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The Loves - ...Love You 

 

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Label : Fortuna Pop!

Sortie : 24/01/11

Format : CD

Disponible : Import

 

Trop peu de groupes savent partir dignement. Pour un Ikara Colt ayant annoncé dès ses premières interviews qu'aucun groupe ne devrait excéder cinq ans d'existence car il n'a après plus rien à dire et ayant joint le geste à la parole (au grand regret des aficionados...), combien de prolongations inutiles de carrière pour continuer à survivre sur le dos d'un groupe de fans de plus en plus réduit, de séparations "amicales" cachant derrière un communiqué de presse standard des tensions ou pire depuis des mois, de disparitions anonymes sur un dernier concert d'adieu dans sa ville d'origine ? Alors reconnaissons à The Loves de partir en beauté sur un album au nom particulièrement bien choisi (on a du mal à croire qu'ils aient réellement envisager The Pains Of Being Poor Through Art mais on aurait bien rigoler) et un ultime adieu au public le jour de... la St Valentin.

 

Pourtant la situation aurait pu être plus favorable que jamais pour le groupe : Fortuna Pop! surfe sur la légère vague POBPAH et le rétro est la mode. Est-ce cela qui a inquiété Simon Love et ses acolytes (The Loves a toujours été une collaboration mouvante entre son leader et des membres à géométrie variable, une trentaine en tout), peu habitués au succès ou plutôt l'impression d'avoir dit tout ce qu'ils avaient à dire ? En tout cas c'est un départ en forme de feu d'artifices car il y là le who's who d'un certain petit monde indé avec le retour pour un titre de Liz Hunt (The School) à ses premières amours, les participations de Emma Hall (Pocketbooks) , Rob Jones (The Voluntary Butler Scheme), Simon Trought (Tompaulin) et Doug Yule du The Velvet Underground pour la voix de Jésus sur 'It’s…The End Of The World' (Darren Hayman et quelques autres avaient sans doute piscine).

 

Musicalement on continue de piller un peu partout du milieu des 60's au début des 70's avec une fidélité, un humour et une candeur qui ont souvent valu au groupe d'être taxé de pastiche. C'est oublié un peu vite que chacune des 10 chansons présentes est avant tout d'une solidité et d'une efficacité sans faille dans le genre qu'elle a choisi d'émuler sans pour autant négliger un certain second degré. 'WTF ? (or how I realised I'd wasted my life' montre ainsi à Oasis comment on s'inspire des Beatles avec classe et recul au lieu de morgue et balourdise, 'I want love & affection (not the house of correction)' aurait il y a 40 ans fait saliver bien des Yéyés en mal de tubes à traduire, le bien gras 'King Kong Blues' se serait trouver une petite place à Woodstock, 'December Boy' lorgne vers la girl pop bien légère... on vous laisse le plaisir de découvrir le reste !

 

Merci à The Loves de n'avoir jamais cessé pendant 10 ans de nous rappeler que la pop pouvait être un plaisir simple et léger. De nous avoir offert quatre bons albums offrant un regard affectueux et malicieux à l'époque dont ils reprennent les codes musicaux. En espérant vous revoir bien vite dans d'autres projets...

 

lyle

 

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 http://www.fortunapop.com/artist_details.php?id=30

 

Commentaires

Doug Yule ? Doug YULE ?

Je suis stupéfait.

En fait je ne m'étais jamais posé cette question cruciale : "est-ce que Doug Yule est encore en vie et a enregistré des disques depuis 72."

Mon monde s'effondre et je vais écouter les Loves.

Écrit par : Thomas | 08/03/2011

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