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Frankie Rose and the Outs - Frankie Rose and the Outs

 

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Label : Memphis Industries

Sortie : 25/10/10

Format : CD / MP3

Disponible : Partout

 

Une fois n'est pas coutume (parce que c'est vraiment pas mon style, hein), commençons par un jugement péremptoire : le premier album de Frankie Rose and the Outs se veut tellement de maintenant qu'il est déjà complètement has-been ! Voilà, tout est dit, on passe à l'album suivant...

 

Mais non, je m'explique (il est loin d'être mauvais en plus ce disque, alors espérons qu'on a pas déjà fait fuir tout le monde...) : avec des passages plus ou moins longs, à la basse et à la batterie, chez des groupes américains bien hype depuis 18 mois comme Crystal Stilts, Vivian Girls, ou Dum Dum Girls (on est presque surpris d'apprendre qu'elle n'a jamais été membre de the Pains of Being Pure At Heart...), la demoiselle Frankie Rose était quasi-assurée de recevoir un excellent accueil du côté d'une certaine presse mais aussi d'arriver avec un bon métro de retard au milieu d'une scène 60's pop-noise-garage-psyché-lo-fi déjà ultra-fournie (et bientôt démodée avant même d'avoir été à la mode ailleurs que dans un petit microcosme). Comment alors sortir du lot et se faire une petite place au soleil ?

 

D'abord en ayant un son beaucoup plus propre et soigné que la plupart des groupes de cette scène; plutôt chaud et travaillé (mais avec Slumberland comme label américain, ce n'est pas une surprise). Mais c'est surtout par la grande diversité des onze morceaux proposés que Frankie Rose and the Outs se démarque. On commence ainsi par un court (et en fait à 3:13 c'est le deuxième morceau le plus long de l'album...) 'Hollow Life' évoquant une musique religieuse, suivi de l'évident single 'Candy' sorte de girl band 60's mâtiné de grunge, si cela peut avoir un sens. On aura droit ensuite à du shoegaze éthéré façon Lush ('Lullaby For Roads and Miles'), à un quasi instrumental space ('Memo'), à du garage hawaïen ('Girlfriend Island'), à une musique de film de cowboys futuriste ('Must Be Nice')...

 

Ce vaste patchwork, même s'il bénéficie grâce au travail sur le son d'une gande unité de ton, est à la fois un point fort (on ne se lasse pas trop contrairement aux albums de ses amis) et un obstacle à une réelle adhésion (mais où va-t-elle exactement ?), d'autant que certains titres sont vraiment faibles (l'enchaînement 'You Can Make Me Feel Bad' / 'Don't Tread Me' fait décrocher à tous les coups). Et puis Frankie Rose a une voix bien agréable (on aimerait bien l'entendre un peu plus au naturel d'ailleurs) qui mériterait d'autres mélodies, vraisemblablement un peu plus pop, pour la mettre en valeur. Bref, un disque sympathique mais oubliable, qui se démodera sans doute moins vite que ceux de certains de ses congénères, mais qui reste trop brouillon pour qu'on l'aime vraiment.

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/saintoftherose 

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