Dans le mur... du son !

Label : Autoprod

Sortie : 11/12/10

Format : CD

Disponible : Ici

S'il y avait une victoire de la musique de la pochette (si cela existe, veuillez m'excuser de ma méconnaissance crasse de l'intégralité du palmarès des victoires...), elle aurait sans nul doute  mérité d'être remise à Minnie Moskowitz. Bon, en y réfléchissant bien, il l'aurait plus vraisemblablement refilé à quelqu'un comme Christophe Mae ou M Pokora, mais vous aurez bien compris que je voulais dire par là que The Shark Is Dead possède sans doute la pochette la plus ingénieuse (et la plus fragile aussi, les personnages -parce que oui, ça se déplie formant une ribambelle- ayant fini par se déchirer après trois ouvertures...) que j'ai pu voir depuis longtemps. Du coup j'ai acheté l'objet, on ne se refait pas... Coup de bol, la musique qui aurait pu être (au mieux) un truc sans intérêt, s'est révélé franchement sympa, même si nettement moins imaginative.

Notre petite souris soviétique nous propose ici de l'électro-pop option mignonne et un peu vintage, quelque part dans un triangle dont les sommets seraient Saint Etienne, Broadcast et Stereolab et qu'on rangerait bien sur les étagères à côté des Skibunny et Kiara Elles de l'an dernier. Parfois en version boîte de nuit un peu classe comme un 'Meet me at the Disco' léger et remuant. Une autre fois avec 'Babylosers', en version plus grave et introspective avec un texte sur notre société. Toujours avec un agréable petit côté sautillant et printanier avec une voix féminine pas extraordinaire mais doté d'un certain charme, surtout quand elle accélère le débit. Bref quatre titres qui ne prennent pas la tête mais qui s'y faufilent et s'y trouvent discrètement une petite place. Qu'on se surprend à fredonner régulièrement. C'est frais et agréable comme une journée de soleil au sortir de l'hiver même s'il n'est pas évident que cela survivra à l'arrivée des vrais beaux jours. Et qu'importe, après tout...

lyle

http://www.myspace.com/minniemoskowitz