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Danger Mouse & Sparklehorse - Dark Night of the Soul

 

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Label : EMI

Sortie : 12/07/2010

Format : CD / LP

Disponible : Partout

 

Quand est sorti (ou quand a leaké plutôt) ce Dark Night of the Soul l'an dernier, je l'ai vite classé après quatre/cinq écoutes dans les déceptions de l'année. Cette chronique croisée est donc l'occasion idéale pour revenir dessus et pourquoi pas revoir cet avis. C'est ce que je me suis dit passés les trois premiers titres d'ailleurs, avec Wayne Coyne, Jason Lytle et Gruff Rhys en featuring. Et si j'avais été un peu expéditif ? Et si quelque chose m'avait échappé l'an dernier ?

 

Et puis ça m'est vite revenu, sur 'Little Girl' avec l'agaçant Casablancas et cet horrible solo de guitare puis sur les deux titres de rock lourdaud avec Iggy Pop et le gros Franck : sur cet album, on passe sans cesse du plutôt bon au franchement mauvais. Quand les invités ont un univers trop éloigné de celui de Sparklehorse, leur contribution parasite la chanson, quand ce n'est pas la production de Danger Mouse (dont je ne suis pas vraiment friand, je le confesse) qui s'y colle. On pense que la seconde moitié sera bien meilleure (à nouveau Lytle) mais non, ça ne dure pas. Danger Mouse se fait moins présent et du coup on s'ennuie (jamais content, moi ?), notamment quand les filles sont au micro (Nina Persson, Suzanne Vega). J'ajoute à ça le fait que je ne sois pas trop fan de Vic Chesnutt, et j'en vois déjà certains préparer des cailloux à me lancer!

 

Partant pourtant d'une bonne idée, Dark Night of the Soul est finalement ce que l'on craint à chaque fois dans ce genre de projet aux multiples collaborateurs : un énorme patchwork qui va dans tous les sens mais n'arrive nulle part. A sauver tout de même pour quelques bons titres et pour le fait que ce soit la dernière trace discographique de Mark Linkous.

 

Erwan

 

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Il y a quelques chose de dégueulasse dans la sortie "officielle" de Dark Night of the Soul. Quelque chose d'une récupération, certes du cadavre encore tiède de l'immense Mark Linkous, mais aussi d'un projet que, par la faute d'un label ayant ultimement fait montre de son incompétence, l'artiste avait fini par vouloir gratuit. Alors bien sûr, il s'est battu pour qu'il sorte officiellement, quasiment jusqu'à son dernier souffle. Mais justement : il ne s'est pas battu pour qu'un label capitalise sur l'œuvre de sa vie. Volontairement ou non, Linkous et DNOTS sont devenus les symboles de tout ce qui déconne, aujourd'hui, dans l'industrie du disque. Parce que cette histoire n'est pas arrivée à un débutant ou une star mainstream, mais à une quasi légende vivante, l'un des artistes les plus respectés du milieu indie, otage malheureux d'une major.

 

L'album est beau, désolé, biblique et crépusculaire. Tellement au-dessus des contingences économiques que les interminables pourparlers ayant entouré sa parution en semblent indécents. Linkous s'y fait discret, laisse les autres jouer leur partition avec talent, l'oreille décèlera ou non le concept... tout cela a été déjà longuement évoqué l'an passé. Ce qui compte un an plus tard, ce qu'il ne faut pas acheter ce disque aux mêmes salauds qui pourrirent la vie à Linkous en refusant de le sortir, noyant les derniers mois de sa vie dans des procédures interminables et spoliant, de la manière la plus littérale qui soit, sa musique.

 

Thomas

 

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Il aura fallu un an pour que sorte enfin sur cd cet album signé Sparkelhorse et Danger Mouse. Un an au cours duquel beaucoup de choses se sont passées, notamment les morts de Vic Chesnutt et Sparklehorse, mais aussi le téléchargement de l’intégralité de l’album par l’ensemble des personnes susceptibles d’être intéressées par ce genre de musique. Et nombreux sont tombés sous le charme de cette production remarquable.

 

Tombé dessus par hasard, j’ai rapidement propulsé cet album en tête de mes écoutes. La beauté de 'Revenge', qui ouvre le bal, est surprenante et pose les bases autant sur le plan musical que sur le plan des émotions portées par les paroles. L’enchaînement sur des chansons faussement légères se passe admirablement et confirme la sensation première. L’album s’articule en quatre grandes parties, tantôt légères, tantôt énervées, puis désabusées avant de finir par un sentiment de noirceur accompagnant la partie sombre de l’âme.

 

La grande richesse de l’album vient de la différence de tons et d’univers sonores apportés par l’ensemble des collaborateurs et offrant une couleur particulière à chacune des chansons, tout en gardant un thème résolument porté sur les émotions. Dark Night Of The Soul porte bien son nom, et Sparklehorse a tenu à garder un lien général fort qui est sublime lors de la dernière piste, sur laquelle David Lynch (qui a déjà apporté un visuel de grande qualité à l’album) vient poser une voix désincarnée clôturant dans un frisson cette visite des recoins de l’âme.

 

Evidemment l’album connaît quelques moments un peu plus faibles, avec des passages présentant moins de relief que les énormes 'Revenge' ou 'Everytime I’m With You' par exemple, mais cela ne suffit pas pour rabaisser le niveau global de ce disque, qui avec le recul, a été mon album de l’année 2009. Sa sortie en 2010 ne représente pas grand-chose, si ce n’est l’occasion de le découvrir pour ceux étant passés à côté, ou encore la possibilité de le trouver en version vinyle, ce qui est une de mes priorités actuelles.

 

Tireub

 

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http://www.myspace.com/dnots

 

Commentaires

Pas changé d'avis, proche de celui d'Erwan : l'enchaînement Casablancas, Iggy Pop, Black Francis me casse en deux, malgré les bons moments de Jason Lytle ou Gruff Rhys...
J'avais juste un demi point de plus!
:-)

Écrit par : Mmarsupilami | 31/08/2010

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pour moi danger mouse est le parfait exemple de comment un producteur peut être tellement obsédé par le fait d'avoir un son identifiable qu'il transforme en bouillie sonore tout ce qu'il touche.

si j'ajoute que le fantôme de linkhous jette une voile pudique sur la qualityé très moyenne de plusieurs morceaux du disque, il nerestait pas grand chose pour me donner envie d'y revenir.
de fait, je crois que je ne suis pas près de reposer les oreilles sur ce disque.
les goûts, les couleurs, tout ça tout ça ^^

Écrit par : arbobo | 31/08/2010

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Plus d'un an après la découverte du disque, je l'ai acheté en vinyl et en lisant tes mots, Thom, j'ai un peu mauvaise conscience. Tu n'as pas tort en effet. Toutefois, l'écouter ainsi (plutôt qu'en mp3 ou en CD gravé met en évidence des parties vraiment très différentes (4 faces, oui, tout simplement - la face B étant significativement très à part du reste), ce que Tireub note justement. Du coup, je ne le réévalue pas spécialement (pour moi DNOTS reste moins bon qu'un album de Sparklehorse), mais il m'apparaît un peu différemment quand même.

Écrit par : Ska | 06/09/2010

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Je ne cherchais pas vraiment à culpabiliser ^^

C'est juste qu'au moment d'écrire la note, j'ai ressenti un blocage, une incapacité à écrire autre chose que ça. Je ne saurais dire pourquoi, peut-être que je suis encore trop "choqué" par la décès d'un artiste que j'adorais depuis ma plus tendre adolescence...

Écrit par : Thomas | 06/09/2010

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d'accord avec Ska. moi le fait de l'avoir en vinyle me l'a quand meme fait réévaluer, puisque la dispersion des morceaux était le principal reproche que je faisais à ce disque...

Écrit par : Xavier | 07/09/2010

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Comme pour le premier Unkle, la diversité des morceaux ne me gêne pas quand je trouve :
1° un fil rouge qui me touche, même s'il est ténu (ici, je ne saurais dire quoi, mais c'est cohérent pour moi)
2° quelques morceaux de toute beauté qui me déchirent (ici les 2 derniers, les dernier surtout d'ailleurs, que je peux écouter plus de 10 fois d'affilée).

Réécouté encore plusieurs fois ces derniers jours en bagnole sur la base du mp3 téléchargé l'an dernier avec l'encouragement de Dangermouse (je n'ai pas acheté la sortie officielle à cause de la pochette toute pourrie indigne du projet d'origine magnifique), je reste encore stupéfait par ce très bel album. Un peu bateau, certes, mais plus réussi que la quasi totalité de ce qui est sorti l'an dernier.

Écrit par : Christophe | 11/09/2010

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PS : eh les mecs, ça vaut le coup de se ruiner pour le coffret vinyle ? le bouquin est-il celui d'origine ?

Écrit par : Christophe | 11/09/2010

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Bon, ben voila, apres avoir acquis le vynile, c'est du grand plaisir dans les oreilles, meme si c'est vrai que la face B tourne moins que la C, qui tourne moins que la D, qui tourne moins que la A...

Écrit par : Tireub | 14/12/2010

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