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Cocoon - Where The Oceans End

 

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Label : Barclay

Sortie : 25/10/10

Format : CD / LP

Disponible : Partout

 

On est sympa sur DLMDS. On ne vous fait pas saliver en chroniquant des albums à paraître dans des mois (et ça n'a rien à voir avec le fait que votre serviteur est super lent pour écrire) ou en vous parlant du superbe emballage promotionnel qu'on a reçu (un splendide ouvrage, 40x35 une fois déplié, magnifiquement illustré des deux côtés)... Non, on est là pour vous parler de musique, en l'occurrence le deuxième album de Cocoon. "Quoi ? Cocoon ?" déglutit le lecteur du deuxième rang. "Et pourquoi pas Muse non plus. Et puis vous avez pas utilisé le groupe comme une vanne récurente dans différentes reviews ?".

 

Bah oui, en effet, un groupe français qui finit par vendre des disques et à serrer la pince à Nagui, quand on se veut un petit vieux con indé, et bien on se fout de sa gueule. Quoi de plus naturel.  Pourtant (et malgré un album live fleurant bon le côté colonie de vacances / guitare / feu de bois), impossible de ne pas garder une affection certaine pour un groupe que l'on a vu si bon dans une petite salle parisienne il y a bien longtemps et qui, avec My Friends all Died in a Plane Crash, a sorti un album, certes anecdotique à l'aune de l'histoire de la musique, mais sacrément rafraîchissant à une époque où le branlage de mammouth semble être de mise chez les groupes à la mode. Ce deuxième opus était donc attendu avec une crainte certaine...

 

Rassurons tout de suite les fans, ce nouveau disque est bon. Très bon même. Et si ce n'est pas un deuxième My Friends all Died in a Plane Crash, on dira sans honte que c'en est une très bonne version 2.0, au sens informatique. On a essayé (avec succès d'ailleurs) de garder tous les bons côtés, chant savoureux, harmonies délicates, mélodies simples mais irrésistibles, tout en offrant un emballage un peu plus luxueux. Des cordes par ci, des cuivres par là, une présence bien plus importante de la douce voix de Morgane, une production impeccable mettant en valeur chaque note... l'écrin est beau. Tellement beau qu'on regretterait presque que le groupe n'ait pas mis la surmultipliée sur les compositions...

 

Confortons donc les détracteurs, Cocoon n'est pas devenu indispensable. On est passé progressivement d'un Elliot Smith sans la déprime à un Fleet Foxes sans les produits qui rendent cons (sans oublier de passer par la case Bon Iver sans la cabane et de toucher 20 000€), c'est-à-dire qu'on est resté extrêmement sage. Oh, certes, instrumentation, orchestration, harmonies, arpèges... que sais-je encore.. sont impeccables, mais tout cela est d'un classicisme qui tend vers la banalité. Certes réussir la simplicité est extrêmement difficile, mais après deux albums on sent la lassitude poindre : on a sans aucun doute affaire à une version plus aboutie, mais on aurait espéré mieux qu'un simple upgrade.

 

Et c'est tout le paradoxe d'un Where The Oceans End que de nous offrir 12 très belles chansons familières dès la première écoute mais qu'on ne chérit jamais. Que d'être censé raconter l'histoire d'une baleine (enfin un truc comme ça, désolé si je n'ai eu pas le temps de lire les instructions officielles) qu'on n'aura jamais l'impression de percevoir ailleurs que sur la pochette. Que de rester paisiblement entre douce mélancolie et douceur mélancolique, sans jamais s'aventurer dans des terres émotionelles plus excitantes. Que d'être à peu près aussi parfait que mièvre. Une sorte de compagnon idéal pour sommeiller benoîtement pendant un long voyage en train ?

 

Avec Where The Oceans End, Cocoon nous sort un disque dont on entendra les titres avec joie au supermarché, en passant des yaourts au jambon. Un disque qu'on s'écoutera très régulièrement à la maison, toujours avec un sourire aux lèvres, les jours de spleen léger. Et peut-être même qu'on regardera Taratata un jour rien que pour lui. Une sorte de point ultime d'un certain folk bucolique à la française, superficiel mais sooooo delicious. Maintenant on espère que pour la version 3.0, le concept sera sérieusement renouvelé...

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/listentococoon

 

Commentaires

Hâte de lire ta chronique de l'album du chanteur de Travis.

;-)

Écrit par : Thomas | 25/10/2010

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Qu'est-ce que tu sous-entends par là, exactement ? :-)

Écrit par : lyle | 25/10/2010

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Hum... quand je pense que MOI, j'ai -parfois- des scrupules à charrier Lyle... Sacré Thomas ! Comme tu y vas :) (Il y a eu jadis des bons titres chez Travis quand même, non ?!)

Écrit par : J-P. | 25/10/2010

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Ouais, The Man Who est plutôt un bon album. Tellement bon en regard de ce qu'ils ont fait avant et après que je me suis toujours demandé si ce n'était pas un autre groupe qui l'avait enregistré ;-)

Écrit par : Thomas | 25/10/2010

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pas encore écouté, mais j'aime beaucoup cocoon,
très bons sur disque et excellents en concerts, j'en ai de très beaux souvenirs :-)

Écrit par : arbobo | 25/10/2010

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Tu peux aller l'écouter sans crainte...

Écrit par : lyle | 26/10/2010

J'avoue que je ne savais pas que Cocoon traînait ce genre d'aura honteuse...
:-)
Et, après écoute, je trouve qu'il n'y a pas plus de honte qu'avant à dire que c'est dans une très bonne moyenne...

Écrit par : Mmarsupilami | 30/10/2010

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Eh bien je te confirme cette aura.
J'ai lu en particulier quelques tweets sur Cocoon et ceux qui aiment Cocoon...

Écrit par : lyle | 30/10/2010

Ca me rassure si ce ne sont que des tweets...
:-D
J'ai bien plus confiance en ton avis! Je partage, donc!

Écrit par : Mmarsupilami | 31/10/2010

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"confiance en ton avis" : tu es mal barré :-)

Écrit par : lyle | 02/11/2010

Je le savais pourtant qu'il ne faut JAMAIS avoir une confiance aveugle en l'avis de Lyle... et malgré tout, je suis allé voir Cocoon hier soir sur scène :( Dis : tu m'envoies un chèque pour le remboursement de la place, Lyle ?!

En relisant ta chronique, je me demande comment tu as pu mettre un 7 à un disque "aussi mièvre" comme tu l'écris... Bon, alors le concert c'était à l'image du disque : techniquement très bon (son parfait notamment, superbes arrangements du trio de cordes présent sur scène) mais émotionnellement si fade... (à quelques rares exceptions près heureusement)

Bah... ça m'apprendra ! Euh... si tu pouvais éviter maintenant de chroniquer le dernier KAOLIN... :-)

Écrit par : J-P. | 02/12/2010

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Evidemment qu'émotionnellement, Cocoon c'est fade (surtout là maintenant où je suis en train d'écouter le dernier Josephine Foster), aussi est-ce un album parfait en certaines circonstances et moins dans d'autres...

Quand à aller les voir sur scène maintenant, je t'aurais dit d'éviter, relis ce que je dis de l'album live...

Sinon, tu as écouté Annabeth McNamara (et ne me dis pas que c'est fade :-)) ?

Écrit par : lyle | 02/12/2010

Et moi c'est en écoutant Former Ghosts (lecteur MP3) en rentrant du concert en bus que j'ai réalisé cela... Le problème aussi avec Cocoon, c'est leur public : très jeune, féminin et bobo. On le croirait sorti tout droit du studio de Taratata. Les gens qui reprennent en choeur les paroles, tapent dans leurs mains... NON pitié, SVP PAS la bourrée bourguignonne ! Ah les cons :( A trois reprises, ils l'ont faite... m'obligeant à me planquer !

T'inquiète Lyle : personne ne m'a forcé à aller les voir sur scène. Ce n'était pas si déplaisant au demeurant... juste "sympa" pour employer un terme que je déteste (appliqué à l'art : "film/album/livre sympa" -sic-) Non, je n'ai pas encore écouté Annabeth mais je n'y manquerai pas, suite à ta chronique/ton mail/tes injonctions multiples en commentaires ici-même... :-)

Écrit par : J-P. | 03/12/2010

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Oui, j'imaginais très bien un concert comme ça...

Injonctions, injonctions... le mot est fort :-)

Écrit par : lyle | 04/12/2010

Les commentaires sont fermés.