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Post-It n°2

 

 

Aberfeldy - Somewhere to Jump From

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Label : Tenement Records

Sortie : 23/08/10

Format : CD

Disponible : Import

 

Il aura fallu quatre ans, quatre longues années à Aberfeldy pour donner naissance au petit frère de Young Forever et Do Whatever Turns You On. La raison ? Pour l’instant inconnue. Mais les années passent et les recettes du sextet écossais restent les mêmes : bluettes pop - genre Belle and Sebastian new generation mais en plus emballant – sur lit de compositions ensoleillées, mélange de voix chatoyant saupoudré de quelques touches de xylophone. Somewhere to Jump From est une belle réussite, qui respire la pop dans son plus simple appareil et qui est le parfait troisième tome d’une aventure discographique qui a du coffre, dont le seul défaut est uniquement pictural. Cet album prouve surtout qu’Aberfeldy, par son absence, est bien plus qu’un groupe « mineur », comme on pourrait hâtivement le qualifier.

 

-Twist-

 

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 http://www.myspace.com/aberfeldytheband

 

 

Camp Out - Closer

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Label : Swordfish

Sortie : 15/03/10

Format : CD / MP3

Disponible : Import

 

Il est curieux, ce disque. Ni vraiment filleul des Luscious Jackson, ni de Lonelady ou autre resucée new wave du moment. Ni vraiment réussi non plus, sans être raté. Un disque maladroit, surtout, qui porte sur la figure les défauts de l’autoproduction.

 

On imagine ce qu’un bon producteur aurait pu faire, ou fera si le groupe signe sur un label. Non pas que les morceaux du duo de californiennes soit à sauter au plafond, mais elles ont du savoir faire et un petit truc qui mériterait mieux. Déjà, le chant de Maddy, il va falloir s’en occuper, parce que le son rock et le chant pop très en rondeur ne font pas bon ménage dans leur cas. Il va falloir adapter l’un ou l’autre pour qu’on s’y retrouve, voire inverser les rôles pour trouver un timbre qui colle à la musique. Mais il y a de bonnes idées et un côté accrocheur pas désagréable. En particulier dans 'Flying back', ou dans le « hit » de l’album, 'Closer', bien imprégné de rock indé et guitares saturées, malheureusement trop sucré par la voix.

 

Quelques dollars, un peu plus de cohérence ou d’audace, et Camp out pourra fièrement partir sur les routes. 'Make myself sick' montre la voie à suivre, quelque part entre Dandy Warhols, chanteuses pour ados, et Laura Veirs. Le genre de chansons qui pourrait viser la bande originale d’une série teenage. Ambition modérée mais qui n’a rien de dégradant (souvenez-vous du générique de Veronica Mars). On remet volontiers 1 euro dans le bouzin pour voir ce qu'elles ont dans le buffet.

 

arbobo

 

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 http://www.myspace.com/campoutmusic

 

 

 

Crowded house - Intriguer

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Label : Mercury

Sortie : 14/06/10

Format : CD

Disponible : Import

 

Sans aller jusqu'à parler de come back, parmi les nombreux anciens à sortir un disque en 2010 (Sade, Edwyn Collins, Lloyd Cole, Kim Wilde...), on était prêt à placer la mise sur les éternels néo-zélandais Crowded house, dont les années 90 furent savoureuses et méritent d'être réécoutées. Bêtement, on s'était dit que la bonne forme de Liam Finn, leur digne descendant, était de bon augure et une source de régénération. C'était s'enflammer un peu vite. La bande à Neil n'est pas loin d'avoir les cuves à sec, et le meilleur est derrière eux (dire que Split Enz a été fondé en 1971, et Crowded house en... 1985).

On pense à d'autres faillites encore plus spectaculaires, comme celles de Bernard Sumner ou Ray Davies. Par comparaison 'Falling dove' est honorable, mais tout ça reste un peu trop léger pour rendre l'album recommandable. On réécoutera avec joie Temple of low men qui n'a pas pris une ride. Lui.

 

arbobo

 

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 http://www.myspace.com/crowdedhouse

 

 

Jeremy Messersmith - The Reluctant Graveyard

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Label : -

Sortie : 04/05/10

Format : CD / Digital

Disponible : Ici

 

On dit souvent que la France est la terre d’accueil des artistes maudits ou incompris dans leur pays. Si tel est le cas (et les exemples de Jeff Buckley ou Jude ne sont pas anodins) Jeremy Messersmith a donc toutes les chances de faire un carton dans l’hexagone. Ignoré au pays de l’Oncle Sam, Jeremy Messersmith est un artiste qui pourtant mérite d’être écouté. Son dernier album en date (le troisième) The Reluctant Graveyard est en effet une – nouvelle réussite pop, entre les Beatles, les Beach Boys et Sufjan Stevens. Il y a ici un vrai travail sur les arrangements (cordes, guitare électrique, piano et harmonica) et sur les compositions, toutes plus inspirées que les autres. Feu Elliott Smith, dont l’âme semble planer une nouvelle fois sur les chansons de Jeremy Messersmith, aurait sorti ce disque, on aurait clairement crié au génie. A juste titre.

 

-Twist-

 

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http://www.myspace.com/jeremymessersmith

 

 

Phil Selway - Familial

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Label : Cooperative Music

Sortie : 30/08/10

Format : CD

Disponible : Partout

 

Si je vous dis album solo d'un membre de Radiohead, vous penserez sans doute Thom Yorke, qui avait sorti The Eraser il y a quatre ans: perdu, c'est Phil Selway le batteur qui s'y met cette fois-ci. Deuxième surprise, on découvre en Familial un album de pur folk, avec guitare acoustique au premier plan et la très douce et jolie voix de Selway en prime. A part sur 'Beyond Reason' peut-être (les percussions) on est donc très loin de la musique des oxfordiens. Le tout a beau être plaisant, avec quelques morceaux vraiment très bons ('By Some Miracle', 'Broken Promises'), on doit quand même reconnaître qu'on est en face d'un disque folk de plus, avec quelques titres assez banals et ennuyeux, et que sans l'étiquette Radiohead on serait sans doute passé à côté. On n'aurait pas raté l'album de l'année, c'est certain.

 

Erwan

 

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http://www.myspace.com/philipselway

 

 

Sky Larkin - Kaleide

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Label : Wichita

Sortie : 06/08/10

Format : CD

Disponible : Import

 

Depuis de nombreuses années (au moins la période Britpop) la perfide Albion nous propose de façon régulière (au moins tous les trois mois) un nouveau groupe d'indie-rock avec une chanteuse féminine (en général plutôt bien faite de sa personne...).  La durée de vie de ces combos semblant malheureusement bien trop souvent conditionnée par la rapidité auquels les indie boys atteignent l'âge adulte (et on est volage à cet âge...), on pouvait s'inquiéter  pour les Sky Larkin dont le premier opus nous avait bien excité malgré quelques réticences.

 

Les défauts sont malheureusement toujours là : mélodies trop faciles, production trop lisse, impression de déjà-entendu bien trop présente... Du coup, le cocktail 45% Britpop /45% groupes de filles de chez 4AD / 10% je-suis-sexy-non-? ne prend plus vraiment, une fois la "nouveauté" envolée, et on se retrouve avec un disque qui s'écoute agréablement mais qui n'accroche jamais. Et on préfère alors lorgner du côté des petites nouvelles Call The Doctor ou Pull In Emergency, voire de la bien plus habile rombière Blood Red Shoes...

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/skylarkinskylarkin

 

 

Solar Powered People - Living Through The Low

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Label : Quince / Black Nutria

Sortie : 20/05/10

Format : CD / MP3

Disponible : Partout

 

Il y a 10 ans, un disque comme ce Living Through The Low nous aurait probablement terriblement réjoui, tellement il se serait éloigné de la production quotidienne de l'époque : un chant éthéré, des tonnes de feedback, des mélodies joliment troussées directement échappées de la première moitié des 90's.

 

Sauf que voilà, depuis quelques années, le shoegaze est à la mode (pas chez le péquenaud moyen, certes, mais chez l'amateur "éclairé" en tout cas) et on arrive un peu à saturation. Ce qui explique que malgré toutes ses qualités, le deuxième album de Solar Powered People ait pris plus d'un an pour passer du format digital à une sortie physique. Nos amis californiens ont pour eux un savoir-faire indéniable et une douceur certaine qui satisfera ceux que l'abrasivité des guitares pourraient repousser dans ce genre. Mais le manque d'originalité rebutera ceux qui se sont déjà enfilé des dizaines d'albums similaires ces trois dernières années...

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/solarpoweredpeople

 

 

The Roots - How I Got Over

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Label : Def Jam

Sortie : 22/06/10

Format : CD / LP

Disponible : Partout

 

S’étant trop appesanti sur ses lauriers avec un Rising Down paresseux et en pilotage plus qu’automatique après un retour en pleine bourre (tonitruant Game Theory), The Roots, malgré sa discographie longue comme le bras, devait se faire pardonner.

Chose faite avec ce How I Got Over, album qui met gentiment mais fermement les choses au point tant il est une des plus belles choses écoutées cette année.Ici, Questlove et ses potos la jouent smoothy, entre soul, r’n’b et ambiances plus jazzy, invitent quelques noms de la scène indie (John Legend, Monsters of Folk) et samplent le chant nasillard de 'The Book of Right-On', de la belle Joanna Newsom. The Roots ralentit donc le beat, propose un album apaisé qui frappe juste sans jamais avoir à hausser le ton. Un disque qui coule de source.

 

-Twist-

 

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 http://www.myspace.com/theroots

 

Commentaires

Visiblement, Arbobo n'a pas aimé "Intriguer". C'est son droit mais je ne partage pas du tout son avis. Faillite, dit-il ? C'est avoir écouté l'album un peu vite, car outre "Falling dove", le disque comporte une multitude de grandes chansons, à l'instar de "Amsterdam", "Twice if you're lucky", "Inside out", etc. Le billet fait état d'un retour de Crowded House. Ce retour date en réalité de 2007, avec la sortie de "Time on Earth", qui était un album beaucoup plus sombre que "Intriguer", et pour cause, puisqu'il faisait suite au suicide du batteur Paul Hester. Le groupe s'est produit en octobre 2007 à Paris, à La Maroquinerie, livrant un set d'une intensité exemplaire.
Ce nouvel opus, qui était très attendu, a été encensé par la critique internationale. Beaucoup plus enjoué que le précédent, il est aussi cette fois l'émanation véritable du quatuor, à la différence de "Time on Earth", qui était davantage un projet solo de Neil Finn qui avait finalement débouché sur la reformation du groupe. La tournée mondiale de promo (qui ne passe pas cette fois par la France, hélas) ne semble faire que des heureux... On peut être nostalgique des années Split Enz (je le suis) et des premières années de Crowded House, mais il est difficile de parler de faillite quand on évoque le parcours d'un musicien aussi prolifique et novateur que Neil Finn. Après, qu'on aime ou pas, c'est une autre affaire...

Écrit par : Titus | 01/10/2010

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"Ce nouvel opus, qui était très attendu, a été encensé par la critique internationale"

louée soit la critique. à notre échelle nous en faisons partie, et je connais des blogueurs de qualité qui ont aimé le disque, ou du moins lui ont mis 6/10.

j'ai mis 4 parce que les mauvais morceaux son trop nombreux, et la prod plombe le ventre mou du disque. J'ai le plus grande affection pour la bande des finn, en solo, en mode frangins, en mode groupe oncle/neveu, etc.

n'empêche que Intriguer est très inégal. à la première écoute je lui aurai péniblement accordé 2 ou 3. Comme quoi je ne l'ai pas seulement écouté, mais réécouté.
De plus grands artistes ont fait des disques merdiques, ce que intriguer n'est pas (merdique).

Attention aux disque de rédemption, ou de novation (crowded house a de très belles chansons mais leur qualité est à l'évidence le songwriting, pas l'originalité, aimons la réalité comme elle est). Si j'ai choisi de parler de ce disque, c'est parce qu'il a quelques bonnes chansons déjà, et parce que j'aiune sincère affection pour crowded house, quoi que tu en penses ^^

après, je les sous-estime peut-être, c'est une autre affaire comme tu dis si bien :-)

Écrit par : arbobo | 02/10/2010

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cela dit, si ceux qui ne connaissent pas en tirent l'idée de se pencher sur crowded house, ce sera toujours ça de gagné, titus ;-)

Écrit par : arbobo | 02/10/2010

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Bien d'accord avec toi, c'est tout l'intérêt de cette discussion ! On parle tellement peu de Crowded House et des frères Finn en France ! Si ça pouvait au moins servir à piquer la curiosité de certains...

Écrit par : Titus | 02/10/2010

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Donc moi, cette semaine, je suis -Twist- à fond. Le Messersmith est sympa comme tout (je crois que je l'avais découvert chez toi, d'ailleurs), le Roots quant à lui méritait mieux que d'être snobé comme il l'a été.

Sinon j'ai Selway sympa, Aberfeldy j'ai déjà oublié, Sky Larkin médiocre, Crowded House quelconque, le reste pas entendu.

Écrit par : Thomas | 02/10/2010

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En gros tu es presque d'accord sur tout :-)

Écrit par : lyle | 02/10/2010

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Désolé d'essayer de faire des commentaires élaborés - la prochaine fois j'écris juste "d'accord sur tout, gros bisou les copains" :-))

Écrit par : Thomas | 02/10/2010

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Mais non, mais non, continue, ce n'est pas ce que je voulais dire...

Écrit par : lyle | 02/10/2010

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Pas d'accord sur tout...

Écrit par : mmarsupilami | 02/10/2010

sur aucun tu veux dire? ou d'accord, mais pas sur tout?

allez, lâche le morceau :-)

Écrit par : arbobo | 02/10/2010

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Faisant partie des blogueurs de qualité (waf!waf! je l'espère) ayant mis 6/10 à Crowded House, tu connais mon avis.
Je ne suis pas tout-à-fait d'accord avec Twist sur Aberfeldy dont je regrette le côté "grosse crème fraîche". J'avais été méchant à 6/10. Mais 8/10, c'est un peu trop, pense-je. :-)
Et j'ai même pas écouté les autres. Vous me donnez du boulot! En tout cas, si je le trouve, j'essaierai le Stuka...
;-d

Écrit par : mmarsupilami | 02/10/2010

Vraiment, le Aberfeldy je m'en suis saoulé jusqu'à plus soif depuis qqs jours. C'est fou comme il est agréable. Je ne m'en lasse pas. Je suis même en train de l'écouter en ce moment là. :D

Écrit par : -Twist- | 02/10/2010

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J'aimerais bien le trouver chez mon disquaire, le Aberfeldy...

Écrit par : lyle | 02/10/2010

Ben va falloir te lever tôt.
Bizarre qu'ils ne soient plus chez Rough Trade. M'étonnerait qu'ils se soient fait vider...

Écrit par : -Twist- | 02/10/2010

Hé bien, y'en a qu'un qui m'intéresse dans le lot, c'est le seul que j'ai écouté : celui des Roots^^
Bien d'accord avec Thom, je n'ai pas vraiment compris l'accueil qu'il a reçu, j'avais entendu parler un peu partout de refrains limites voire "putassiers"... je me demande toujours où ils peuvent bien être planqués.
Cela dit, il est comme n'importe quel album des Roots depuis une dizaine d'années : inégal, oscillant entre le très inspiré et le juste passable (le pompon des "dents de scie" ayant été atteint avec "The tipping point" ;)).
C'est surtout qu'il faiblit dans le dernier tiers, il me donne l'impression d'une curieuse queue de poisson sur la fin (les deux derniers titres ne collent pas trop au reste, et les deux avec John Legend, mouaif...)
Mais quand même, "Radio daze" est un tube assez redoutable, non ? ;)

Écrit par : Dahu Clipperton | 02/10/2010

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