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Splendour In The Grass – Woodford (Australie) – Day 1 – 30 Juillet 2010

 

Ca y est, nous y sommes enfin. Attendu depuis plusieurs mois avec impatience, le plus grand festival Indie Rock de l’année est enfin là. Trois jours de folie, une foultitude de groupes, pas assez d’oreilles pour tout écouter, pas assez de jambes pour sauter à chaque chanson, pas assez d’endurance pour tenir les trois jours de fête non stop qui vont suivre. On va donc essayer d’en profiter un maximum, surtout de la musique, il faut le préciser car ce n’est pas cas de tout le monde, certains étant uniquement là pour faire la fête, et se torcher joyeusement. C’est ainsi que l’on croisera dès 11 heures une proportion de gens bourrés qui ira en augmentant tout au long de la journée, filles en tête (oui, ces demoiselles tiennent extrêmement bien la quantité, et le font savoir). Le premier constat de la journée, c’est le ciel bleu magnifique qui est bien présent et qui nous suivra pendant trois jours, et ça ça fait vraiment plaisir, et ça fait comprendre pourquoi beaucoup de festivals ont lieu en hiver. Avec 30 degrés sous le soleil on se dit que Janvier aurait été une mauvaise idée…

 

Arrivée tranquille peu après midi donc et premier repérage des lieux. En arrivant sous le premier chapiteau, le son de School Of Seven Bells résonne et laisse augurer le meilleur pour la suite. En effet, les New Yorkais nous livrent une prestation très agréable de dream-pop virant sur l’électro. La première grosse surprise est la qualité du son, très propre, à un niveau correct et excellemment balancé. Du coup on va se laisser porter quelque temps par les voix des jumelles et l’ambiance aérienne agréable qui en résulte. Un peu répétitif sur la longueur, on quittera le set avant la fin pour poursuivre l’exploration du site avec la scène principale, en se promettant de donner une chance à ce groupe en version studio.

 

L’arrivée sur le théâtre de la scène principale est impressionnante. Le décor est un amphithéâtre naturel entouré par les Gumtrees avec donc une grande scène, une fosse de taille raisonnable et une colline qui démarre tout de suite permettant à chacun, où qu’il soit, d’avoir une très bonne vue sur la scène, ou à défaut sur les écrans géants de part et d’autre, et ça c’est appréciable, permettant de passer les groupes de moindre intérêt allongè dans l’herbe.

 

A peine arrivés, le set de British India démarre et va nous mettre la première claque du week-end. Groupe garage originaire de Melbourne, ils livrent une performance nerveuse et puissante, donnant tout sur scène, avec un enthousiasme débordant, même devant la fosse encore peu fournie et l’amphithéâtre se remplissant timidement. Cependant, de nombreuses personnes vont glisser et les rejoindre tellement leur énergie est communicative. Ils se font plaisir et font plaisir au public, qu’ils n’oublient pas d’inclure. Le gros moment viendra au milieu du concert, lorsqu’ils se lanceront dans une reprise de 'You’ve Got To Fight For Your Right To Party' des Beastie Boys. Autant vous dire que le public ne pouvait pas être plus réceptif à ce genre de slogan, et reprendra en hurlant et sautant joyeusement ce thème pendant de nombreuses minutes. On reviendra sur eux très bientôt.

 

La suite est assurée par les Yeasayers, qui sont beaucoup plus expérimentaux et qui sonnent beaucoup trop brouillon à mon goût. Ayant vraiment du mal à accrocher, je décide de repartir vers la scène secondaire ou Foals est annoncé. J’ai été plutôt déçu par leur dernier album mais suis quand même décidé à leur laisser une chance de se rattraper en live. Eh bien ce fut raté, étant donné que le son du groupe sur scène est une copie conforme de celui sur album, et qu’ils vont jouer la quasi totalité de Total Life Forever.

 

Retour vers l’amphi donc, où Little Red livre une prestation correcte bien qu’un peu dénuée de caractère à mon goût. Ils sonnent Indie, ont le look Indie, et rentrent parfaitement dans toutes les cases, ce qui est un peu dommage. Dommage aussi qu’ils n’ajoutent pas un peu de folie afin de faire mieux passer leur rythme un peu léger. J’avoue faire le difficile sur le coup, mais bon, c’est un festival quand même, une heure chacun pour se démarquer, j’espérais un peu plus. L’avantage c’est que du coup ça ne remuait pas trop dans la fosse et que l’on a pu bien se placer pour le premier gros concert du week-end, l’un des seuls que l’on ne voulait pas rater.

 

La nuit tombe à point nommé pour l’arrivée du Black Rebel Motorcycle Club qui pendant une heure va nous régaler. Enchaînant les titres du dernier album et leurs grands classiques, ils vont dérouler un set rodé, puissant, qui va nous mettre claques sur claques. Je dois d’ailleurs faire mon Mea Culpa et redorer le blason de Beat The Devil’s Tattoo, qui m’avait déçu à sa sortie mais qui prend une toute autre amplitude en live, notamment sur le monstrueux 'Conscience Killer' (rallongé allègrement au vu de la réaction du public) ou sur le titre éponyme ouvrant le concert et sur lequel la foule put s’époumoner. Ajouter à ceux-ci un 'Six Barrel Shotgun' épique entre autres et l’idée sera bonne. A noter un Robert déchainé, alternant les poses rock et venant saluer la fosse qui compensera notamment pour la seule petite déception, la batteuse qui au final tape comme une sourde mais n’apporte pas grand-chose. On se dira au bout de la trop courte mais intense heure de concert qu’ils auraient pu continuer comme ca pendant des heures mais les voilà qui déjà disparaissent pour laisser la place à un tout autre genre de groupe.

 

BRMC.jpg

 

Resté au plus près de la scène, encore abasourdi par la grosse performance de BRMC, j’ai été très vite encerclé par des hordes de groupies autant hystériques que décalquées trépignant d’impatience jusqu'à l’arrivée sur scène d’Angus And Julia Stone, frère et sœur archétypes de hippies (ceci n’est pas péjoratif) venus nous interpréter un folk léger et planant pas extraordinaire mais pas désagréable non plus. Apparemment ils ont fait un énorme carton ces derniers temps, et leurs belles gueules associées à une musique perchée sur des thèmes regroupant la défonce, l’amour et autres. Pas bien méchant si ce n’est les cris stridents de mes voisines de fosse. Enfin, j’aurais peut être plus accroché dans d’autres conditions (pas évident vu le groupe précédent). J’ai quand même bien ri sur la reprise de 'You’re The One That I Want', tout droit tiré de Grease à la sauce LSD…

 

De retour sur la scène électro, à temps pour suivre la prestation du LCD Soundsystem. Je ne suis pas un inconditionnel du groupe mais ils ont piqué ma curiosité et ont livré une heure de son plutôt bien rythmée et dansante. J’ai juste encore un peu de mal à comprendre le buzz autour d’eux.

 

J’ai meublé l’entre deux groupes avec Grizzly Bear, qui, eux aussi, ont donné de quoi remuer au chapiteau. Leur rock psychédélique fait mouche et passe tout seul. J’ai juste un peu du mal à me rappeler de leur prestation, mais c’était vachement bien (ça vous a convaincu, hein, avouez).

 

On termine la journée avec les Scissor Sisters qui vont complètement mettre le feu à la partie dansante du festival, la partie folkeuse étant massée pour voir Ben Harper (que j’ai déjà vu et qui ne m’enthousiasme que trop peu). Une grosse présence sur scène, de la folie, et une impression de liberté d’improvisation au milieu des morceaux rendent une impression de facilité déconcertante. Cela mettra fin à ma première journée de concerts (et de découvertes) et lancera la nuit de clubbing de nombreux autres…

 

Tireub

 

http://www.splendourinthegrass.com

 http://www.myspace.com/schoolofsevenbells

 http://www.myspace.com/britishindia

 http://www.myspace.com/yeasayer

 http://www.myspace.com/foals

 http://www.myspace.com/littleredmusic

 http://www.myspace.com/blackrebelmotorcycleclub

 http://www.myspace.com/angusandjuliastone

 http://www.myspace.com/lcdsoundsystem

 http://www.myspace.com/grizzlybear

http://www.myspace.com/scissorsisters

 

 

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