en s'ébrouant sur des rythmiques décharnées. Ils sont devenus des professionnels à l'écriture carrée, bien fichue et sans folie, plus vite que certains - moins rapidement que d'autres. A tout prendre, dans le genre ex-espoir en pilotage automatique, Hince et Mosshart s'en sortent infiniment mieux que (au pif) les Strokes. Blood Pressures n'est pas exempt de bonnes chansons ('Future Starts Slow', 'You Don't Own the Road') et il n'est jamais déplaisant. Le typique disque de rockstars, on vous dit : solide, souvent efficace. Du placement sans risques. La presse adore ? Tu m'étonnes.

 

Thomas

 

jauge6.jpg

 

 

 

 

 

 

Ce qui saute aux oreilles dès les premières notes de 'Future Starts Slow', la chanson qui ouvre ce quatrième album des Kills Blood Pressures, c'est la puissance qui s'en dégage : la guitare fait des merveilles, le son est lourd et efficace et VV, si elle perd un peu de son côté coquin, chante particulièrement bien.

 

On pourrait d'ailleurs étendre cette rapide analyse à l'album en entier. Car Blood Pressures prend clairement tout du long le parti pris de l'efficacité en choisissant une production très carrée qui en met plein la vue en boostant guitares et batterie, est une nouvelle réussite du duo anglo-américain.

 

Moins torturé que les précédents albums mais plus direct et tout aussi exigeant, ce quatrième album enfile les tubes comme les Kills l'ont rarement fait jusque là. Seules finalement deux chansons se distinguent par leur inutilité et leur manque de tranchant : 'Wild Charms' qui tombe comme un cheveu sur la soupe et 'Damned is She Do' dont on a du mal à comprendre le choix de production.

 

Attendu au tournant, les Kills ne déçoivent donc pas avec ce retour. Il y a ici assez de mélodies, de guitares qui grincent et de toms qui suintent pour y trouver son bonheur. Mais surtout, il faut se féliciter de voir les Kills reprendre du service : cela permet à Alison d'arrêter d'aller faire n'importe quoi avec l'insupportable Jack White. Cette jeune femme mérite bien mieux.

 

-Twist-

 

jauge7.jpg

 

 

 

 

 

 

http://www.myspace.com/thekills

 

Commentaires

Ah ah ah, bien d'accord avec Lyle (hélas).
De toute façon, ce disque est si inutile que ça se mesure à l'aune des (non-)commentaires : on s'en fout :D

Écrit par : Dahu Clipperton | 15/04/2011

Répondre à ce commentaire

"ça se mesure à l'aune des (non-)commentaires : on s'en fout "... tout est dit :-)

Écrit par : lyle | 15/04/2011

Les commentaires sont fermés.