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Edie Brickell - Edie Brickell

 

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Label : Racecarlotta

Sortie : 11/01/11

Format : CD

Disponible : Import 

 

Il y a quelque chose d'anachronique à parler d'un nouvel album d'Edie Brickell en 2011. "Qui ?", s'interrogeront sans doute les plus jeunes de nos lecteurs à qui on répondra : 1. la troisième femme de Paul Simon ; 2. l'auteure du tube 'What I am' qu'ils auront sans doute subit maintes fois sans le savoir et 3. une de ces folkeuses américaines pré-Alanis qui furent submergées par la déferlante Morissette et sont progressivement tombées dans l'oubli. Oui, là déjà, vous n'avez pas franchement envie d'aller plus loin...

 

Si on est surpris de se rendre compte que c'était il y a déjà plus de 22 ans que sortait Shooting Rubberbands at the Stars enregistré avec les New Bohemians, on est au moins aussi interloqué par le fait que deux décennies plus tard ce sont les mêmes qualités (un peu estompées...) et les mêmes défauts (malheureusement amplifiés) que l'on retrouve dans ce dixième (?) album dont on se demande un peu pourquoi il n'a pas d'autre nom que celui de l'artiste et comment on a pu le laisser sortir avec une pochette aussi affreuse.

 

Commençons par les qualités, ça va aller plus vite. Si on oublie le fait que les dix titres passent plutôt rapidement (42 minutes quand même) et sans réel déplaisir, il y en a essentiellement une : la voix de la dame. Certes moins mutine et décalée qu'autrefois, elle garde ce petit côté singulier et charmeur qui réussit à nous convaincre à une époque ou on n'écoutait pas du tout ce genre de choses. Pas trop typée folk, elle peut se permettre d'aller aussi bien dans la pop que dans des univers plus jazzy.

 

Les défauts sont malheureusement bien plus nombreux et gâchent en grande partie l'écoute du disque. Il y a d'abord l'absence de toute mélodie notable : à part 'What I am', dont le succès tenait finalement plus d'un seul gimmick immédiatement mémorisé que d'autre chose, qui se souvient d'une chanson d'Edie Brickell ? Eh bien ça ne risque pas de s'arranger avec ces dix nouveaux morceaux qu'on a déjà tous l'impression de connaître sans pour autant qu'ils n'arrivent à nous intéresser. Et puis il y a ce côté "regarde comment mes musicos sont trop forts ! Il est pas trop fort le gars au piano ? Et le guitariste, cool, non ?". Oui, mais non en fait. le côté jam où chacun essaye de montrer ce qu'il sait faire sans aucun rapport avec la chanson est extrêmement pénible et plombe les rares titres honorables.

 

Le pop-folk d'Edie Brickell a vieilli et semble même s'être racorni avec l'âge, au point qu'on a bien du mal à voir à qui il s'adresse encore. Les plus curieux des lecteurs pourront aller découvrir Shooting Rubberbands at the Stars s'ils ne le connaissent pas, mais on ne voit pas comment on pourrait leur conseiller d'essayer ce nouveau disque.

 

lyle

 

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 http://www.myspace.com/brickellephant

 

Commentaires

Je trouve pourtant qu'il y a bien une chose à ne pas critiquer : la pochette. J'aime quand le contenant annonce bien le contenu. Or, ce chien est aussi long que les dix morceaux. Moi qui suis devenu un virtuel musical, je regrette d'ailleurs l'époque des CD Vynils avec double pochette pliée et dépliante. On aurait pu mettre le chien en continu sur l'avant et l'arrière. En dépliant le contenant, on aurait eu une meilleure idée encore de la longueur du contenu...

Écrit par : Mmarsupilami | 10/02/2011

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Aussi moche surtout. L'album n'est pas si long vu qu'on oublie souvent qu'on est en train de l'écouter...

Écrit par : lyle | 10/02/2011

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