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Clinic - Bubblegum

 

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Label : Domino

Sortie : 04/10/10

Format : CD / LP

Disponible : Partout

 

Rarement un groupe aura autant été accusé de se répéter album après album (en moins bien...) que Clinic. On défiera pourtant quiconque écoutant à la suite sa déjà imposante discographie (six albums et deux compilations, auquel on ajoutera sans problème le pré-Clinic Two Inch Helium Buddah de Pure Morning) d'affirmer sans rire une telle chose. Il y a dans chaque album des recherches de textures, d'instrumentations, et de rythmes différents. Mais ce qui est évident par contre, c'est que Clinic est un des rares (le seul ?) groupes de sa génération (en gros ces 10 dernières années) à avoir son propre son, immédiatement reconnaissable (et bizarrement jamais copié), quand (presque) tous ses confrères sonnent comme des tas de groupes du passé. Ce Bubblegum peut-il alors être ce renouveau annoncé ici et là ? Certainement pas...

 

Le chant de Ade Blackburn est toujours le même, nous mettant immédiatement dans des territoires familiers, même si le temps d'un Radiostory le groupe s'essaye à quelque chose de franchement différent. Musicalement, le groupe abuse moins qu'autrefois des guitares abrasives et de la maltraitance de vieux claviers (encore qu'il faille le dire vite sur des titres comme 'Bubblegum' ou 'Freemason Waltz') et s'est sérieusement décidé à ralentir le rythme sur une bonne moitié des titres. Mais bon, la patte du groupe est indubitablement là... Même le côté pop/léger annoncé par le titre ne dure guère plus que le temps d'un 'I'm Aware' introductif ponctué de "Woo Hoo" et de violon pour laisser la place à l'habituel côté mélancolico-poisseux, certes un peu allégé du côté art-punk pour un aspect un peu plus accessible.

 

Clinic nous offre donc un nouvel album... de Clinic, comme d'habitude à la fois terriblement familier et différent si on l'écoute attentivement. La vraie question est donc : est-ce un bon album de Clinic, car si le combo de Liverpool a parsemé les pétites à travers sa discographie, aucun album depuis la compilation des premiers singles et Internal Wrangler ne s'est révélé totalement satisfaisant, la présence de titres moyens voire juste sympathiques au milieu d'autres beaucoup plus réussis ayant toujours laissé un sérieux goût d'inachevé. Et malheureusement, on ressort encore une fois de l'écoute de Bubblegum avec une impression franchement mitigée.

 

Il ne s'agit même pas de repprocher au groupe sa nouvelle orientation plus "pépère" (on n'ira pas jusqu'à dire qu'il est prêt pour RTL2 mais...), il y a du bon (la douce ballade 'Linda', le très lancinant 'Milk and Honey') et du moins bon (que 'Baby' est pénible, peut-être la pire chanson de son histoire) dans les morceaux les plus lents, comme dans ceux nettement plus enlevés (autant 'Evelyn' aurait sa place sur un Best-Of qu'on imagine pourtant difficilement venir un jour, autant 'Lion Tamer' est banal et dispose d'un chant désagréable). Juste de constater qu'encore une fois, il y a à boire et à manger le long des 13 titres de cette sucrerie tout de même bien amère par moment.

 

Après dix bonnes années de carrière, Clinic a donc abandonné une bonne partie de son mordant pour un côté plus frais et léger. Mais il reste encore bien trop particulier dans son emballage et trop inégal dans ses mélodies pour accrocher un nouveau public sur lequel il semble compter, prenant même le risque avec un disque un peu mollasson bien que fort correct, de s'aliéner ses plus vieux fans.

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/clinicvoot

 

Commentaires

Relation toujours difficile avec ce groupe qui comme tu le dis ne se répète pas mais qui malheureusement en laisse souvent l'impression. Et puis Bubblegum tout en étant parfois sympathique n'est pas rassurant pour l'avenir.

Écrit par : Benjamin F | 25/10/2010

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"Pas rassurant"... je ne sais pas. Winchester m'avait déçu, mais pas les deux après donc...

Écrit par : lyle | 25/10/2010

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Ouais enfin on y sent une lassitude bien plus forte que sur Winchester... non ?

Écrit par : Benjamin F | 26/10/2010

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Lassitude ou désir profond d'aller vers autre chose (15 ans depuis le premier single de Pure Morning) ? Ou la vieillesse peut-être :-)

Écrit par : lyle | 26/10/2010

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