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Kaliayev - Solipsism

  

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Label : Le Kit

Sortie : juin 2010

Format : CD / MP3

Disponible : Ici

 

Est-ce-que cela vous arrive de vous demander pendant des semaines pourquoi un album, au demeurant fort bon, n'arrive pas à rentrer dans la catégorie des "celui-là va m'accompagner pendant un bon bout de temps" pour rester dans celle des "ouais, bien, mais je n'ai aucune idée de quand je vais le ressortir" ? De ne pas arriver pendant des mois à toucher du doigt ce qui fait qu'après trois morceaux vous vous dites "vraiment bien, quand même" et après les huit suivants "oui... mais non !". Moi souvent. Et c'est pour cela que ce billet arrive avec six mois de retard...

 

Que ceux que le nom de plume de Sébastien Boess et le titre de l'album (oui, moi aussi, j'ai regardé ce qu'était un Solipsism et aussi qui était Kaliayev) inquiètent, se rassurent tout de suite, ce premier album n'est pas du tout un truc chiant et abscons. Il est au contraire très accessible, ce qui ne veut pas dire qu'il soit simpliste. Naviguant sans cesse entre electronica, nouveau rock, post-punk, indie rock ('Lifestyle' est quand même très Blonde Redhead...), indie pop, post-rock... il a toujours ce côté direct, cette recherche du petit truc qui accroche l'oreille, tout en tissant une ambiance brumeuse, à moins que ce ne soit un crépuscule aux couleurs chatoyantes... enfin bref, quelque chose d'à la fois sombre, inquiétant et coloré.

 

Ce patchwork pourrait être la cause de nos réticences mais ce n'est pas vraiment le cas. Le problème vient plutôt du fait qu'entre l'instrumental d'introduction ('L'aurore', très planant et tripant) et celui de conclusion ('Decline of Lights' très brutal) on passe non seulement par des saveurs très variées mais surtout par des passages de qualité très... diverses. Certains titres nous emportent, d'autres nous ennuient, et si on sent bien le désir de nous raconter une histoire le long de ces 11 titres, il n'est pas du tout évident de rentrer dedans, en tout cas, moi, j'ai décroché trop souvent (mention spéciale à 'Ces tableaux vides' et ses pseudo-maths...) pour ressentir vraiment quelque chose.

 

Il faut dire que le chant de Sébastien Boess n'aide pas forcément à se laisser porter. Convaincant mais banal dans le post-Interpol ('Hang On'), il est profondément désagréable quand il semble chercher à émuler Kazu ou Satomi -quoi, j'exagère ? Si je veux d'abord- dans un style très indie ricain du début du siècle ('Everyone's Waiting'). Et si Marielle Martin (Playdoh) apporte des backing vocals de fort bon aloi, elle se révèle franchement pénible quand elle prend le lead sur le trip-hop excité (mais si, c'est possible) de 'Don't snap me'.

 

Au final, on se retrouve face à un disque dont on a l'impression qu'il ne lui manque pas grand chose mais dont on enlèverait bien la moitié des titres... Frustrant ! Mais on suivra sans aucun doute son auteur dans ses prochaines productions.

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/kaliayevmusik

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