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Dream and I - Schizophrenia EP

 

dreamandi.jpg

Label : /

Sortie : juillet 2010

Format : MP3

Disponible : Gratuit ici

 

Choisir comme nom Dream and I a tout du manifeste. Pourtant quand après quelques secondes de guitares abrasives résonne le chant bien véner de Marion sur 'Not my Path', on a la certitude de ne pas être tombé sur un disque de dream-pop de plus en cette année 2010 où il y en eut pléthore. D'ailleurs on doute par moment qu'il faille encore considérer que le quintet parisien appartienne à ce genre tant le groupe paye aussi ses dettes ici à la musique shoegaze et à un certain indie-rock ricain, voire au post-punk. Mais avant d'aller plus loin, digressons un peu...

 

Dream and I et moi c'est une de ces histoires 2.0 qui pullulent depuis que les magazines et les rares émissions radio potables ont été remplacées par cet outil qui fait peur aux puissants et aux directeurs de majors : le web. La rencontre ? Un hasard, très vite oublié. Fut-ce une invitation Myspace ? Un lien sur un blog, un zine, un forum quelconque ? Peu importe, ce ne fut pas le coup de foudre, mais un truc de plus qu'on télécharge (légalement, M. Hadopi, j'vous jure que c'est le groupe qui offre), qu'on trouve sympa mais qu'on laisse vite prendre la poussière sur le DD après d'autres rencontres (on vit une époque formidable...). Suffisant cependant pour garder un oeil sur le combo et faire une petite news pour annoncer une session faite pour Radio Libertaire.

 

Et puis un nouvel EP arrive, toujours gratuit, on l'écoute un bon paquet de fois, et on se dit que le groupe a sacrément progressé, que ce coup-ci, on va en parler. Trois mois plus tard, c'est en faisant le ménage dans ses dossiers qu'on le redécouvre (oui, encore des rencontres, et si peu de temps...) et qu'on se fiche un bon coup de pied au cul pour prendre sa plume. Parce que si Dream and I n'a pas fait l'EP de l'année, il démontre une fois de plus à quel point les francais n'ont maintenant plus peur de chasser sur les terres des anglo-saxons.

 

Il a même sacrément musclé son jeu et compris qu'il vaut mieux aller énergiquement à l'essentiel. Finies les longues intros cotonneuses et le côté Mogwai reprenant les Cure, bienvenue à un rock plus nerveux et viscéral sans doute grâce à l'arrivée de Marion au chant. Ainsi 'Not my Path' évoque une version hardcore de Black Box Recorder (quelque chose de Sarah Nixey dans la voix ?) avant de s'exciter comme du Sleater-Kinney. 'Schizophrenia' (en rapport avec les hésitations du groupe ?) est le morceau le plus proche musicalement du premier EP Imaginary Place et son côté brûmeux qui tire en longueur sied assez mal à la demoiselle. Mais 'So happy' et 'Painting' confirment la nouvelle orientation, à mi-chemin entre les Undertones et les Throwing Muses, saupoudré d'une bonne dose de murs de guitares et avec un côté sale et moderne bien réjouissant.

 

Bon, tout n'est pas parfait. Le chant et la batterie mériteraient par moment d'être un peu plus hauts dans le mix (la qualité sonore des MP3s est d'ailleurs très moyenne) et on serait curieux d'entendre Marion chanter en français, son timbre et son phrasé semblant bien adaptés à cela. En outre, les fortes différences entre les quatre titres (la version acoustique de 'Perce-Neige' semble un peu incongrue en conclusion de l'EP) montrent un groupe encore jeune dans la recherche de son style mais qui en remontre déjà à bon nombre de ses homologues étrangers. Définitivement à suivre !

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/dreamandi

 

 

Commentaires

J'aime beaucoup!
Bien puissant, et petit dernier acoustique finalement assez subtil ;)

Écrit par : Ouraz | 10/10/2010

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